Hervé Legros, PDG du promoteur immobilier lyonnais, poursuivait Mediacités - pour la troisième fois ! - en diffamation. Ce 21 mai, notre journal a été relaxé en première instance et l’homme d’affaires condamné pour procédure abusive. Il peut désormais interjeter appel.
Comme un air de déjà vu… Ce mardi 21 mai, la 6e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Lyon a, en première instance, relaxé Mediacités et condamné Hervé Legros, PDG du promoteur immobilier Alila, pour son acharnement à nous poursuivre devant la justice (au titre de l’article 472 du code de procédure pénale). Cette décision fait écho à un précédent jugement de novembre 2023, dans le cadre de deux autres procédures intentées par le groupe lyonnais et son patron pour diffamation contre notre journal.
Dans cette troisième affaire, Hervé Legros nous reprochait la publication d’une brève, qui faisait état d’un redressement fiscal le concernant. Notre article rebondissait sur une information révélée par nos confrères de L’Informé. Le média spécialisé sur les questions économiques était lui aussi poursuivi par le PDG et a, lui aussi, été relaxé par le tribunal judiciaire de Lyon ce 21 mai.
Pas de propos diffamatoires
Dans le détail, la 6e chambre considère dans son délibéré que les passages de notre article poursuivis par l’homme d’affaires ne comportent pas de propos diffamatoires et, donc, que la diffamation publique n’est pas constituée. En conséquence, la présidente de la chambre a prononcé la relaxe de Jacques Trentesaux, directeur de la publication de Mediacités.
Mieux (de notre point de vue) : elle a estimé abusive la procédure et condamné le plaignant, pour cette raison, à 5 000 euros, comme l’avait demandé notre avocat Vincent Fillola lors de l’audience. Le tout assorti de 4 800 euros au titre du remboursement des frais de justice. Hervé Legros écope du même tarif pour L’Informé, alors que, par la voix de son avocat, il avait réclamé 15 000 euros de dommages et intérêts à chacun de nos deux médias.
Procès‐bâillon : quand l’acharnement d’Alila contre Mediacités « encombre » la justice
Le patron d’Alila, par ailleurs mis en examen en février dernier pour « harcèlement moral au travail, travail dissimulé, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux », a désormais dix jours pour faire appel, ce qui suspendrait la décision rendue ce 21 mai.
Dans les deux premiers procès qui l’opposent à Mediacités et qu’il a perdus tous deux en première instance, il a déjà interjeté appel. Les audiences jointes de ces procédures ont eu lieu le 12 avril dernier et mises en délibéré le 20 juin prochain.
Actualisation, 24 mai - Par la voix de l’avocat d’Hervé Legros, Mediacités a appris que le PDG avait décidé d’interjeter appel du jugement de ce 21 mai.
Face à Alila, soutenez Mediacités
Parce que chaque procédure intentée contre Mediacités nous coûte du temps, de l’énergie et de l’argent – car l’appel de la partie adverse suspendra la décision du tribunal judiciaire de Lyon de ce 21 mai -, vous pouvez nous aider à résister face à l’acharnement judiciaire d’Hervé Legros contre notre journal en faisant un don défiscalisé. Pour qu’Alila n’entrave pas nos capacités d’enquête et ne l’emporte pas sur la liberté de la presse. Pour rappel, Mediacités a été attaqué en justice à 21 reprises depuis sa création, fin 2016.
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