Succession de Martine Aubry : récit d’une vraie‐fausse indécision

A seulement quinze mois de quitter le fauteuil qu’elle occupe depuis 2001, la maire de Lille n’a toujours pas désigné de dauphin officiel. Martine Aubry a pourtant essayé à deux reprises, par le passé, d’imposer un candidat. Mais elle laisse aujourd'hui trois socialistes s'affronter dans une bataille interne qui s'enlise.

Qui imagine-t-elle après elle ? Martine Aubry, maire depuis 2001, hésite et ne désigne toujours pas de successeur pour mener la campagne des municipales des socialistes à Lille. Pendant ce temps, les adversaires occupent le terrain.
Qui imagine-t-elle après elle ? Martine Aubry, maire depuis 2001, hésite et ne désigne toujours pas de successeur pour mener la campagne des municipales des socialistes à Lille. Pendant ce temps, les adversaires occupent le terrain. Photo : Edouard Bride / Hans Lucas

Comme toujours, elle parle net. « Allez, c’est mon tour ! J’ai une inauguration après. » D’un geste de la main, Martine Aubry contraint des militants à abréger leur échange avec Olivier Faure. Ce samedi 5 octobre, le patron du parti à la rose participe à la rentrée des socialistes du Nord à Lomme, un mois après la Braderie de Lille. Deux traditions locales qui se suivent toujours. 

La veille, la rédaction du quotidien Le Monde a appelé sa correspondante régionale pour lui demander de faire un tour au rassemblement. La démission de Martine Aubry, 74 ans, serait imminente croit‐on savoir depuis Paris. Le quotidien du soir aimerait que sa journaliste se prépare à rédiger le bilan lillois des années Aubry en une poignée d’heures, mais l’élue n’annonce rien. « Vous avez failli me pourrir mon week‐end », plaisante Florence Traullé. « Je n’ai pas réussi ? Dommage ! », se moque la maire de Lille.
Rumeurs de démission anticipée
En ce début d’automne, les rumeurs sur sa démission anticipée fusent. Et la course à sa succession est plus que jamais lancée. Dans son camp, une bataille oppose la sénatrice Audrey Linkenheld, 51 ans, au premier adjoint Arnaud Deslandes, 42 ans, et au député Roger Vicot, 61 ans. Une femme et deux hommes d’appareil pour un leadership. 

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Publié le

Temps de lecture : 11 minutes

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Par Sheerazad Chekaik-Chaila