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Les promesses phares de Martine Aubry
Nos journalistes suivent les engagements de la maire de Lille sur certains dossiers clés. Ce travail de suivi va durer jusqu’en 2026. Et nous avons besoin de vous : alertez‐nous si vous disposez d’une information au sujet de l’une de ces promesses.
Mise à jour le 18/09/2023 D’après les derniers chiffres disponibles – ceux issus du projet éducatif global (PEG) présenté en 2022 – la part des produits bio s’élève à 38 % dans les écoles et 61 % dans les crèches. En ce qui concerne les produits locaux, la proportion atteint 30% pour les écoles et 64 % pour les crèches. À mi‐mandat, la ville de Lille est ainsi encore très loin du 100 %. 30/09/2020 Lille propose actuellement 25 % de produits bio dans les écoles primaires et 43 % dans les crèches. 31 % des produits cuisinés sont locaux et labellisés « Hauts‐de‐France ». Un objectif de 100 % de bio et de local dans la restauration collective municipale s’inscrit dans un cadre plus global de soutien aux filières paysannes bio de la métropole lilloise et de lutte contre l’artificialisation des sols. Selon l’institut Montaigne, cet objectif représenterait un surcoût financier pour la Ville de 3,4 à 7,6 millions d’euros, sachant que Martine Aubry s’est engagée à ne pas augmenter les tarifs de la cantine.
Martine Aubry ne s’est pas tout de suite convertie à la gratuité des bus, des trams et des métros réclamée dès 2016 par un collectif d’associations et de syndicats. Mais c’est sa vision d’une gratuité progressive qui devrait s’imposer. Elle est en tout cas en bonne position pour pousser le projet à la Métropole européenne de Lille qui dispose de la compétence en la matière. Une première étape a été franchie le 1er janvier 2022 – deux ans après l’échéance annoncée par Martine Aubry – lorsque les personnes de moins de 18 ans se sont vu accorder la possibilité de voyager gratuitement sur tout le territoire métropolitain. Une mesure à 8,5 millions d’euros par an pour la métropole, qui compte toutefois s’arrêter là. La gratuité pour tous ? « C’est, à l’heure actuelle des finances de la métropole, totalement inatteignable », tranchait Damien Castelain sur BFMTV en 2021. Tant pis donc pour les étudiants, seniors, personnes handicapées ciblées par la maire de Lille lors de sa campagne électorale.
[09/12/2020] C’est la priorité numéro 20 de Martine Aubry : « une gestion saine et efficace sans augmenter les impôts. » Mais la formulation est un peu trop générale. Et elle ne promet pas d’améliorer la situation. Dans notre analyse des comptes des 95 communes de la Métropole, publiée en début d’année, la Ville écope d’un 6/10 synonyme d’un « peut mieux faire ». Mediacités avait notamment soulevé le problème de la forte hausse de dépenses de personnel, liée en partie au poids croissant de l’encadrement. Alors, certes, Lille n’est pas au bord de la faillite. Son niveau d’endettement reste en dessous de la cote d’alerte et les impôts rentrent bien. Mais il faudra surveiller que la Ville ne perde pas ses marges de manœuvre. La promesse de ne pas augmenter les impôts est une promesse forte et a priori simple à vérifier. Celle d’un endettement « contenu, sûr et de court terme » est en revanche plus floue. Toutes deux ne pourront être définitivement contrôlées qu’à l’issue du mandat de Martine Aubry, c’est pourquoi nous les classons pour l’heure « en cours d’évaluation ». À mi‐parcours, il est toutefois possible de donner un quitus provisoire à la maire de Lille pour ne pas avoir augmenté le taux de la taxe foncière, la principale ressource propre restant aux communes depuis la suppression de la taxe d’habitation. En revanche, les propriétaires lillois n’ont pas échappé à la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, décidée au niveau de l’État, et qui va alourdir leur facture de 7,1 % en 2023. Les plus critiques de la gestion municipale pourront également relever que la mise en place du stationnement payant dans la capitale des Flandres peut être vue comme une sorte de nouvel impôt local. Concernant l’endettement, celui‐ci est en baisse constante depuis quelques années. Il est tombé à 339 millions d’euros en 2022, soit 14 millions d’euros de moins qu’en 2020. En ce sens, on peut dire qu’il a été « contenu ». À noter toutefois que d’après le site des collectivités locales du ministère de l’intérieur, l’endettement par habitant des lillois s’élevait à 1486 euros en 2021 contre 1111 euros pour les villes de la même strate de la population.
De nouveaux yeux se sont ouverts un peu partout dans la ville de Lille depuis trois ans. Longtemps réticente à la vidéo‐surveillance, Martine Aubry a changé son fusil d’épaule. Ce sont désormais pas moins de cent caméras de vidéosurveillance qui scrutent les passants de la ville de Lille contre seulement 8 auparavant (celles‐ci étaient toutes installées dans le quartier de Wazemme) Un centre de supervision urbain (CSU) a vu le jour le 2 février 2021. Le nouvel équipement a coûté 2,3 millions d’euros et reçoit en direct – et 24 heures sur 24 – les images venues de Lille et ses communes associées, Lomme et Hellemmes.
[08/12/2020] La réquisition des logements vacants est parfois présentée comme LA solution pour répondre à la pénurie de logements. Violette Spillebout, adversaire de Martine Aubry aux municipales, assurait pouvoir en remettre 8 000 sur le marché, quand Stéphane Baly, autre challenger, avançait le chiffre de 3 000. La maire de Lille, elle, veut en requalifier « seulement » 2 000. Un objectif réduit qui va nécessiter de lever de nombreux obstacles : blocages juridiques (problèmes de succession par exemple) ou incapacité des propriétaires à financer des travaux… Pour réussir ce défi, elle pourra compter sur l’appui de la Métropole européenne de Lille qui a présenté à la fin d’année dernière un dispositif innovant contre la vacance. Mais celui‐ci ne vise que 1 800 logements à remettre sur le marché de l’ensemble de la métropole… et sur une période de 12 ans. Mise à jour le 19/09/2023 Les données sur le nombre de logements vacants mobilisés depuis 2020 n’ont pas encore été rendues publiques. En l’absence de réponse des services de la mairie de Lille à nos sollicitations au moment où nous écrivons ces lignes, nous classons en conséquence cette promesse comme “en cours d’évaluation”.
[09/12/2020] La conversion de Martine Aubry à l’écologie est peut‐être récente mais elle est spectaculaire. La maire de Lille a mis en tête des priorités de son quatrième mandat la « métamorphose paysagère » de la ville, sa végétalisation et l’augmentation de la place de la nature. Historiquement minérale, la capitale des Flandres ne compte en effet que 12 à 18 m² d’espaces vert par habitant (selon les méthodes de comptage) contre 48 m² pour la moyenne des 50 plus grandes villes françaises. Et elle n’a ajouté qu’une douzaine d’hectares entre 2014 et 2020. Martine Aubry promet donc d’accélérer en mettant en avant le chiffre de 90 ha de « parcs, jardins et squares »… mais sans préciser combien seront véritablement créés et combien simplement réaménagés. Mediacités s’attachera à clarifier cet objectif et à vérifier sa réalisation tout en se penchant sur les nombreuses autres promesses vertes de la maire PS : plantation de plus de 20 000 arbres d’ici 2026, réalisation de mini‐forêts et d’oasis ou lancement d’un plan places vertes… Mise à jour le 18/09/2023 Lille est l’une des villes les plus minérale de France, elle ne compte en effet que 12 à 18 m² d’espaces verts par habitant, c’est deux à trois fois moins que la moyenne des 50 plus grandes villes françaises. Face à ce constat, Martine Aubry a promis la création de plusieurs parcs et jardins. Puisque l’étude du respect de cette promesse ne pourra s’effectuer qu’en fin de mandat, Mediacités la marque pour l’heure « en cours d’évaluation ». Lors du conseil municipal du 3 février 2023 [dernière délibération des budgets primitifs, p.23], la municipalité a voté une enveloppe de 26,5 millions d’euros pour la “métamorphose paysagère et urbaine de Lille”. Sur la seule année 2023, 7,3 millions d’euros ont ainsi été fléchés vers la création/requalification d’espaces verts. Ainsi, plusieurs projets d’espaces verts sont accomplis ou en bonne voie. Les places Jeanne d’Arc et Phillipe Lebon ont été verdies. Les travaux de transformation de l’ancien rectorat en un parc sont en cours, quant au parc de Fives Cail, les concertations préalables à sa création ont débuté. D’autre part, la rénovation des 11 hectares du Jardin des Plantes débute fin 2023 avec des travaux sur les bassins pour un montant d’1,2 million d’euros.
[12/10/2021] Une piscine olympique verra‐t‐elle le jour à Saint‐Sauveur ? En janvier 2020, Mediacités en doutait fortement compte tenu de l’opposition farouche des écologistes, encore alliés potentiels de Martine Aubry pour les municipales. Mais l’hypothèse n’est plus à écarter. La victoire sur le fil de la maire sortante lui donne paradoxalement la majorité absolue et les coudées franches si jamais elle souhaitait aller jusqu’au bout de ce projet. Reste qu’au delà de la piscine, c’est tout l’équilibre du futur écoquartier qui pourrait être remis en cause. Les écologistes contestaient aussi le choix de construire 2000 à 2400 logements sur le site. Or au soir de sa difficile réélection, Martine Aubry a assuré qu’elle « n’oubliera pas ce qu’ont dit les électeurs de Stéphane Baly. » De quoi ménager encore du suspense dans l’aménagement des 23 hectares de la friche Saint‐Sauveur, dossier emblématique s’il en est. Mise à jour le 18/09/2023 La construction d’une piscine olympique sur la friche Saint‐Sauveur, c’est le serpent de mer lillois. Comme Mediacités s’en fait régulièrement l’écho, le projet patine depuis plus de dix ans. En cause : les multiples recours contre le projet déposés par des associations écologistes. Difficile ainsi d’estimer si et quand le projet aboutira, mais ce ne sera en tout état de cause pas d’ici la fin du mandat 2020–2026. Preuve que le processus connaît dernièrement une accélération, une décision du tribunal administratif rendue en juin 2023 est allée dans le sens de la municipalité en validant la conformité du projet avec la loi sur l’eau.
En annonçant 13 000 logements à rénover et 8 000 à construire au cours des six prochaines années, Martine Aubry reste dans la lignée de ses deux derniers mandats (23 400 logements construits, dont 30 % sociaux, entre 2008 et 2020). Ce chiffre de 8 000 logements à bâtir répond à un besoin de 1 500 nouveaux logements par an. La maire de Lille, longtemps adepte de la « ville dense », doit désormais concilier la nécessité de construire avec la nouvelle priorité donnée à la « métamorphose paysagère » de la commune. Mise à jour le 18/09/2023 Les données relatives à la rénovation et à la construction de logements depuis le début du mandat n’ont pas encore été rendues publiques. Notons néanmoins qu’entre 2015 et 2020 – soit quasiment la durée du précédent mandat de Martine Aubry – ce sont plus de 9 000 logements qui ont été construits à Lille.
À la jonction de la politique économique et écologique, Martine Aubry propose de créer EuraClimat, « nouveau pôle d’excellence consacré à la lutte contre le dérèglement climatique(…) Il sera tout à la fois incubateur de start‐ups et de projets, laboratoire de recherche, espace‐conseil pour guider les entreprises dans l’évolution de leurs pratiques, lieu d’échanges entre associations et lieu de vie ouvert aux Lillois autour d’un démonstrateur de la neutralité carbone. » Le projet doit être mené « avec la MEL et en concertation avec tous les partenaires publics et privés intéressés. » Ambitieux, le projet est aussi encore très flou. Mais il peut s’appuyer sur les expériences d’EuraTechnologies et d’Eurasanté. Mise à jour le 18/09/2023 Après EuraTechnologies, EuraSanté ou encore EuraMaterials, EuraClimat doit constituer une nouvelle « filière d’excellence » métropolitaine. Un appel à manifestation d’intérêt intitulé « Innover pour l’excellence climatique » s’est clôturé en avril 2023. Le projet semble sur les rails. Puisqu’il faudra attendre la fin du mandat afin d’analyser le respect de cette promesse, nous la classons pour l’heure comme « en cours d’évaluation ». Notons également que la création d’une telle filière est la compétence de la MEL et non de la mairie de Lille.
Explorer toutes les promesses de Martine Aubry
Dans son programme pour les élections municipales de juin 2020, Martine Aubry a multiplié les promesses. Nous en avons recensé 217 au total. Aidez nos journalistes à vérifier si ces engagements sont tenus.
Recrutement de plus de 50 policiers municipaux (portés à 170)
Selon les dernières informations affichées sur le site de la mairie, ils sont aujourd’hui 152 à exercer dans la capitale des Flandres.
