Attention à ne pas se gargariser de grands discours… et se contenter de petits actes ! Les militants associatifs et universitaires engagés au sein d’Anticor, de l’Observatoire de l’éthique publique ou de la section française de Transparency International ne sont pas les seuls à mettre en garde contre les insuffisances persistantes de notre politique anticorruption. Plusieurs voix s’élèvent à l’intérieur même de l’appareil d’État.
L’Inspection générale des Finances (IGF) et l’Inspection de la Justice (IGJ) s’inquiètent d’un « certain essoufflement » en matière de prévention et de lutte contre la corruption, comme les experts de l’OCDE peu avant elles. Saluant les « progrès réels » effectués ces dernières années, la Haute autorité à la transparence de la vie publique appelle, elle aussi, à franchir une étape supplémentaire. Dans le même genre, l’Agence française anticorruption évoquait encore il y a peu la « faible maturité » des collectivités territoriales, quand le député LREM Raphaël Gauvain s’étonnait, lui, de la « légèreté » avec laquelle les élus locaux traitent ce sujet.
En dépit des risques majeurs auxquels elles sont exposées, les mairies, métropoles, départements et régions ne respectent toujours pas, ou mal, leurs obligations légales ainsi que des règles anticorruption de base. Les collectivités tiennent également le haut du pavé dans « La corruption, comment ça marche ? ». Son auteur, Noël Pons, ex‐cadre …