Services publics locaux et argent public : « Les contrôles systématiques font encore défaut »

Ancien contrôleur de gestion publique de la Métropole Européenne de Lille, Alain Pérelstein plaide pour un contrôle systématique de l'efficience des services publics et de l'usage des fonds publics par les collectivités locales.

gestion de l-eau
Illustration : Jean Paul Van der Elst.

Alain Pérelstein est responsable audit et contrôle de gestion dans une grande collectivité, qu’il ne nommera pas par devoir de réserve. Il fut aussi contrôleur de gestion publique à la Métropole Européenne de Lille (MEL) pendant 10 ans.

Votre mission consiste à vérifier la performance de l’usage des fonds publics et celle des services publics. Le métier de contrôleur est‐il bien implanté dans les collectivités ?

Alain Pérelstein : Lorsque j’ai commencé ma carrière il y a 30 ans, nous étions entre 10 et 20 contrôleurs de gestion publique en France. Aujourd’hui, nous devons être plusieurs centaines. Il y a donc une progression mais elle n’est pas linéaire, cela dépend vraiment des collectivités. Parfois, vous n’avez toujours qu’un seul agent dans une agglomération pour contrôler l’usage de centaines de millions d’euros. Le caractère systématique des contrôles fait encore défaut.

C’est‐à‐dire que l’usage qui est fait de l’argent public par une collectivité n’est pas systématiquement contrôlé ?

Il y a encore une vision très juridique et administrative de la gestion des fonds publics. Avec l’idée que tant que l’argent est dépensé légalement tout va bien. Tant que les finances publiques seront un domaine du droit, il manquera cette nécessaire recherche de performance. L’idée selon laquelle il y a plusieurs façons d’utiliser l’argent public d’une collectivité locale est nouvelle. Pourtant un meilleur contrôle peut améliorer la qualité et la durabilité des équipements et du service public, pour le même coût.

Pourquoi le contrôle …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Propos recueillis par Isabelle Jarjaille

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes