« Je prouverai que je ne suis pas qu’un maire de transition. Je le prouverai dans le lien aux Lillois, dans la politique que l’on va conduire. J’ai un an pour faire mes preuves, j’en ai conscience. J’ai déjà surpris beaucoup de personnes donc je suis sûr que je surprendrai. » Ce vendredi soir, Arnaud Deslandes répond pour la première fois aux journalistes en tant que nouveau maire de Lille.
Nous sommes le 21 mars 2025. À 42 ans, l’ancien directeur de cabinet puis premier adjoint vient de succéder à Martine Aubry, restée maire vingt‐quatre ans. Avec une mission : faire en sorte que Lille demeure socialiste en 2026. Un défi redoutable quand on se souvient que Martine Aubry ne l’avait emporté que de… 227 voix en 2020. Devant les caméras et les micros tendus, le nouveau patron de la majorité municipale relativise les obstacles qui l’attendent pour y parvenir.
Pourtant, l’étape suivante dans sa conquête du pouvoir lillois arrive vite. Le 6 novembre 2025, environ 400 militants PS des sections de Lille, Lomme et Hellemmes – les deux communes associées – seront appelés à voter pour attribuer l’investiture socialiste dans une primaire lilloise inédite. « Nous verrons ça en temps voulu mais il y aura une désignation, comme il y en a toujours eu pour les têtes de liste », évacue Arnaud Deslandes devant la presse.
Primaire socialiste : un duel annoncé face à Roger Vicot
Son adversaire est connu depuis longtemps. Le député et conseiller municipal Roger Vicot, 61 ans, a choisi d’emblée la stratégie du vote des militants pour tenter de succéder à Martine Aubry. Dès 2021 – et peut‐être même avant -, il a réuni quelques personnes autour de lui dans la perspective de sa future candidature. En septembre 2023, au lendemain de l’élection d’Audrey Linkenheld au Sénat – sa principale rivale pour le Beffroi à l’époque -, il