« Bolzan », le roublard du Capitole

Soutien fidèle de Jean-Luc Moudenc, l’adjoint au Commerce Jean-Jacques Bolzan est une figure de la majorité municipale et un énorme cumulard. Ce qui vaut à cet élu Radical actif et bruyant quelques inimitiés… et une légère odeur de soufre.

Jean-Jacques Bolzan2

Ceux qui l’apprécient – ou ne souhaitent pas se fâcher avec lui – vantent volontiers sa « jovialité » et son « accent méridional ». Les autres préfèrent parler de sa « grande gueule » ou pointer son côté « roublard ». Soit presque autant de qualificatifs que le nombre de places occupées dans l’espace politique toulousain par Jean‐Jacques Bolzan, 55 ans. Onzième adjoint au maire, chargé de la police administrative, de la « coordination des politiques commerciale et artisanale » et des « droits de place », il est aussi conseiller métropolitain, conseiller régional d’opposition, et président du Mouvement Radical Social Libéral 31 (MRSL, ex‐valoisien). Il représente bénévolement la mairie dans quatorze structures (associations, commissions, établissements scolaires, etc.) et la métropole dans huit, ce qui en fait l’un des élus les plus actifs en la matière. A quoi s’ajoute, depuis 2014, son mandat de président de la Fédération des marchés de gros de France. Il a également présidé le Marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse jusqu’en 2017.

« L’ami de trente ans » de Jean‐Luc Moudenc a‑t‐il trop de mandats ? « Pas du tout ! balaie l’intéressé. Mes délégations – commerces, marchés, etc. – sont liées aux thématiques du syndicat que je préside ; et pour le parti Radical, je fais un mandat [de 3 ans, NDLR] et je passerai la main. » Jean‐Jacques Bolzan trouve encore un peu de temps pour émarger dans le privé où il a mené une carrière de délégué médical. « Je fais toujours partie des effectifs des laboratoires pharmaceutiques Pfizer, confirme‐t‐il. Mais j’ai souvent des bulletins de salaire à zéro euro. » Pas bien grave : les indemnités de ses trois mandats d’élus (mairie, métropole et région) lui assurent un peu plus de 4 500 euros nets chaque mois.
Une influence qui suscite le silence
Cet activisme a une conséquence : à l’évocation de son nom, de nombreux élus requièrent l’anonymat ou préfèrent ne rien dire. Y compris dans son propre camp. Le sénateur Pierre Médevielle, 

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Emmanuel Riondé

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes