En première ligne. Ce dimanche 24 mars, Raphaël Glucksmann, à la tête de la liste PS‐Place publique pour les élections européennes, tenait son premier grand meeting (devant 2 500 militants) à Tournefeuille, près de Toulouse. Discours terminé, colistiers et autres hiérarques socialistes le rejoignent sur scène pour la photo finale. Première à sa gauche, foulard bleu autour du cou, la maire de Feyzin Murielle Laurent entonne avec les autres « La Marseillaise », le poing levé.
Sauf catastrophe dans les urnes, l’édile de 46 ans, qui dirige l’une des quatre dernières communes socialistes du Grand Lyon, est assurée de faire son entrée au parlement de Strasbourg après le scrutin du 9 juin prochain. Elle figure en 6e position sur la liste Glucksmann. Une place éligible contestée. « De la tambouille politicienne ! Des arrangements entre “grands élus” adeptes de l’entre-soi qui se distribuent les prébendes et court‐circuitent la base militante », s’étrangle le conseiller municipal de Vénissieux Jeff Ariagno (PS), passablement désabusé.
« Hélène Geoffroy [l’influente maire PS de Vaulx‐en‐Velin] aurait au moins pu choisir quelqu’un qui n’a pas trahi », poursuit le socialiste vénissian. De fait, les dernières années macron‐compatibles de Murielle Laurent (on y reviendra) n’auront pas été