Les députés sont élus au
scrutin universel direct majoritaire uninominal à deux tours par circonscription. Ouf ! Restez avec nous, on vous explique cela mot par mot…
« Scrutin universel direct » : tous les citoyens majeurs [voir la question 4, « Qui peut voter ? »] peuvent participer aux élections législatives et désignent directement leurs députés, contrairement aux sénateurs qui sont élus indirectement par « des grands électeurs ».
« Majoritaire à deux tours » : est élu député le candidat qui remporte une majorité de voix des suffrages exprimés.
- Soit à la majorité absolue (50 % des voix plus 1) lors du premier tour, à la condition que cette majorité représente un nombre de voix au moins égal au quart des inscrits. Autrement dit, une forte abstention peut empêcher l’élection d’un candidat au premier tour même si celui‐ci a franchi la barre des 50 % des voix.
- Soit à la majorité absolue ou relative au second tour dans le cas d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire [voir la question 11, « Quels candidats pourront accéder au second tour ? »]. Autrement dit : celui qui arrive en tête remporte le siège de député.
« Uninominal » : les candidats se présentent individuellement, dans chaque circonscription, et non sur une liste. Chacun s’affiche néanmoins avec son suppléant, destiné à jouer les remplaçants en cours de mandat pour une raison ou une autre (la démission du député ou son entrée au gouvernement, par exemple).
Il est arrivé une fois que les élections législatives ont été organisées au scrutin proportionnel, chaque parti présentant une liste de candidats. C’était en 1986 et François Mitterrand, alors président de la République, qui sentait poindre la cohabitation, l’avait instauré pour atténuer le nombre de sièges perdus par la gauche. Résultat, avec près de 10 % des voix au niveau national, le Front national de Jean‐Marie Le Pen avait fait son entrée en force à l’Assemblée nationale : 35 députés.
« Par circonscription » : chaque électeur vote dans sa circonscription [pour trouver la vôtre, rendez‐vous au point 5 de notre questionnaire], un territoire qui rassemble un certain nombre de cantons. On compte 577 circonscriptions en France (un maximum inscrit dans la Constitution). Le nombre de circonscriptions par département tient compte de la population : le Nord, très peuplé, en compte 21 ; la Creuse, une seule.