2020-09-lyon-promesse-phare-rev
Créer un Réseau Express Vélo (REV) de 450 kilomètres
Métropole Mobilités
Promesse en partie appliquée
Promesse de Bruno Bernard et Grégory Doucet
Liste majoritaire à la métropole de Lyon
Europe Écologie Les Verts (EELV)

L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 17/01/2025
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Le « Réseau express vélo » de la campagne électorale a été rebaptisé « Les Voies lyonnaises », et les 450 kilomètres alors affichés ont fondu à 250 kilomètres à réaliser d'ici à 2026 [lire plus bas]… dans un premier temps. Face aux « contraintes techniques », dixit Bruno Bernard, le nombre de kilomètres de voirie réalisé ne devrait finalement être « que » de 200, comme l'a annoncé le président de la Métropole dans Met', le magazine de la collectivité, en janvier 2024.

Mise à jour en janvier 2025 - Au final, ce ne sera que… 180 kilomètres (et non 250 ou 200). Contraint sur le plan budgétaire, Bruno Bernard a encore réduit ses ambitions sur les Voies lyonnaises à l'approche de la fin du mandat. En conférence de presse, en janvier 2025, le président du Grand Lyon a aussi rejeté la responsabilité de cette baisse du nombre de kilomètres sur ses opposants en citant notamment le maire de Caluire-et-Cuire Philippe Cochet. Celui-ci a livré bataille à la Métropole, pétition à l'appui, pour empêcher le passage de la « VL7 » sur la voie verte de la commune.




[Notre analyse en septembre 2020] Bruno Bernard has a dream… Avec son « REV » (pour Réseau express vélo), le président de la Métropole promet de démultiplier les kilomètres de pistes cyclables. Objectif consigné dans son programme électoral : 450 kilomètres. De quoi favoriser l’usage de la petite reine jusque dans les communes périphériques et pas seulement le long du Rhône. Depuis son élection, l’écologiste a néanmoins nuancé son engagement : au cours de ce mandat, il vise la réalisation des 250 premiers kilomètres de REV. La promesse initiale était donc à comprendre au-delà de 2026…

Avec de nombreux cyclistes dans ses rangs - dont le maire de Lyon Grégory Doucet -, la majorité EELV se sait attendue sur le sujet vélo, marqueur par excellence de l’écologie politique en milieu urbain. Si le réseau cyclable s’est considérablement développé (passant de 339 kilomètres en 2008 à 791 kilomètres en 2018, d’après les chiffres de la Métropole), Lyon est encore loin de pédaler autant que Strasbourg où la part modale du vélo atteint les 8% (pour l’agglomération) et 15% (pour la ville). Quand il était co-président de l’association La Ville à vélo, Fabien Bagnon, devenu vice-président de Bruno Bernard chargé « des mobilités actives », défendait, dans Lyon Capitale, que le Grand Lyon pouvait viser 10% de parts modales d’ici à 2026. À lui de jouer maintenant !

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Isoler les bâtiments publics

Mairie + Métropole Environnement
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/02/2025
La ville de Lyon a voté, le 25 mars 2021, la mise en place d’un plan de rénovation énergétique de ses équipements publics. Objectif : « Répondre aux obligations réglementaires, réduire [l]es dépenses » et l'impact environnemental. Dans le cadre de ce programme, 13 millions d’euros ont été alloués à l’isolation des bâtiments municipaux. En parallèle, la ville a lancé plusieurs programmes de rénovation des groupes scolaires, des crèches et des gymnases, qui comprennent l’isolation des bâtiments.

« En tout, on consacre 120 millions d'euros de la PPI [Programmation pluriannuelle de l'investissement] à la rénovation énergétique de nos bâtiments », précise Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon chargé de la transition écologique. En 2024, la Ville avait réduit de 21 % sa consommation d'énergie par rapport à 2019 et vise une réduction de 25 % à l'horizon 2030.

La rénovation des bâtiments publics s’inscrit dans une politique nationale. La loi Elan, promue en 2018, prévoit notamment une diminution de 60 % de la consommation d’énergie d’ici à 2050 dans tous les bâtiments du tertiaire. L'État a accordé 950 millions d'euros aux collectivités locales pour engager des travaux de rénovation thermique.




Engagement auprès du Pacte pour la transition

Obtenir le label Cit'ergie Gold (délivré par l'Ademe)

Mairie + Métropole Environnement
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/02/2025
[Février 2025] La ville de Lyon devrait décrocher le label Cit'ergie Gold en mai 2025 suite à un audit externe mené sur la base de plusieurs centaines d'indicateurs. « Cette évaluation indépendante est la plus crédible sur les politiques climat air énergie, commente Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon chargé de la transition écologique. La 5e étoile [le niveau « Gold »] distingue les résultats et pas seulement les intentions. »




[Juin 2023] Le label Cit’ergie, label européen créé en 2007, évalue la qualité des politiques municipales dans le cadre de la transition écologique sous l’égide de l’Ademe (l'Agence de la transition écologique). Le niveau « Cit’ergie Gold » correspond au niveau le plus élevé de la certification.

Depuis 2020, année de la campagne électorale municipale et métropolitaine, Cit’ergie a été renommé « Climat-Air-Énergie ». Chaque année, le label accorde un certains nombres de points aux communes participantes pour évaluer les politiques réalisées en termes de planification territoriale, d’approvisionnement en énergie, ou de mobilité.

La ville de Lyon est labellisée « Cit’ergie » (puis « Climat-Air-Énergie ») depuis 2016. Elle affiche, en 2023, 4 étoiles sur 5 et un score de 65%. La capitale des Gaules fait mieux que Toulouse ou Lille (3 étoiles sur 5), mais moins bien que Nantes ou Bordeaux (5 étoiles sur 5). Et elle reste en-deçà de la promesse de campagne de Grégory Doucet : d'après le site de l’Ademe, la certification « Cit’ergie Gold » correspond aujourd'hui à un score de 75% et plus.




Engagement auprès du Pacte pour la transition

Acheter 100% de l'électricité auprès de fournisseurs d'énergies renouvelables

Mairie + Métropole Environnement
Promesse tenue
Mis à jour le : 18/02/2025
La ville de Lyon achète la totalité de son électricité auprès du fournisseur Energie d'ici, qui regroupe des producteurs locaux d'énergie renouvelable. 16 % de la consommation électrique de la collectivité est ainsi assurée par le barrage de Dracé, dans le Beaujolais. Sur cette promesse, les écologistes ne partaient pas de zéro : en 2020, au début du mandat, 80 % de l'électricité consommée par la Ville était déjà d'origine renouvelable.

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