L’étiquette « La République en Marche » est peut‐être un sésame pour les élections législatives – on le vérifiera les 11 et 18 juin prochains -, mais elle suppose une probité sans tache. Guillaume Dekoninck, jeune candidat LREM dans la 5e circonscription du Nord, l’a bien compris. Il n’a pas pris le risque d’avouer à la commission d’investiture deux incidents susceptibles de jeter une ombre sur son parcours extra‐politique. Malheureusement pour lui, ce fan de Macron de la première heure, passé d’abord dans le giron socialiste (conseiller municipal de Wavrin, notamment), s’est attiré quelques inimitiés. De quoi faire remonter un passé qu’il aurait volontiers laissé enfoui.
Une condamnation au civil
Le CV du jeune homme de bientôt 29 ans vante ainsi son passage à la Jeune chambre économique (JCE) de Lille, de septembre 2009 à décembre 2012, où il a occupé le poste de vice‐président en charge du développement et de la formation. Une expérience a priori positive… si elle ne s’était pas terminée en 2013 devant un juge du tribunal d’instance. En cause, le stratagème mis en place par Guillaume Dekoninck pour ne pas payer ses cotisations à cette association, spécialisée dans le conseil aux jeunes entrepreneurs. « Une erreur de jeunesse », plaide aujourd’hui l’intéressé. « Nous avions d’abord saisi le médiateur de la République , explique pour sa part Thibault Legrand, président de la JCE de Lille à l’époque. Mais à deux reprises, il ne s’est pas présenté. On a donc durci le ton… » Montant du préjudice ? A peine 204 euros… Ce qui n’empêche pas Thibault Legrand de l’avoir toujours mauvaise, comme le prouve son tweet du 19 mai dernier.
@delevoye #legislatives2017 #probité pic.twitter.com/i4SNimo0Ax
— LEGRAND (@thib_legrand) 19 mai 2017
« J’avais un différend avec la JCE au sujet de mes frais, se justifie Guillaume Dekoninck aujourd’hui. Les actions extérieures me coûtaient de l’argent. J’ai décidé de me retirer et de récupérer ma cotisation. Comme on n’a pas voulu me rendre …