Multiplication des arceaux, box et parkings à vélos
Avec 50 box en 2019, ils se sont multipliés à vitesse grand V et sont aujourd’hui 145 dans toute la ville… pour un objectif final de 300 à 400 implantés dans les rues lilloises d’ici la fin du mandat.
Leur succès est très net, et la liste d’attente très longue. En 2021, 400 personnes attendaient de louer un box, qui peut stocker au maximum 5 vélos, pour une somme de 50 euros par vélo et par an.
Avec une telle formulation, la mairie ne s’engage pas à ce que les aménagements soient à la hauteur des besoins. En restant aussi floue, il lui apparaît bien plus facile de valider cette promesse.
Les nouveaux box à vélos lillois sont‐ils suffisants ?
Installation de bornes « coups de pompe »
S’il est difficile de trouver une trace de ces nouveaux aménagements, le rapport développement durable 2021 le juge « bien engagé ». Un conseil de quartier du Vieux‐Lille de septembre 2022 qualifie par ailleurs leur installation « déjà réalisée ».
Un tweet – publié le 6 mars 2020, soit avant la réélection de Martine Aubry – de la mairie de Lille vient confirmer leur déploiement aux abords de la gare Lille Flandres et de la Citadelle.
Dans son bilan de mi‐mandat publié en octobre 2023, la mairie de Lille a dénombré l’installation de 10 bornes, validant donc la promesse de Martine Aubry.
Expérimentation d’un kiosque solidaire (offres et besoins en services de proximité)
C’est probablement lui qui a donné l’idée à Martine Aubry de promettre, un an plus tard, « l’expérimentation d’un kiosque solidaire, où des voisins pourraient signaler leurs offres et besoins en services de proximité (colis, babysitting, ménage, réparations, informatique) ».
L’association Un été au clair de lune, porteuse du projet, a reçu une subvention de plus de 10 000 euros en février 2022 de la part de la mairie de Lille, pour mener à bien les études techniques.
Mais, en raison du décès du porteur du projet, le nouvel établissement n’ouvrira pas ses portes, a confirmé la maire de Lille à l’occasion de son bilan de mi‐mandat, en octobre 2023.
Lancement d’une maison de la santé mobile pluridisciplinaire
La ville de Lille a intégré ce projet dans le plan local de promotion santé 2023–2026 : « Le réseau santé Lille Métropole, avec le soutien du CHU, de l’ARS et de la Ville de Lille, travaille à la création d’une unité mobile médico‐sociale afin d’aller au plus près des publics les plus éloignés », explique‐t‐il. Tout en précisant que « cette unité sera opérationnelle en 2023 ».
Un tel projet devrait voir le jour avec un léger retard, en janvier 2024, a annoncé la mairie de Lille lors d’un point presse organisé à l’occasion de la mi‐mandat.
Transformation du périphérique en boulevard urbain planté
Si les bandes d’arrêt d’urgence de l’autoroute A1 vont être réservées au covoiturage (validant ainsi l’une des promesses du président de la métropole lilloise), une telle décision n’a pas encore été prise sur le périphérique lillois.
Pour le reste, la ville peut compter sur le collectif l’Arrassine, à l’origine de la plantation de la micro‐forêt aux abords de la porte d’Arras, pour verdir quelques espaces proches du périphérique lillois.
Davantage une « vision » qu’une véritable promesse, de l’aveu même de la maire de Lille, le projet d’aménagement du périphérique est au point mort. « Je vous mentirais si je vous disais qu’on a engagé les travaux », a confessé Audrey Linkenheld, l’ex‐première adjointe à la mairie de Lille, lors d’un point presse organisé en octobre 2023 à l’occasion de la mi‐mandat.
100% de produits bio et locaux dans les crèches et les écoles d’ici 2026
Mise à jour le 18/09/2023
D’après les derniers chiffres disponibles – ceux issus du projet éducatif global (PEG) présenté en 2022 – la part des produits bio s’élève à 38 % dans les écoles et 61 % dans les crèches. En ce qui concerne les produits locaux, la proportion atteint 30% pour les écoles et 64 % pour les crèches. À mi‐mandat, la ville de Lille est ainsi encore très loin du 100 %.
30/09/2020
Lille propose actuellement 25 % de produits bio dans les écoles primaires et 43 % dans les crèches. 31 % des produits cuisinés sont locaux et labellisés « Hauts‐de‐France ». Un objectif de 100 % de bio et de local dans la restauration collective municipale s’inscrit dans un cadre plus global de soutien aux filières paysannes bio de la métropole lilloise et de lutte contre l’artificialisation des sols. Selon l’institut Montaigne, cet objectif représenterait un surcoût financier pour la Ville de 3,4 à 7,6 millions d’euros, sachant que Martine Aubry s’est engagée à ne pas augmenter les tarifs de la cantine.
Renforcement du programme « Un logement d’abord » destiné aux SDF
Réduire de moitié notre empreinte carbone bien avant 2030
Dans l’édition des mois d’octobre et novembre du magazine de la ville de Lille consacré au bilan de mi‐mandat, l’équipe municipale met en avant le chiffre d’une réduction de 24,5% des gaz à effet de serre émis par les activités sur le patrimoine de la ville – et des communes associées de Lomme et d’Hellemmes entre 2019 et 2022.
Au cours de la campagne municipale de 2020, c’était la course entre les candidats à qui afficherait l’objectif de réduction de l’empreinte carbone lilloise le plus ambitieux. Un concours d’annonce auquel Martine Aubry a également participé.
« Pour réduire de moitié notre empreinte carbone bien avant 2030, c’est toute la ville Bas Carbone qui se prépare : les quartiers dont l’habitat, privé ou social, s’est dégradé sont transformés en quartiers durables, et les friches industrielles renaissent sous forme de vrais morceaux de ville, mêlant nature, logements et activités », détaille‐t‐elle dans son programme.
Seulement, l’objectif est bien trop ambitieux et nous pouvons d’ores et déjà écrire que cette promesse ne sera pas tenue. Une réduction de moitié de l’empreinte carbone de Lille nécessite en effet une baisse colossale des consommations, notamment via une réduction très importante de l’utilisation de la voiture ou encore des rénovations thermiques de bâtiment. Un projet impossible à réaliser sur le temps court d’un mandat.
Plus de 20 000 arbres plantés d’ici 2026 et des mini‐forêts
Dans le magazine de la ville de Lille « LilleMag » des mois d’octobre et de novembre, la majorité municipale a communiqué sur un objectif de 20 000 arbres plantés déjà atteint.
« 17 000 sujets ont été plantés durant la saison 2021–2022 et 7 000 durant la saison 2022–2023, le cap est déjà atteint ! » peut‐on y lire.
Le 15/09/2023
Cette promesse de Martine Aubry doit permettre le quasi doublement du nombre d’arbres à Lille – de 35 000 à plus de 55 000. Selon les chiffres collectés par Mediacités, 6 600 arbres ont été plantés entre 2020 et 2021, 3 000 en 2022 et 7 000 en 2023, portant le total à 16 600 arbres plantés à la mi‐mandat. En conséquence, nous classons d’ores et déjà cette promesse comme « en partie appliquée ».
« La nature en ville n’est pas uniquement une question arithmétique », nuance néanmoins l’élu municipal écologiste Stéphane Baly. En effet, tous les arbres ne se valent pas et n’ont pas le même potentiel d’absorption de dioxyde de carbone.
De plus, l’impact de forêts urbaines ne fait pas consensus entre les scientifiques comme l’écrivait Mediacités en décembre 2021. « Aucune étude sérieuse n’a encore démontré leurs éventuels bénéfices ou conséquences sur la biodiversité des alentours », expliquait notamment Annabel Porté, chercheuse en écologie forestière à l’Inrae de Bordeaux (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).
C’est l’un des objectifs du « plan Canopée » défendu par Martine Aubry, qui se veut « au service de la nature en ville et de la biodiversité ». La maire de Lille veut renforcer la présence végétale dans l’espace public en créant, entre autres, des mini‐forêts, et en plantant 20 000 arbres d’ici 2026. Ils viendront s’ajouter aux 35 000 arbres aujourd’hui présents dans la ville de Lille.
Depuis le 25 novembre 2020, date de la première saison de plantation urbaine, et jusqu’au mois de mars 2021, 3 200 arbres vont être introduits à Lille, dont 2 200 dans des mini‐forêts. Des plantations citoyennes vont aussi être réalisées dans sept écoles du territoire.
Selon une étude de l’Institut Montaigne publiée lors des élections municipales de 2020, la promesse de planter 20 000 arbres coûterait 37,6 millions d’euros. La mairie de Lille, quant à elle, avance le chiffre de cinq millions d’euros par an, soit un total de 30 millions d’euros.
À Lille, les « forêts urbaines » de Martine Aubry désespèrent les Verts
Meilleure accessibilité des lieux culturels
La mairie sort chaque année un « rapport d’accessibilité », dans lequel elle détaille les nombreuses actions à destination des personnes porteuses de handicap, et grâce auquel il nous est possible de suivre l’avancée de cette promesse.
On y apprend entre autres la réalisation de travaux de mise en accessibilité de l’Opéra et du Palais des Beaux‐Arts, ou l’achat de 15 sièges pliants et 2 fauteuils roulants (un pour adulte, un pour enfant) pour un total de 21 418 euros. Ils ont été installés dans le Palais des Beaux‐Arts, « à destination des personnes ne pouvant pas rester debout pendant toute une visite du musée ».
Dans le musée de l’Hospice comtesse enfin, un « mobilier de médiation » a été réalisé : il comprend un espace de consultation en braille ou en gros caractères et un espace d’exploration tactile. Enfin, en mars 2023, l’exposition au Palais des Beaux arts « prière de toucher » a permis aux visiteurs de contempler l’art autrement… par le toucher.
Augmentation des places de stationnement PMR
Cette formulation très floue – l’engagement peut tout à fait être validé avec l’ajout d’une unique place de stationnement PMR sur le mandat – suffit pour classer cette promesse comme « tenue ».
Gratuité progressive des transports en commun dès 2020 aux ‑18 ans, étudiants, seniors, personnes handicapées
Une première étape a été franchie le 1er janvier 2022 – deux ans après l’échéance annoncée par Martine Aubry – lorsque les personnes de moins de 18 ans se sont vu accorder la possibilité de voyager gratuitement sur tout le territoire métropolitain. Une mesure à 8,5 millions d’euros par an pour la métropole, qui compte toutefois s’arrêter là. La gratuité pour tous ? « C’est, à l’heure actuelle des finances de la métropole, totalement inatteignable », tranchait Damien Castelain sur BFMTV en 2021.
Tant pis donc pour les étudiants, seniors, personnes handicapées ciblées par la maire de Lille lors de sa campagne électorale.
Les transports en commun de la MEL gratuits pour les moins de 18 ans
Apaiser les axes de circulation : plus grande place au vélo, piétons, arbres, végétation
Depuis le début du mandat actuel de Martine Aubry, plusieurs aménagements cyclables ont été réalisés sur les espaces ciblés par la mairie, comme sur le boulevard Carnot. Les futurs aménagements de la rue du Molinel et de la rue Solférino prévoient aussi de faire la part belle aux vélos et aux piétons.
La municipalité a également choisi un éclairage public plus sobre en matière de consommation énergétique et respectueux de la biodiversité, pour lequel elle a consacré, en 2023, un investissement de 3,9 millions d’euros.
Les boulevards de la Moselle et de la Lorraine seront aménagés en promenade urbaine
Le verra‐t‐on avant la fin du mandat municipal ? Rien n’est moins sûr. « Il n’y aura pas le début du commencement d’une nouvelle ligne de tramway pendant ce mandat », affirmait le vice‐président de la MEL en charge des mobilités et des transports publics, Sébastien Leprêtre.
Requalification de la friche Lestiboudois et du site des Pyramides
Celles de Lille sont nombreuses, à l’image de l’iconique friche Saint‐Sauveur dont l’avenir fait encore l’objet d’une grande bataille entre les associatifs et les collectivités.
Dans son programme, Martine Aubry en a ciblé deux : la friche Lestiboudois et le site des Pyramides, qu’occupaient autrefois une cinquantaine de personnes. Cette dernière a été évacuée en janvier 2023, sur demande de la préfecture du Nord. Depuis, la mairie a souhaité transformer ce site en y construisant un terrain de basket. Des plantations suivront en 2024.
Sur la friche Lestiboudois, la ville de Lille souhaite implanter des habitations et un jardin public, même si les contours du projet ne sont pas encore dessinés.
Contre les campements Roms, le préfet du Nord serre de nouveau la vis
Modernisation du réseau lillois de fontaines
Au‐delà de l’installation de neuf fontaines à eau pour réhydrater les Lillois lors de l’été 2020, le réseau des fontaines a été très peu « modernisé » lors de ce mandat. Nous classons donc cette promesse « en pause ».
