Pourquoi un appel à témoins sur les violences obstétricales ?

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Par Gael Cérez

Si les violences obstétricales sont régulièrement dénoncées dans les médias nationaux, c’est bien moins le cas à l’échelle de nos villes. Comment dès lors saisir ce phénomène si distant quand il ne concerne pas quelqu’un que l’on connaît, ou à qui on peut s’identifier ?

Homme de 36 ans sans enfant, je n’ai pris conscience de ce problème que récemment en écoutant les différentes les chroniques de Clémentine Galey, Bliss Story, ou celles de la sage‐femme Anna Roy. Avec stupeur, j’ai découvert que ces violences subies pendant la grossesse ou lors de l’accouchement, pouvaient concerner des proches, ou des proches de proches.

Ces cas sont‐ils isolés ? On pourrait l’espérer, mais d’après une étude du Collectif Interassociatif Autour de la Naissance (Ciane), publiée en juin 2017, une femme sur cinq affirmait avoir subi « une expression abdominale » pendant son accouchement, alors que cette forte pression sur le ventre est interdite en France depuis 2007. 

Expressions abdominales, actes médicaux réalisés sans consentement, césariennes ou épisiotomies injustifiées, manque d’empathie, propos discriminatoires… C’est pour rendre visibles ces violences obstétricales dans nos métropoles que Mediacités lance un appel à témoignages.

Que vous soyez concerné·e·s directement ou indirectement, que vous ayez été témoin de violences physiques ou psychiques pendant l’accouchement ou durant les mois le précédant, vos témoignages nous permettront de documenter une réalité sous‐estimée. Vous pouvez choisir de nous envoyer un témoignage anonyme. Chacun de vos messages sera lu attentivement par nos journalistes qui pourront, si vous l’acceptez, vous recontacter pour les besoins de leur enquête.

En 2014, le mot dièse #Payetonutérus diffusé sur les réseaux sociaux avait fait remonter plus de 7 000 témoignages de violences gynécologiques et obstétricales en 24h. Plus de six ans après, nous comptons sur votre aide pour analyser la situation dans nos villes. 

  • Bonjour,

    Pour bien comprendre : vous écrivez que vous souhaitez savoir comment la situation a évolué dans nos villes depuis 2014. Est‐ce que cela signifie que vous utiliserez uniquement les témoignages datant de moins de 6 ans, et qui se sont déroulés dans les villes couvertes par Médiacités ?

    Très bonne initiative en tout cas !

    • Bonjour Adele,
      Merci pour votre remarque. Nous prendrons en compte tous les témoignages, quel que soit leur âge. La fin du texte laissait comprendre le contraire. Nous l’avons modifié.
      Bonne journée
      Gael Cérez

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