Procès pour fraude fiscale : en appel, le maire de Roubaix clame son innocence

Devant la cour d’appel de Douai, la plupart des élus de Roubaix ont reconnu leurs torts, plaidant la naïveté et la bonne foi. Seuls Guillaume et Caroline Delbar contestent fermement leur implication. Compte-rendu de la première des deux journées de procès.

2024-02.Delbar Procès appel
Le maire de Roubaix, Guillaume Delbar, a vu sa condamnation pour fraude fiscale aux micro-partis confirmé en appel. Photo DR.

Ils n’étaient plus que sept prévenus, ce lundi 5 février à la cour d’appel de Douai, pour répondre des accusations de « fraude en bande organisée » et « d’abus de bien social » dans ce dossier de détournement de financement de partis politiques à des fins personnelles. Sept personnes désireuses d’obtenir plus de clémence de la justice après les lourdes condamnations prononcées lors du procès de première instance. La mère du maire de Roubaix Guillaume Delbar, par exemple, s’est désistée quelques jours avant l’audience…

Si tous les prévenus ont reconnu leur implication dans ce système de remboursement très particulier (lire l’encadré ci‐dessous), la ligne de défense diffère selon les protagonistes. Ainsi, Guillaume Delbar et sa femme, Caroline Delbar, ne reconnaissent pas leur culpabilité. Ils considèrent que leurs remboursements étaient justifiés par des frais engagés dans le cadre de leurs activités politiques. Les autres prévenus font, à l’inverse, amende honorable. Ils reconnaissent l’enrichissement indu, plaident la naïveté et espèrent obtenir la clémence des juges.

Pour eux, l’enjeu est surtout de limiter le montant des pénalités. Car, en plus de l’amende pénale, les condamnés font l’objet d’un redressement fiscal avec 80 % de pénalité ! Conséquence ubuesque : ils doivent aussi rembourser les micro‐partis impliqués (Vivement Demain, puis Vive Autrement Localement) car l’argent que ces derniers leur ont versé via une association écran n’est pas conforme à leur objet social …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Pierre Januel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes