Hauts‐de‐France : gros plan sur l’Institut de la Photographie

Depuis l’annonce surprise de sa création, début juillet à Arles, peu d’informations ont filtré sur cet ambitieux projet culturel porté par Xavier Bertrand. Mediacités vous en dit plus en avant-première.

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Xavier Bertrand veut faire du futur Institut pour la Photographie un des marqueurs de son mandat à la tête de la Région Hauts-de-France. Photo: Sarah ALCALAY/Sipa

Comment ce projet est‐il sorti du chapeau ? 

Xavier Bertrand aime la photographie. Il croit profondément en son avenir, notamment parce que le rapport à l’image s’est transformé avec l’émergence des smartphones. Pour le président du conseil régional, la future institution est aussi l’occasion de marquer de son empreinte son mandat. L’augmentation du budget Culture annuel de 70 à 83 millions d’euros (+18 %) est un marqueur fort. D’autant que l’objectif est d’atteindre 110 millions en fin de mandat. Depuis son élection, on connaissait Xavier Bertrand et sa lutte pour l’emploi. En 2018, les Nordistes découvriront l’élu en fantassin de la culture. Avec, pour commencer, le festival Séries Mania dès la fin avril.

 A quoi va servir l’association de préfiguration ? 

C’est après des échanges avec Sam Stourdzé, le directeur des Rencontres photographiques d’Arles, que Xavier Bertrand a saisi qu’une expertise « by Arles » ou « with Arles » avait du sens pour bâtir une structure de référence. « Il m’a demandé quelle institution manquait pour la photographie en France, nous confie Sam Stourdzé. C’est sur cette base qu’il a fallu construire un projet. » Le 31 janvier, les administrateurs de l’association de préfiguration ont été élus. Elle est présidée par le producteur de cinéma Marin Karmitz ; la présidente de la Fondation photographique bruxelloise A Stichting Astrid Ullens de Schooten en est la secrétaire ; le collectionneur suisse Luc Estenne, le trésorier. Quant à Anne Lacoste, ancienne conservatrice du Getty Museum de Los Angeles, elle a accepté de quitter le Musée de l’Elysée à Lausanne pour devenir la cheville ouvrière opérationnelle du projet. Ne pas perdre de temps, se baser sur des pointures et viser haut : Xavier Bertrand marque ainsi l’ambition européenne de son Institut. « L’association de préfiguration n’a une durée que de six mois, précise‐t‐il. Ensuite, on ouvrira aux acteurs de la région ».

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Par Laurie Moniez

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