Lyon et son agglomération se passeront‐elles un jour de la centrale nucléaire du Bugey ? Et verra‐t‐on alors des éoliennes pousser sur les pentes des Monts d’Or ou sur les berges du Grand Large ? Le 19 mars dernier s’est ouverte une vaste consultation publique sur la politique énergétique de la France. Plateforme contributive sur Internet, débats d’experts, ateliers et auditions un peu partout dans le pays : l’opération durera jusqu’au 30 juin prochain et s’inscrit dans le cadre de la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Elle se tient alors qu’à l’échelon national, en 2017, les énergies renouvelables ont fourni seulement 18,5% de l’électricité consommée contre 19,6% en 2016 et 18,7% en 2015, selon le Syndicat des énergies renouvelables. Une performance qui stagne, loin des 32% gravés dans la loi de transition énergétique pour 2030. Quant à la réduction de part du nucléaire (actuellement comprise entre 72 et 75%) à 50% de la production électrique totale à « l’horizon 2025 » d’après la même loi, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a admis que l’objectif ne sera pas tenu.
> Retrouvez nos articles sur la centrale du Bugey dans le dossier : « Nucléaire : enquêtes au pays de l’atome »
Le Grand Lyon modeste… ou réaliste ?
Pour autant, la transition énergétique reste un enjeu majeur et épineux, qui se joue à l’échelle nationale mais aussi locale. D’un territoire à l’autre, les ambitions affichées varient.