Les élus métropolitains ont adopté le deuxième schéma directeur de vidéoprotection urbaine, lors du conseil du 19 février 2021. Objectif : mutualiser les moyens et accompagner les communes dans la mise en place de caméras de vidéosurveillance.
La Métropole veut mieux encadrer les dispositifs de vidéoprotection. Réunis le 19 février 2021, les élus ont
voté le deuxième schéma directeur métropolitain de vidéoprotection urbaine, qui succède à celui de 2017.
Le but ? « Faire évoluer les engagements de la Métropole, pour aller au-delà du seul soutien financier », évoque Stéphanie Ducret, conseillère métropolitaine déléguée à la vidéoprotection. Depuis 2017, la Métropole européenne de Lille (MEL) finance les projets d’installation ou d’extension de dispositifs de vidéosurveillance, comme l’expliquait déjà cet
article de Mediacités.
Une étude sera réalisée, grâce à un outil de cartographie recensant les faits de délinquance sur les cinq dernières années et les infrastructures de vidéoprotection de la MEL. Il permettra d’évaluer les besoins.
Un outil encore contesté
La MEL s’engage aussi à poursuivre son soutien financier aux communes. Elle financera les projets neufs ou d’extension de dispositifs existants. 500 000 euros par an pourront être alloués, entre 2021 et 2025. Dernière étape enfin, la mise en place d’un comité d’éthique et de déontologie, chargé de garantir les libertés individuelles et collectives.
L’utilité des dispositifs de vidéosurveillance fait encore débat pour une partie des élus métropolitains. Le groupe Métropole écologiste, citoyenne et solidaire s’est d’ailleurs fermement opposé à cette délibération. En cause : le fameux « effet plumeau », résumé par l’élue verte Laetitia Thomas : « La délinquance se déplace plutôt qu’elle ne se réduit. » En octobre 2020, un
rapport de la Cour des comptes sur la police municipale a aussi émis un doute sur l’efficacité de cet outil : « Aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation . »