Mediacités a fait le test. Sur le marché de la place Guichard, à deux pas de son appartement lyonnais (« juste derrière la mairie du 3e arrondissement »), nous avons tendu la photo d’Etienne Blanc aux commerçants et aux chalands croisés ce matin‐là. Pas un ne l’a reconnu. C’est pourtant cet homme que les Républicains présenteront aux élections municipales de l’an prochain à Lyon face à Gérard Collomb.
Il faut dire qu’Etienne Blanc, qui aura 65 ans au moment du scrutin, a longtemps préféré les rives du lac Léman à celles de la Saône. Maire de Divonne‐les‐Bains dès 1991, il a mené carrière dans l’Ain, député de 2002 à 2016. Ses incursions sur la scène régionale ne datent pas d’hier, mais elles ont toujours été effectuées dans l’ombre d’un autre. Dans les années 1990 : bras droit du président UDF de la région Rhône‐Alpes Charles Millon, à la tête de la collectivité grâce aux voix du Front national à partir de 1998. Depuis janvier 2016 : lieutenant incontournable de Laurent Wauquiez qui en a fait son premier vice‐président et la cheville ouvrière de la collectivité. « L’image du bon second lui colle à la peau », résume François‐Nicolas d’Alincourt, son ex‐directeur de la communication à la mairie de Divonne‐les‐Bains.
Et hop, c’est parti pour ce week‐end 📬🚀🦁! Merci à toutes nos équipes mobilisées partout dans Lyon 🙏👏😉 #ObjectifLyon2020 pic.twitter.com/KdFvUeeOCK
— Etienne BLANC (@blanc_etienne) 26 janvier 2019
« Ma candidature souffre d’un déficit de notoriété, c’est certain, reconnaît Etienne Blanc. Mais je crois que les Lyonnais sont en recherche d’alternance et d’un projet construit qui ne repose pas sur la seule personnalité. » Au début de l’année, ses équipes ont quand même rempli les boîtes aux lettres de la ville d’un tract avec son portrait en bonne place… « Pour lui, la connaissance des dossiers est prioritaire, c’est un homme politique qui n’est pas prêt à tout pour prendre la lumière », vante François‐Nicolas d’Alincourt. Malgré sa carrière reconnue d’avocat dans le pays de Gex, les effets de manche et sorties assassines ne semblent pas être le fort d’Etienne Blanc. « Quand nous travaillions ensemble à la Région, j’étais un peu perplexe car il était très peu « show off …