Les automobilistes devront renoncer à se garer dans les parkings Cathédrale et de la Petite-Hollande. Les projets d’extension et de construction ont été tués dans l'œuf, dans le but de limiter la place de la voiture dans la Métropole.
257 nouvelles places ne verront pas le jour dans le parking Cathédrale. Son extension, votée en octobre 2018, a été jugée trop coûteuse par la
Métropole. Autre argument, quoique peu précis, « la découverte de contraintes techniques fortes », mise en avant lors du conseil du 11 décembre 2020.
Deux mois plus tôt, le 6 octobre, les élus ont aussi
renoncé à creuser un parking sous la place de la Petite-Hollande. Les travaux, qui présentaient des « contraintes techniques » ont, eux aussi, été considérés trop coûteux. L’espace sera transformé en esplanade piétonne végétalisée.
Malgré l’abandon de ces projets, deux autres parkings ont vu le jour dans la Métropole. Mais des parkings relais, cette fois, censés permettre aux habitants de la Métropole de garer leur voiture avant de prendre les transports en commun. Celui de la Neustrie, à Bouguenais, a ouvert fin janvier 2021 et dispose de 780 places sécurisées. Elles viennent s’ajouter au 750 places disponibles dans le nouveau parking-relais de la porte de Vertou, achevé en août 2020. Dans son programme, Johanna Rolland avait promis de créer « 3000 places de stationnement dans des parkings relais et des aires de co-voiturage » d'ici à la fin du mandat. En voilà déjà un peu plus de la moitié.
Des décisions controversées
Si les deux décisions concernant les parking Cathédrale et Petite-Hollande font partie de l’accord passé entre l’écologiste Julie Laernoes et la socialiste Johanna Rolland, entre les deux tours des élections municipales, elles n'emportent pas l’assentiment de tous les élus. A droite, notamment, où l'on s'inquiète des difficultés de stationnement et d'accès au centre-ville pour les habitants de la métropole ne résidant pas à Nantes. La présidente de Nantes Métropole, non sans réaffirmer sa volonté de limiter l’usage de la voiture, a alors tenté de les rassurer : « Nous ne supprimons pas la voiture, mais nous voulons de la voiture autrement avec de l’autopartage, du covoiturage, afin de ramener la place de l’automobile, dans les transports, de 43% actuellement, à 27% en 2030. »
Développer l’autopartage est aussi l’une des promesses de Johanna Rolland, aux côtés d’autres engagements, comme le passage de la ville de Nantes en zone 30 et la création de voies dédiées aux transports collectifs.