Mille kilomètres en trois mois sur son vélo cargo. On ne peut pas reprocher à Julie Laernoës (prononcez « La‐er‐nouss ») d’être une cycliste de la dernière heure à une période où les transports doux deviennent un enjeu fort des élections municipales… Tête de liste d’Europe Ecologie les Verts (EELV), elle était jusqu’à présent conseillère municipale et vice‐présidente de Nantes métropole en charge du climat et de la transition énergétique. Le tout au sein de la majorité de la maire socialiste sortante, Johanna Rolland.
Six années à partager les mêmes bancs, mais pas assez pour faire liste commune, chacune finissant par partir de son côté. Parce que le joli score réalisé par les écologistes aux dernières élections européennes (24 % à Nantes) a stimulé leurs ambitions. Parce que Yannick Jadot, le leader du mouvement a désigné Nantes comme une ville « prenable ». Mais surtout parce que la prise de conscience collective des enjeux du réchauffement climatique a créé une urgence. « Si j’avais été convaincue d’une vraie mutation écologique de l’appareil socialiste, on aurait réfléchi à deux fois, confie‐t‐elle depuis son local de campagne situé rue de Strasbourg… à deux numéros de l’hôtel de ville. On a pris tellement de retard que les six prochaines années seront décisives pour enclencher une vraie rupture… ».
Ce désir de changer de braquet prend racine dans une enfance passée aux Pays‐Bas, auprès d’un père néerlandais et d’une mère française. Lui, fonctionnaire dans l’aménagement du territoire, elle, institutrice au lycée français