Nouvelles menaces sur la santé au travail des ouvriers de la chimie

Conséquence des ordonnances Macron, les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont peu à peu dissous. Chez les industriels du couloir de la chimie, en région lyonnaise, la mesure fait craindre un recul de la protection de la santé des employés, alors que des médecins du travail dénoncent, ces dernières années, un climat de pressions.

Arkema-Pierre-Benite1
Le site Arkéma, à Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

« La sécurité, c’est dans notre culture. Mais il passe des produits chimiques dans les tuyaux… Ce n’est pas du chocolat ! » Il parle comme ça André Mondange. Dans un bâtiment sans âge, à l’entrée de la plateforme chimique du Péage‐de‐Roussillon, au sud de Vienne, le délégué syndical CGT de l’entreprise Osiris se dit catastrophé. En cause, ce qu’il considère être « une mutation à marche forcée » : la fusion du Comité d’entreprise, des délégués du personnel et du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au sein d’une instance unique – le CSE pour « Comité social et économique ». C’est un des points cruciaux et controversés des ordonnances Macron, signées l’an dernier. « Le CHSCT était un acquis social, une forme de contrôle des salariés sur ce que faisait le patron. Je crains un recul historique pour la santé au travail », poursuit André Mondange. Contacté, le responsable du groupement d’intérêt économique Osiris nous a simplement renvoyés à quelques articles de loi et assuré que la santé et la sécurité étaient des questions prioritaires. 

Par la fenêtre du bâtiment, on aperçoit les cheminées au loin. Ici, on fabriquait du gaz moutarde pendant la première guerre mondiale. Aujourd’hui, le site compte quinze entreprises, dont Solvay, Bluestar Silicones et Adisseo, qui forment une des plateformes chimiques les plus importantes en France. Si la disparition des CHSCT …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Daphné Gastaldi / We Report

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes