Le 25 juillet 2014, à 9h08, Jean‐Paul Rollet, chauffeur routier de 53 ans, meurt sur l’A36 d’une collision avec un autre camion dont un pneu a éclaté à l’avant. Un an plus tard, le dossier est classé sans suite au pénal. Un simple accident, la « faute à pas de chance » ? Sa femme est convaincue du contraire. Dans le dossier, elle a relevé de nombreuses irrégularités. Que s’est-il passé ? Pour y voir plus clair, elle se met à enquêter de son côté.
Partout en France, Sophie Rollet ne tarde pas à découvrir l’existence de dizaines de carambolages similaires. En cause ? Des pneus fabriqués par Goodyear, numéro 3 mondial sur le marché des pneumatiques. Le géant américain a‑t‐il choisi de fermer les yeux sur les défauts de fabrication de certains modèles commercialisés, quitte à laisser des centaines de familles endeuillées après des accidents de la route ? À force d’obstination et de nuits blanches, la lanceuse d’alerte finit par mettre la main sur un rappel produit. Les pneus concernés, malgré tout, semblent restés en circulation…