L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 02/04/2025
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Promesse initiale : 

"Nous mettrons en place, dès 2020, une grande campagne de sensibilisation et de communication sur le “Code de la Rue”. Nos rues connaissent de plus en plus de conflits entre automobilistes, cyclistes et piétons. Beaucoup connaissent mal les règles du partage de la rue en ville et les façons de circuler en zone 30 ou en zone de rencontre (zone 20). S’en suivent de nombreux conflits et agacements qui créent du désordre dans nos quartiers. Nous souhaitons développer la sanction des fauteurs de troubles, mais aussi mieux informer sur les règles. Nous communiquerons en ligne, sur affichage et par la présence de médiateurs dans les rues sur le “Code de la Rue”, c’est-à-dire toutes les règles de circulation spécifiques aux grandes villes. Des axes comme la rue Alsace-Lorraine sont concernés, mais aussi les grandes routes pénétrantes de Toulouse, ou encore nos zones 30. Pour que nos quartiers restent animés et pacifiés, un effort de tous les usagers de la route est nécessaire."

État de la promesse : Tenue 

En avril 2024, la municipalité de Toulouse a lancé une campagne de communication autour du "Code de la Rue", un guide visant à favoriser la cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes. 300 000 exemplaires du petit carnet auraient été distribués dans les boîtes aux lettres des Toulousains. La mairie a également publié une série de “tutos” YouTube sur le sujet. Un an avant la parution du code, une consultation publique a été organisée par quartiers, récoltant plus de 1000 réponses au total.

La mise en place de Code de la Rue suscite des critiques, à l’image de l’association 2P2R : "le Code de la rue n’est ni complet ni parfait. Les Toulousains ne vont pas se précipiter dessus, le lire et l’appliquer. Mais il a le mérite de susciter une réflexion, de pouvoir évoluer."

Un an après la parution du code, la mairie a mis en place une campagne de verbalisation. À défaut de viser les nombreux automobilistes en excès de vitesse, celle-ci s'est concentrée sur les cyclistes contrevenant au Code de la route. 

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Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores

Mairie Sécurité
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/04/2025
Parce que les nuisances sonores dans une rue ou sur une place animée peuvent pourrir la vie des riverains, la liste Aimer Toulouse a promis en 2020 qu’elle allait “expérimenter la mise en place de capteurs de bruit dans les endroits où existent des conflits sur les nuisances sonores, par exemple, sur certaines places du centre-ville”.

La métropole de Toulouse a été sélectionnée par le gouvernement en janvier 2022 pour expérimenter un premier capteur de bruit sur son territoire au même titre que cinq autres communes ou communautés de communes en France. Le dispositif a été installé rue Louis Plana, à la Roseraie, une artère classée comme l’une des plus bruyantes par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), fin 2021.

Ce capteur était en rodage pour homologation pendant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassements de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.

Retiré en juin 2022, il devait être remis en place fin 2022 et permettre de sanctionner les véhicules dépassant le seuil de 83 décibels. L'expérimentation n'a été suspendue, selon Capital, et a même failli être abandonnée. Finalement, après trois ans d’attente, la verbalisation devrait être testée à partir de mai 2025, mais sur l’avenue Saint-Exupéry cette fois. 

Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. “La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances”, estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.   

À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »

Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique. « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit!”, remarque-t-il.  

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