« J’ai perdu. » Il est un peu plus de 20 heures ce dimanche 28 juin 2020 quand Martine Aubry découvre qu’elle est battue par Stéphane Baly dans sa ville. Lorsqu’elle appelle pour connaître les résultats à Lomme quelques minutes plus tard, la maire de Lille ne sait pas encore que les électeurs de la commune associée vont en réalité la faire gagner dans un mouchoir de poche. Ce soir d’été, en pleine pandémie, elle s’impose au bout du suspens pour un quatrième mandat avec 227 petites voix d’avance sur son opposant écologiste.
En devenant le principal adversaire de Martine Aubry en 2020, Stéphane Baly est sorti de l’ombre. Pendant quelques semaines, son nom a circulé au‐delà de Lille lui offrant une nouvelle dimension et une plus forte crédibilité locale. L’outsider d’hier est désormais perçu comme favori pour 2026.
Début novembre, les militants écologistes de Lille, Lomme et Hellemmes l’ont de nouveau choisi pour les représenter lors de la prochaine bataille municipale. Ils rêvent d’arriver en tête du premier tour avec lui. La configuration idéale pour pouvoir imposer Baly comme leader de l’union de la gauche au tour suivant. « Mon ambition est de rassembler, assume le chef de file. En 2020, Martine Aubry se fait élire seule. Aujourd’hui, personne ne peut refaire la même chose. »
Le retour probable d’une alliance entre écologistes et socialistes
Sur le terrain, la tête de liste écologiste soigne ses relations avec toutes les composantes de la gauche. Mais ses chances d’alliance les plus sérieuses pour conduire une liste d’union au second tour se placent plutôt du côté des socialistes. En 2020, Martine Aubry avait rompu avec lui contre l’avis de sa majorité municipale. « Elle ne voulait pas reconnaître qu’un bulletin vert valait autant qu’un bulletin …