L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 10/01/2023
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Sur son site de campagne 2020, le candidat Moudenc a promis de : « lancer la rénovation des berges du canal du Midi et du canal de Brienne, pour en faire des axes plus arborés, apaisés, où vélos et piétons peuvent circuler librement. Le canal doit devenir un lieu de respiration et de nature. Des Ponts Jumeaux au port Saint-Sauveur, nous avons travaillé sur une nouvelle vision du canal, avec un espace dédié aux vélos, le doublement de certains alignements d'arbres, et la réfection de la voirie. Le canal ne peut plus faire office de voie rapide en pleine ville. Nous engagerons les travaux sur de premières phases. Notre objectif est que le canal soit un lieu de liaison et non de séparation entre les différents quartiers de la ville ».

Lors de ses vœux à la presse 2023, le maire de Toulouse a fait quelques annonces concernant cette promesse. Comme le rapporte La Dépêche du Midi, une concertation publique va être menée dans l'année au sujet du parvis Brienne, près de l’écluse Saint-Pierre, pour réduire la place consacrée aux voitures d'ici à fin 2025.

À plus long terme, la mairie prévoit de « diviser par deux l’espace consacré à la voiture sur les berges du canal du Midi » après 2028, toujours selon La Dépêche du Midi. La circulation pourrait être inversée entre les Ponts-Jumeaux et la gare pour se faire du côté du centre-ville.

 

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Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores

Mairie Sécurité
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/04/2025
Parce que les nuisances sonores dans une rue ou sur une place animée peuvent pourrir la vie des riverains, la liste Aimer Toulouse a promis en 2020 qu’elle allait “expérimenter la mise en place de capteurs de bruit dans les endroits où existent des conflits sur les nuisances sonores, par exemple, sur certaines places du centre-ville”.

La métropole de Toulouse a été sélectionnée par le gouvernement en janvier 2022 pour expérimenter un premier capteur de bruit sur son territoire au même titre que cinq autres communes ou communautés de communes en France. Le dispositif a été installé rue Louis Plana, à la Roseraie, une artère classée comme l’une des plus bruyantes par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), fin 2021.

Ce capteur était en rodage pour homologation pendant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassements de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.

Retiré en juin 2022, il devait être remis en place fin 2022 et permettre de sanctionner les véhicules dépassant le seuil de 83 décibels. L'expérimentation n'a été suspendue, selon Capital, et a même failli être abandonnée. Finalement, après trois ans d’attente, la verbalisation devrait être testée à partir de mai 2025, mais sur l’avenue Saint-Exupéry cette fois. 

Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. “La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances”, estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.   

À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »

Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique. « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit!”, remarque-t-il.  

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