Verdir les entrées de villes et faciliter leur franchissement à pied ou à vélo
Certains trottoirs ont été élargis pour favoriser la marche à pied, comme sur le boulevard Carnot ou la rue de Jussieu.
Concernant le verdissement des entrées de ville, des arbres ont été plantés aux abords de la porte d’Arras et d’autres attendent de grandir sur le boulevard Carnot.
Ateliers avec les associations pour imaginer les futurs ponts et passerelles
À ce jour, Mediacités n’a vu aucune trace – en ligne ou dans les délibérations du conseil municipal – d’une telle consultation.
Déminéraliser l’avenue du Peuple Belge après une consultation des Lillois
Lors de la campagne électorale en vue des élections municipales de 2020, le futur de l’axe routier réapparaît au centre des conversations. L’actuelle maire de Lille promet alors de mobiliser les Lillois pour redessiner le futur visage de l’avenue du Peuple belge.
Un important dispositif est alors lancé en 2022. Les habitants de la capitale des Flandres devaient voter pour l’un des quatre scénarios proposés par la ville de Lille, Martine Aubry s’engageant à se tenir au vote du public.
Lorsque les résultats se sont prononcés en faveur de la création d’un parc, en enterrant une nouvelle fois l’idée d’un bassin, Martine Aubry n’a pas pu cacher son émotion, et s’est dit « déçue » de la tournure des événements.
Un espace vert prendra donc place sur cet espace de 57 000 mètres carrés, avec mobilier de détente et arbres plantés. La place de la voiture devrait aussi être réduite pour créer de nouveaux itinéraires cyclables. Avec un montant total des travaux s’élevant à 25 millions d’euros, c’était l’hypothèse la moins onéreuse. Pour l’heure cependant, le visage de l’avenue du Peuple belge n’a pas bougé d’une feuille, le début des chantiers étant prévu pour 2026.
Achèvement de la gare d’eau et de la halte nautique aux Bois‐Blancs
Une nouvelle jetée de 113 mètres de long et de 5 mètres de long a été construite. Elle permet l’amarrage de 17 péniches destinées au logement et d’un bateau recevant du public.
Le boulevard Schuman sera redessiné en promenade paysagère (parcway)
À ce jour, Mediacités n’a vu aucune trace – en ligne ou dans les délibérations du conseil municipal – de tels travaux.
Élaboration d’un cahier des charges « Capitale verte européenne » pour des bâtiments « bas carbone »
À ce jour, nous n’avons pas vu – en ligne ou dans les délibérations de la mairie – de signe d’un tel cahier des charges.
Lancement de la rénovation des secteurs Concorde (Faubourg de Béthune) et Aviateurs (Bois Blancs)
Des travaux ont quand même d’ores et déjà eu lieu dans le secteur, comme certaines démolitions ou le début de la construction d’un mur anti‐bruit pour réduire les nuisances sonores entre le quartier et le boulevard périphérique.
Si « une majorité des immeubles devra être déconstruite », la ville assure que « chacun sera accompagné par un(e) chargé(e) de relogement ».
Aux Bois‐Blancs, c’est le quartier des Aviateurs qui est concerné par un vaste programme de renouvellement urbain… au grand dam de certains habitants. Le projet prévoit 180 démolitions et 113 logements « requalifiés ». L’objectif étant de tendre vers des habitations plus abordables et diversifiées.
Création d’une police du cadre de vie
Elle a débarqué dans la commune associée de Lomme en 2022. Composée de deux agents de sécurité voie publique, de la police municipale et de deux agents du service propreté, elle est habilitée à dresser des contraventions. En 2021, 6 000 mètres cubes de déchets sauvages ont été ramassés par les agents Lommois… Reste aujourd’hui à l’élargir aux villes de Lille et d’Hellemmes.
Lutte renforcée contre le jet de mégots
Depuis 2018, un jet de cigarette dans la rue à Lille est passible d’une amende de 68 euros. Si les actions de la municipalité se sont surtout multipliées lors du mandat dernier (amendes, cendriers de table interdits…) elle est un peu plus timide à ce sujet depuis la dernière élection.
Notons toutefois l’apparition d’une police du cadre de vie chargée, entre autres, de la propreté de la voirie, dans la commune associée de Lomme.
