Le mouvement des Gilets jaunes a démarré le 17 novembre 2018. Quand vous est venu le déclic pour le filmer ?
Les premiers mois, j’étais sur d’autres projets. J’ai commencé à sortir une petite caméra lors de la Marche pour le climat, en mars 2019. Et encore, c’étaient une Go‐pro, et j’utilisais aussi mon téléphone portable. J’étais très méfiant au début, tant à cause de la défiance des manifestants envers les médias que du fait de la présence policière. Et puis, à force de suivre les cortèges toulousains, la confiance est venue. J’ai voulu voir ce qu’il se passait…
https://www.mediacites.fr/enquete/toulouse/2019/02/11/pourquoi-toulouse-est-lun-des-bastions-des-gilets-jaunes/
Comment avez‐vous procédé ?
Pour les besoins du film, j’ai fait de la reconstitution et j’ai récupéré des images filmées par d’autres personnes. J’ai filmé douze manifestants et secouristes bénévoles, face caméra, chez eux, en avril 2019. J’ai eu un peu de mal à mettre un stop, car chaque manifestation semblait toujours plus importante que la précédente. Le confinement m’a permis de prendre le temps de réfléchir au montage, d’abord je l’ai pensé sous la forme d’une série en douze épisodes de quinze minutes, mais c’était trop long donc j’ai choisi de faire ce film. Cela a été un long processus.
Comment avez‐vous choisi votre galerie de personnages ?
Ce sont …