Comment vous sentez‐vous ?
Je vais bien, j’ai passé une semaine particulière depuis lundi [lire le récit de la libération d’Ebru Firat en encadré, NDLR], quasiment sans dormir. Je suis très heureuse d’être sortie et d’être avec ma mère et mes frères. Je me sens bizarre, j’ai du mal à réaliser. Je dirais même que je suis sous le choc depuis ma sortie. Mais je n’oublie pas que c’est une libération conditionnelle et je respecterai les conditions de cette libération.
Quelles sont ces conditions de votre liberté conditionnelle ?
Je dois rester encore un an et trois mois à Diyarbakir en me rendant toutes les semaines au commissariat.
Comptez‐vous revenir à Toulouse ?
Oui, bien sûr. Je rentrerai à Toulouse avec ma mère et mes frères car mon père s’y trouve et y travaille. Nous rentrerons tous lorsque cela sera possible.
Comment envisagez‐vous votre retour ?
J’ai passé dix ans loin de Toulouse. Moi, j’ai changé. J’avais 18 ans lorsque je suis partie, j’en ai 28 aujourd’hui. Je me demande si la ville, elle, a beaucoup changé.
Qu’allez vous faire dans les jours qui viennent ?
Je vais me reposer car je n’ai pas beaucoup dormi. Hier soir avec ma mère, nous nous sommes dit quatre mille fois « bonne nuit », mais nous ne pouvions pas nous arrêter de nous parler, de nous prendre dans les bras et de pleurer. Je suis si heureuse. Je compte aussi prendre soin de moi car j’ai quelques soucis de santé, notamment au niveau de mes dents, mais cela va s’arranger.
Avez‐vous un message à transmettre aux …