Le hussard Darmanin

Le journaliste Jean-Baptiste Forray vient de publier La République des apparatchiks (Fayard, 2017), enquête édifiante sur les professionnels de la politique, spécialistes des jeux d'appareils et autres tambouilles de partis. En exclusivité, Mediacités en publie un extrait, consacré au parcours du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Gérald Darmanin a Tourcoing
Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics. ©ANDIA

À la faveur de la vague bleue des municipales de 2014, de plus en plus d’anciens collaborateurs d’élus de droite s’implantent dans les territoires.

Le visage le plus marquant du lot ? Le maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, 34 ans, est un « petit Sarko » avec les idées de Séguin. De la graine de politique, formée dès ses 16 ans à la fédération RPR de Paris.

Un IEP de province, à Lille, et un premier poste d’assistant parlementaire plus tard, Gérald Darmanin affiche un CV en forme de copié‐collé de ses futurs collègues de gauche. Il œuvre auprès du député européen chiraquien Jacques Toubon. Une gageure. En bout de course, Jacques Toubon n’espère ni n’attend plus rien. Aussi « Darmalin » regarde‐t‐il vite ailleurs. Il grenouille du côté du palais Bourbon.

À le voir ainsi évoluer au milieu des années 2000, certains songent à La République des camarades de Robert de Jouvenel, tableau des moeurs parlementaires de 1914, encore si contemporain : « Il existe dans les couloirs du palais Bourbon et du Luxembourg […] une population flottante de jeunes gens qui, n’ayant ni carrière, ni aptitudes spéciales, ni traitements précis, souhaitent préciser leurs aptitudes indécises et se spécialiser dans les carrières avantageuses. »

Cela tombe bien, Christian Vanneste veut compléter son « cabinet parlementaire ». Autour de lui, on ne se presse pas. Depuis sa sortie sur l’homosexualité, « une menace pour la survie de l’humanité », « inférieure à l’hétérosexualité », le député UMP du Nord sent le soufre.

Mais Gérald Darmanin n’est pas bégueule. Va pour Vanneste. Son nouveau patron n’est peut‐être pas présentable dans les médias, mais sa …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Jean-Baptiste Forray

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes