Lyon Sud : des étudiants biberonnés par l’industrie pharmaceutique

Les laboratoires pharmaceutiques règnent sur la faculté Lyon Sud. Cette emprise leur permet d’influencer les étudiants en médecine, futurs prescripteurs de médicaments. Les professeurs, eux, ne sont pas toujours exemplaires. Certains sont même couverts de cadeaux par les labos !

IMG_8352
Sur le campus de la faculté de médecine Lyon Sud, baptisée "Charles Mérieux". Photo : N.Barriquand/Mediacités.

L’industrie pharmaceutique n’hésite pas à s’immiscer dans les facs de médecine, avec pour objectif d’influencer les étudiants, futurs prescripteurs de médicaments. La faculté Lyon Sud offre un exemple édifiant de cette emprise des labos. Ainsi, quand l’enseignant du seul et unique cours sur l’homéopathie s’appelle Christian Boiron, patron des laboratoires Boiron, il y a de fortes chances pour que le nom de ses tubes de granulés s’inscrive pour longtemps dans la tête des futurs médecins. « En tant que fondateur de l’homéopathie, il nous donne une bonne vision d’ensemble du sujet », tente de convaincre Kaan Kilinc, président de l’Association médicale des étudiants de l’unité sud‐ouest (Ameuso), élève à la faculté Lyon Sud « Charles Mérieux ». La faculté porte le nom de la grande figure lyonnaise de la médecine du XXe siècle qui fut à la tête du laboratoire fondé par son père Marcel, baptisé aujourd’hui bioMérieux. Son fils Alain, qui lui a succédé à la tête de l’Institut Mérieux, est d’ailleurs membre du conseil de la faculté, aux côtés de Christian Boiron.

Un amphi nommé « Boiron »

Un amphithéâtre est même baptisé « Boiron ». C’est simple, le directeur général de la société l’a directement financé ! « Il est venu au secours des étudiants qui avaient cours dans des modulaires auparavant, palliant un réel manque de financement dans l’enseignement supérieur », le défend encore l’étudiant. Ni la direction …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Rozenn Le Saint

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes