L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 28/06/2023
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Vaste promesse, à laquelle se rattache notamment l’épineuse mise en place de la Zone à faibles émissions (ZFE).

1- A propos de la qualité de l’air

Le plan de lutte pour la qualité de l’air de la Métropole, présenté en octobre 2021, repose sur trois axes principaux : la fin du « tout-voiture », le développement des mobilités douces et la rénovation des habitats du Grand Lyon.

Pour le premier volet, depuis septembre 2022, la métropole de Lyon procède à la mise en place d’une « Zone à faibles émissions », non sans controverses et tiraillements entre les diverses composantes de majorité verte-rose-rouge. Les véhicules les polluants sont ainsi progressivement interdits de circulation dans un périmètre qui englobe Lyon, Caluire-et-Cuire et les parties de Bron, Villeurbanne et Vénissieux à l’intérieur du périphérique.

Le second axe du plan (le développement des mobilités douces) recoupe les actions entreprises pour encourager la pratique du vélo (aides à l’achat d’un vélo, construction des Voies lyonnaises, etc.) et les projets d’investissement - 2,55 milliards d’euros pour la période 2021-2026 - dans les transports en commun : mise en place de quatre nouvelles lignes de bus, trois nouvelles lignes de tramway, etc.

Enfin, le Grand Lyon mise sur les aides à la rénovation pour diminuer la pollution de l’air à travers le programme Écoréno’v. Ce dispositif, à la peine sur la première moitié du mandat comme Mediacités l’avait documenté, offre des aides aux particuliers pour mieux isoler leurs habitats et remplacer leurs installations de chauffage au bois et au fioul par des systèmes moins polluants.

Chaque année, l’observatoire public Atmo Auvergne-Rhône-Alpes publie un bilan pour évaluer la qualité de l’air de la ville. Si celle-ci s’améliore depuis 2007, en 2022, la pollution semble être repartie à la hausse, essentiellement à cause de la chaleur et du manque de pluie. Lyon concentre ainsi quatre fois plus de particules fines que la moyenne régionale.

2 - A propos de la qualité de l’eau

Depuis le 1er janvier 2023, l’eau potable du Grand Lyon est gérée par une régie publique, qui a pris la suite du concessionnaire privé Veolia [lire par ailleurs le suivi de la promesse : Gérer l’eau en régie].

À cette occasion, la Métropole a rédigé une convention pour définir le nouveau cadre de gestion des ressources en eau. Elle s’engage notamment à prendre en compte les enjeux écologiques, sociaux et environnementaux, et à assurer la qualité de l’eau.

Vu le scandale de la pollution aux PFAS, ces « polluants éternels » rejetés par des industriels de la vallée de la chimie qui ont contaminé le Rhône et les nappes d'eau du sud de l’agglomération, le défi s’annonce immense et complexe…

L’actualité de cette promesse

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Isoler les bâtiments publics

Mairie + Métropole Environnement
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/02/2025
La ville de Lyon a voté, le 25 mars 2021, la mise en place d’un plan de rénovation énergétique de ses équipements publics. Objectif : « Répondre aux obligations réglementaires, réduire [l]es dépenses » et l'impact environnemental. Dans le cadre de ce programme, 13 millions d’euros ont été alloués à l’isolation des bâtiments municipaux. En parallèle, la ville a lancé plusieurs programmes de rénovation des groupes scolaires, des crèches et des gymnases, qui comprennent l’isolation des bâtiments.

« En tout, on consacre 120 millions d'euros de la PPI [Programmation pluriannuelle de l'investissement] à la rénovation énergétique de nos bâtiments », précise Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon chargé de la transition écologique. En 2024, la Ville avait réduit de 21 % sa consommation d'énergie par rapport à 2019 et vise une réduction de 25 % à l'horizon 2030.

La rénovation des bâtiments publics s’inscrit dans une politique nationale. La loi Elan, promue en 2018, prévoit notamment une diminution de 60 % de la consommation d’énergie d’ici à 2050 dans tous les bâtiments du tertiaire. L'État a accordé 950 millions d'euros aux collectivités locales pour engager des travaux de rénovation thermique.




Engagement auprès du Pacte pour la transition

Obtenir le label Cit'ergie Gold (délivré par l'Ademe)

Mairie + Métropole Environnement
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/02/2025
[Février 2025] La ville de Lyon devrait décrocher le label Cit'ergie Gold en mai 2025 suite à un audit externe mené sur la base de plusieurs centaines d'indicateurs. « Cette évaluation indépendante est la plus crédible sur les politiques climat air énergie, commente Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon chargé de la transition écologique. La 5e étoile [le niveau « Gold »] distingue les résultats et pas seulement les intentions. »




[Juin 2023] Le label Cit’ergie, label européen créé en 2007, évalue la qualité des politiques municipales dans le cadre de la transition écologique sous l’égide de l’Ademe (l'Agence de la transition écologique). Le niveau « Cit’ergie Gold » correspond au niveau le plus élevé de la certification.

Depuis 2020, année de la campagne électorale municipale et métropolitaine, Cit’ergie a été renommé « Climat-Air-Énergie ». Chaque année, le label accorde un certains nombres de points aux communes participantes pour évaluer les politiques réalisées en termes de planification territoriale, d’approvisionnement en énergie, ou de mobilité.

La ville de Lyon est labellisée « Cit’ergie » (puis « Climat-Air-Énergie ») depuis 2016. Elle affiche, en 2023, 4 étoiles sur 5 et un score de 65%. La capitale des Gaules fait mieux que Toulouse ou Lille (3 étoiles sur 5), mais moins bien que Nantes ou Bordeaux (5 étoiles sur 5). Et elle reste en-deçà de la promesse de campagne de Grégory Doucet : d'après le site de l’Ademe, la certification « Cit’ergie Gold » correspond aujourd'hui à un score de 75% et plus.




Engagement auprès du Pacte pour la transition

Acheter 100% de l'électricité auprès de fournisseurs d'énergies renouvelables

Mairie + Métropole Environnement
Promesse tenue
Mis à jour le : 18/02/2025
La ville de Lyon achète la totalité de son électricité auprès du fournisseur Energie d'ici, qui regroupe des producteurs locaux d'énergie renouvelable. 16 % de la consommation électrique de la collectivité est ainsi assurée par le barrage de Dracé, dans le Beaujolais. Sur cette promesse, les écologistes ne partaient pas de zéro : en 2020, au début du mandat, 80 % de l'électricité consommée par la Ville était déjà d'origine renouvelable.

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