Durant les prochains mois, la vie politique et démocratique nantaise sera en grande partie tournée vers une échéance : l’élection municipale. Pour préparer ce grand rendez‐vous démocratique du printemps 2020, Mediacités publie le premier d’une série d’entretiens avec ceux qui animeront la campagne. Aujourd’hui, François de Rugy, ancien adjoint au maire et député écologiste, devenu président (LREM) de l’Assemblée nationale puis ministre de la Transition écologique du gouvernement Philippe.
Mediacités : Comment allez‐vous vous investir dans cette campagne municipale ?
François de Rugy : Je pense que les enjeux écologiques sont extrêmement importants à l’échelle locale. En tant que ministre, je pousserai des idées sur le fait de faire plus et mieux pour l’écologie à l’échelle locale.
« Faire plus et mieux », ça veut dire quoi ?
Un exemple concret : le traitement des déchets. Je considère que c’est un défi majeur. Nous avons des collectes de déchets plutôt bonnes en France. En revanche, nous ne sommes pas très bons dans le traitement. Nantes ne fait pas exception. Beaucoup de déchets sont incinérés, ce qui est une forme de gaspillage, et beaucoup sont mis en décharge, ce qui est encore pire. Là, c’est le degré zéro de la valorisation alors qu’il faut considérer nos déchets comme des ressources. Des associations et des entreprises travaillent sur le « 0 déchet ». C’est l’objectif vers lequel on doit tendre. Nous allons faire des lois pour cela, mais il faut aussi une mobilisation forte à l’échelle locale. Les élections municipales sont une bonne occasion pour dire aux citoyens de faire des choix dynamiques pour l’écologie.
Seulement le dire ou porter personnellement ce combat municipal ?
Moi, j’ai déjà dit que je ne me présenterai pas pour être maire. Après, on peut s’engager dans la campagne pour les élections municipales sans être candidat au poste de maire.
C’est-à-dire ?
Je ferai des propositions à La République en Marche, le mouvement auquel j’appartiens, pour le programme des élections municipales. Encore une fois : énergie, transports, logements…
Vous allez participez à la préparation ?
Oui ! Je veux pousser aussi la question de la nature, de l’arbre, de la végétalisation, de la biodiversité en ville. Et puis après, on peut même, le cas échéant, être candidat sur une liste sans être candidat comme tête de liste. Mais ma priorité, c’est d’être en soutien à ceux qui voudront faire plus et mieux pour l’écologie.
Clairement, vous pourriez être sur une liste à Nantes, en « second couteau », pour pousser tous ces chantiers ?
En …