Grandes entreprises : « Le résultat financier devient clairement plus important que le travail produit »

Obsession de la rentabilité, essor des flex offices, « optimisation » des effectifs… Directeur d’un cabinet d’expertise, le sociologue Hugo Ezan observe depuis vingt ans les mutations du travail au sein des grands groupes. Pour Mediacités, il décrit et décrypte les nouveaux mécanismes à l’œuvre, souvent délétères pour les salariés.

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Un immeuble de bureaux. Photo : D.Nolte/Unsplash.

Coupe dans les effectifs, augmentation des « objectifs individuels », surveillance renforcée des salariés, économie d’espace avec le recours au « flex office » et au télétravail… De Vinci à Veolia, en passant par GL Events ou Indigo, Mediacités enquête depuis cinq ans sur les pratiques des grands groupes qui exploitent des services publics (aéroports, autoroutes, centres de congrès, service de l’eau, parkings, etc.). Au fil de nos publications, nous avons identifié une constante : la « privatisation » d’équipements ou de services qui relevaient auparavant de l’État ou des collectivités locales s’accompagne d’une recherche accrue de rentabilité financière. Son corollaire ? Une réduction des charges, coûte que coûte, quitte à mettre en péril la qualité du service rendu.

Anaprev, cabinet spécialisé dans l’analyse des projets importants et des risques psycho‐sociaux en entreprise a donné un nom à ce phénomène : « Le culte de l’Ebitda. » Cet acronyme un peu barbare correspond à un indicateur comptable
Leçon de finances
Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (ou, en anglais, earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization soit « Ebitda ») désigne, en finances, le bénéfice d’une société avant que n’en soient soustraits les intérêts, les impôts sur les sociétés, les dotations aux amortissements et les provisions sur immobilisations (mais après dotations aux provisions sur stocks et cr …

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Propos recueillis par Isabelle Jarjaille

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