L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 07/04/2025
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La promesse initiale : 

"Nous amplifierons notre lutte contre les perturbateurs endocriniens. Nous sommes déjà engagés pour l’éradication du plastique à la cantine ou encore l’achat de mobilier pour enfants ne contenant pas de substances toxiques. Nous souhaitons aller plus loin, en éradiquant l’achat de contenants plastiques et de plastique jetable au sein de la collectivité et en faisant des perturbateurs endocriniens un critère important de notre commande publique. Cela peut toucher les produits de nettoyage utilisés par la collectivité ou encore les techniques de construction (peintures, matériaux, etc.)."

État de la promesse : partiellement tenue

En 2019, la mairie annonçait le remplacement des barquettes en plastique par des barquettes en cellulose. Une alternative qui n’a finalement pas été gardée, à cause de l’opercule en amidon de maïs, considéré trop fragile.

Six ans plus tard, au premier janvier 2025, tous les contenants en plastique ont finalement été remplacés par des versions en acier inoxydable. La mesure a coûté près de quatre millions d’euros à la collectivité, et a nécessité de créer des postes de lavage supplémentaires dans les cantines. La commune a même stoppé l’achat des boules de soja et de tofu soupçonnés de contenir des perturbateurs endocriniens, selon Jean-Jacques Bolzan, élu toulousain chargé de l’alimentation.

La lutte contre les perturbateurs endocriniens dépasse-t-elle le cadre des cantines ? Oui, d’après Jean-Jacques Bolzan qui assure que "la municipalité en a fait un critère de commande publique". De fait, d’après une délibération votée en 2021, plusieurs familles d’achats "à risques" doivent être totalement dépourvues de perturbateurs endocriniens en 2026 (alimentation, fourniture de nettoyage bâtimentaire et textiles, mobiliers, mobiliers urbains, matériaux, produits chimiques). 

Reste que les informations disponibles sont peu nombreuses. Dans l’édition 2022 de son rapport développement durable, la collectivité annonçait la "construction d’un critère et d’une clause pour identifier les perturbateurs endocriniens et entrer avec le fournisseur dans une démarche de progrès pour substituer les produits concernés".

L’année suivante, elle faisait état du remplacement des produits ménagers par des "produits écolabellisés" dans "toutes les prestations d’entretien des locaux" pour limiter la diffusion des perturbateurs endocriniens présents dans des produits chimiques.

Le rapport 2024 mentionne pour sa part des "actions sans les préciser. Difficile dans ce cas de savoir ce qui a été réalisé, combien cela a couté et si la promesse est tenue complètement à ce jour. 

 

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Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores

Mairie Sécurité
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/04/2025
Parce que les nuisances sonores dans une rue ou sur une place animée peuvent pourrir la vie des riverains, la liste Aimer Toulouse a promis en 2020 qu’elle allait “expérimenter la mise en place de capteurs de bruit dans les endroits où existent des conflits sur les nuisances sonores, par exemple, sur certaines places du centre-ville”.

La métropole de Toulouse a été sélectionnée par le gouvernement en janvier 2022 pour expérimenter un premier capteur de bruit sur son territoire au même titre que cinq autres communes ou communautés de communes en France. Le dispositif a été installé rue Louis Plana, à la Roseraie, une artère classée comme l’une des plus bruyantes par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), fin 2021.

Ce capteur était en rodage pour homologation pendant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassements de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.

Retiré en juin 2022, il devait être remis en place fin 2022 et permettre de sanctionner les véhicules dépassant le seuil de 83 décibels. L'expérimentation n'a été suspendue, selon Capital, et a même failli être abandonnée. Finalement, après trois ans d’attente, la verbalisation devrait être testée à partir de mai 2025, mais sur l’avenue Saint-Exupéry cette fois. 

Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. “La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances”, estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.   

À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »

Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique. « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit!”, remarque-t-il.  

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