Cinq après Un président ne devrait pas dire ça… et dix ans après Sarko m’a tuer, les journalistes du journal Le Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme publient Le traître et le néant, un livre‐enquête sur Emmanuel Macron. Parmi les 110 témoins de ce récit de plus de 600 pages, on retrouve le député du Lot Aurélien Pradié. Un chapitre entier – le douzième – est consacré à son point de vue sur le président de la République et son mouvement. Un point de vue d’une rare sévérité, même à l’aune de ce réquisitoire contre Emmanuel Macron, et qui lui vaut le surnom de « procureur en chef du macronisme et de son leader » par les deux auteurs. Extraits.
Déjà, Emmanuel Macron, le secrétaire général des Républicains ne le sent pas. « Je trouve qu’il a une poignée de main qui vous emporte, son regard n’est pas un regard qui vous regarde, sa gestuelle est insincère au possible. Oui, il transpire l’insincérité et l’emprise. […] Il a une poignée de main qui est une poignée de main collante. »
La première rencontre entre les deux hommes date d’une étape du Grand Débat à Souillac, en janvier 2019. « Un mouvement physiquement insupportable, se souvient le député. C’était une mise en scène invraisemblable. Il retire sa veste pour se mettre en bras de chemise alors qu’il n’y a aucune raison, parce qu’il ne fait pas plus chaud que ça… […] Il se pose …