Etienne Blanc, le soldat inconnu de la droite à la conquête de Lyon

Bras droit de Laurent Wauquiez à la Région, Etienne Blanc peut-il succéder en 2020 à Gérard Collomb à la tête de Lyon ? Jusqu'alors maire de Divonne-les-Bains, le candidat des Républicains part avec des boulets au pied : son parachutage, son passé milloniste, une notoriété au ras des pâquerettes et une image d'éternel second.

Etienne Blanc depute maire LR de Divonne-les-Bains (01) le 21/09/2015
Pour les prochaines municipales à Lyon, la droite tente une nouvelle greffe avec Etienne Blanc, maire de Divonne-les-Bains pendant 25 ans. Photo : Andia.

Mediacités a fait le test. Sur le marché de la place Guichard, à deux pas de son appartement lyonnais (« juste derrière la mairie du 3e arrondissement »), nous avons tendu la photo d’Etienne Blanc aux commerçants et aux chalands croisés ce matin‐là. Pas un ne l’a reconnu. C’est pourtant cet homme que les Républicains présenteront aux élections municipales de l’an prochain à Lyon face à Gérard Collomb.

Il faut dire qu’Etienne Blanc, qui aura 65 ans au moment du scrutin, a longtemps préféré les rives du lac Léman à celles de la Saône. Maire de Divonne‐les‐Bains dès 1991, il a mené carrière dans l’Ain, député de 2002 à 2016. Ses incursions sur la scène régionale ne datent pas d’hier, mais elles ont toujours été effectuées dans l’ombre d’un autre. Dans les années 1990 : bras droit du président UDF de la région Rhône‐Alpes Charles Millon, à la tête de la collectivité grâce aux voix du Front national à partir de 1998. Depuis janvier 2016 : lieutenant incontournable de Laurent Wauquiez qui en a fait son premier vice‐président et la cheville ouvrière de la collectivité. « L’image du bon second lui colle à la peau », résume François‐Nicolas d’Alincourt, son ex‐directeur de la communication à la mairie de Divonne‐les‐Bains. 

« Ma candidature souffre d’un déficit de notoriété, c’est certain, reconnaît Etienne Blanc. Mais je crois que les Lyonnais sont en recherche d’alternance et d’un projet construit qui ne repose pas sur la seule personnalité. » Au début de l’année, ses équipes ont quand même rempli les boîtes aux lettres de la ville d’un tract avec son portrait en bonne place… « Pour lui, la connaissance des dossiers est prioritaire, c’est un homme politique qui n’est pas prêt à tout pour prendre la lumière », vante François‐Nicolas d’Alincourt. Malgré sa carrière reconnue d’avocat dans le pays de Gex, les effets de manche et sorties assassines ne semblent pas être le fort d’Etienne Blanc. « Quand nous travaillions ensemble à la Région, j’étais un peu perplexe car il était très peu « show off …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 10 minutes

Favorite

Par Morgane Remy

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes