Installer au moins 100 caméras de vidéosurveillance
Mairie Sécurité
Promesse tenue
Promesse de Jean-Luc Moudenc
Liste majoritaire à la mairie de Toulouse
Divers Droite

L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 18/04/2025
Partager
La mairie a voté en juin 2022 l'acquisition de dix caméras mobiles de vidéosurveillance pour 109 000 euros. Elles s'ajouteront aux 450 caméras fixes déjà installées. Connectés en 4 ou 5 G, ces appareils coutent moins cher à l'installation (10 900 euros l'unité contre 30 000 euros en moyenne pour une caméra classique), mais nécessitent un abonnement annuel (70 000 euros par an pour dix caméras).

Plus couteux sur le long terme, cet équipement doivent permettre, selon la mairie, de mettre en place des surveillances ponctuelles dans certains lieux de la commune.

En 2020, le réseau de vidéosurveillance aurait déclenché 5 367 interventions de la police municipale et participé aux enquêtes de la police nationale, via 1 834 réquisitions judiciaires.

Entre juin 2020 et décembre 2022, le réseau est passé de 450 à 510 caméras, soit 60 de plus. Une quarantaine va être installée en 2023, selon la mairie, qui devrait réaliser ainsi sa promesse de campagne.

« L'objectif sera tenu en mars prochain, assure Emilion Esnault, élu de la majorité chargé de la sécurité, lors d'un point presse le 16 décembre 2022. 400 emplacements ont été localisés en discutant avec la police nationale, la police municipal et les opérateurs vidéo. Cela nous permet de dérouler le programme de 130 caméras supplémentaires sur le mandat. »

Selon l'élu, l'acquisition de chaque caméra coûte 30 000 euros en moyenne, dont la moitié est pris en charge par l’État. Coût total estimé : 1,95 millions d'euros.

Opérés par 40 agents spécialisés, ces équipement ont suscité 2 150 réquisitions par les services d'enquête de la police nationale, en 2021, contre 50 par an avant 2015. Selon la mairie, 1 621 présentation de délit en flagrance auprès d'un officier de police judiciaire ont été réalisés en 2021 par la police municipale. La moitié aurait été déclenchée par une alerte des services de vidéosurveillance, par exemple sur des vols de vélo.

A moins d'un an des municipales, où en est-t-on ? Selon un article de l’Opinion Indépendante, il y avait 600 caméras de vidéo-surveillance à Toulouse en décembre 2024. Mais selon La Dépêche, il y en avait 630 en août 2024. Quoi qu’il en soit, l’objectif des 550 caméras installées est atteint. De ce point de vue, la promesse est tenue. 

En ce qui concerne la répartition par quartier, la question est plus difficile à résoudre. Interrogée à ce sujet, la commune n’a pas répondu à ce jour.  

 

L’actualité de cette promesse

Recevoir des alertes par e-mail sur l'actualité de cette promesse
Vous avez une information à nous partager sur cette promesse ?
Voir les actualités précédentes

Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores

Mairie Sécurité
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/04/2025
Parce que les nuisances sonores dans une rue ou sur une place animée peuvent pourrir la vie des riverains, la liste Aimer Toulouse a promis en 2020 qu’elle allait “expérimenter la mise en place de capteurs de bruit dans les endroits où existent des conflits sur les nuisances sonores, par exemple, sur certaines places du centre-ville”.

La métropole de Toulouse a été sélectionnée par le gouvernement en janvier 2022 pour expérimenter un premier capteur de bruit sur son territoire au même titre que cinq autres communes ou communautés de communes en France. Le dispositif a été installé rue Louis Plana, à la Roseraie, une artère classée comme l’une des plus bruyantes par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), fin 2021.

Ce capteur était en rodage pour homologation pendant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassements de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.

Retiré en juin 2022, il devait être remis en place fin 2022 et permettre de sanctionner les véhicules dépassant le seuil de 83 décibels. L'expérimentation n'a été suspendue, selon Capital, et a même failli être abandonnée. Finalement, après trois ans d’attente, la verbalisation devrait être testée à partir de mai 2025, mais sur l’avenue Saint-Exupéry cette fois. 

Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. “La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances”, estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.   

À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »

Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique. « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit!”, remarque-t-il.  

Pour aller plus loin

Vous aimeriez lire toutes nos enquêtes collaboratives ?

Faites vivre l’investigation locale, soutenez Mediacités