Ségrégation sociale au collège : « Les élus locaux ont les moyens d’agir »

Les collèges français souffrent de ségrégation sociale, un mal endémique que rien ne semble pouvoir enrayer. Les collectivités locales disposent pourtant d'outils potentiellement efficaces, assure l’économiste Youssef Souidi. Mais la volonté politique manque.

Cour collège mixité sociale
Un dixième des collèges scolarisent moins de 15 % d’élèves d’origine sociale défavorisée quand un autre dixième en scolarisent plus de 60 %. / Photo d'illustration. Credit: UGO AMEZ/SIPA

À Nantes, le collège Rosa Parks compte seulement trois enfants de cadres parmi ses trois cents élèves. A l’inverse, quelques kilomètres plus loin, dans les établissements privés du centre‐ville, plus de la moitié des collégiens sont issus de milieux favorisés. « Vous avez de telles différences entre secteurs que les écarts sont inacceptables », s’insurgeait en novembre dernier, dans Mediacités, Vincent Danis, vice‐président du Conseil départemental de Loire‐Atlantique, chargé de l’éducation et de la politique éducative.

La cité des Ducs est loin d’être la seule ville où collèges et mixité sociale ne vont pas forcément de pair. Comme Mediacités l’a régulièrement documenté ces dernières années à Lyon, Toulouse, Nantes et Lille [voir nos enquêtes à ce sujet en fin d’article], le mal de la ségrégation sociale est profond en France. Un dixième des collèges scolarisent moins de 15 % d’élèves d’origine sociale défavorisée quand un autre dixième en scolarisent plus de 60 %. Un manque de mixité sociale qui demeure depuis le début des années 2000 et qui n’est pas sans conséquences. « La concentration de difficultés sociales dans un établissement est préjudiciable à la réussite des élèves qui y sont scolarisés », rappelait le service statistique de l’Education nationale dans une note parue en juillet 2022.

Alors que le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye devrait annoncer en ce mois de janvier 2023 une importante réforme afin de « lutter contre tous les déterminismes sociaux », nous avons demandé à Youssef Souidi, économiste et auteur d’une thèse consacrée à la ségrégation sociale dans les coll …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Propos recueillis par Matthieu Slisse

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes