Les habitants et les habitantes des Hauts‐de‐France ont de plus en plus de mal à se loger dignement. L’éclairage régional du vingt‐neuvième rapport annuel de la Fondation Abbé‐Pierre sur le mal‐logement, publié mercredi 2 octobre, présente un état des lieux préoccupant. L’antenne Hauts‐de‐France de la Fondation estime que 130 000 logements ou lieux d’habitation sont indignes dans la région, soit 6,3 % des résidences privées.
Cela représente autour de 300 000 personnes qui occupent un habitat potentiellement dangereux pour leur santé ou leur sécurité, parfois les deux. Des logements auxquels s’ajoutent des bidonvilles, des squats, des mobile homes, des locaux commerciaux ou agricoles (mal) reconvertis en habitation. Autant « d’habitats refuges » qui « n’apportent pas la sécurité et le confort que le logement devrait procurer », relève le rapport.
L’habitat indigne, miroir des inégalités sociales
Le parc privé concentre la grande majorité des situations d’habitat indigne. Dans le Nord, cela concerne 26 127 logements occupés par leur propriétaire et 42 360 locations. Soit 169 232 personnes au total. Des chiffres qui résonnent avec la progression de la pauvreté dans la région. Avec la fin des dispositifs d’aide post‐Covid et l’accélération de l’inflation notamment liée à l’explosion des coûts de l’énergie, le taux de pauvreté s’est aggravé dans les Hauts‐de‐France, passant de 17,2 à 18 % entre 2020 et 2021 selon les derniers chiffres de l’INSEE.
Ce taux se situe 3,5 points au‐dessus de …