Achat d’engins plus performants et écologiques
Avec une formulation aussi floue, nous classons cette promesse comme invérifiable
Installation de caméras à 360° sur les véhicules pour détecter les salissures
À ce jour, Mediacités n’a vu aucune trace – en ligne ou dans les délibérations du conseil municipal – de l’arrivée de tels engins.
Lancement de l’appli « Citoyens dans ma rue »
À ce jour, Mediacités n’a vu aucune trace – en ligne ou dans les délibérations du conseil municipal – d’une telle appli.
Demander à la MEL l’amélioration du service des encombrants
Les modalités ont évolué à partir d’octobre 2021. Les délais pour prendre rendez‐vous ont notamment été revus à la baisse. La présence de l’usager n’est également plus obligatoire au moment du retrait des déchets. De quoi aider certaines personnes en situation de handicap.
Avec une telle formulation, la ville de Lille est difficilement évaluable. Nous classons donc cette promesse comme « invérifiable ».
Pas d’augmentation des impôts et un endettement limité
La promesse de ne pas augmenter les impôts est une promesse forte et a priori simple à vérifier. Celle d’un endettement « contenu, sûr et de court terme » est en revanche plus floue. Toutes deux ne pourront être définitivement contrôlées qu’à l’issue du mandat de Martine Aubry, c’est pourquoi nous les classons pour l’heure « en cours d’évaluation ».
À mi‐parcours, il est toutefois possible de donner un quitus provisoire à la maire de Lille pour ne pas avoir augmenté le taux de la taxe foncière, la principale ressource propre restant aux communes depuis la suppression de la taxe d’habitation. En revanche, les propriétaires lillois n’ont pas échappé à la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, décidée au niveau de l’État, et qui va alourdir leur facture de 7,1 % en 2023. Les plus critiques de la gestion municipale pourront également relever que la mise en place du stationnement payant dans la capitale des Flandres peut être vue comme une sorte de nouvel impôt local.
Concernant l’endettement, celui‐ci est en baisse constante depuis quelques années. Il est tombé à 339 millions d’euros en 2022, soit 14 millions d’euros de moins qu’en 2020. En ce sens, on peut dire qu’il a été « contenu ». À noter toutefois que d’après le site des collectivités locales du ministère de l’intérieur, l’endettement par habitant des lillois s’élevait à 1486 euros en 2021 contre 1111 euros pour les villes de la même strate de la population.
Finances des communes : Lille à la recherche de marges de manoeuvre
Large concertation pour établir une tarification incitative à la réduction des déchets
Une telle mesure est prévue dans le Schéma directeur des déchets ménagers et assimilés de la métropole lilloise, pour une application en 2025. Une consultation sur le sujet à Lille n’est pas encore lancée.
Multiplication des composteurs collectifs ou individuels
C’est pour cette raison que les composteurs individuels et collectifs se sont multipliés. Dix‐neuf sites collectifs sont installés dans des parcs et jardins à Lille, ainsi que 15 sites de compostage « de rue ».
Enfin, des containers dédiés aux déchets alimentaires – sur le modèle des points d’apport volontaire pour le tri du verre ou des cartons – vont également bientôt voir le jour à Lille.
Déploiement de points d’apport volontaire de déchets
L’une des mesures phares adoptée par les élus est de trier le verre séparément – contrairement à ce qui se faisait avant – via des points d’apport volontaire (PAV) installés un peu partout dans la métropole. La ville de Lille fait partie des premières communes de la MEL à développer son réseau de PAV pour le verre.
Notons aussi que quelques (rares) bennes existaient déjà avant le vote du schéma directeur et permettaient de trier tous les déchets. D’autres ont fait leur apparition récemment au Faubourg de Béthune pour collecter verre, métal plastique et papiers ainsi que les ordures ménagères.
Incitations à la création de collectifs zéro déchet et de défis famille zéro carbone
La ville de Lille subventionne également des associations éco responsables, comme Des Jardins et des Hommes, qui a reçu une enveloppe de plus de 18 000 euros en 2022 pour son action de compostage et de recyclage de biodéchets.
Ces actions sont‐elles suffisantes pour permettre à Martine Aubry de valider sa promesse de campagne à mi‐mandat ? L’absence de mention des « défis famille zéro carbone » la pénalise pour obtenir ce précieux label. Pour cette raison, nous qualifierons cette promesse comme « en cours d’évaluation ».
Requalification des artères commerçantes : rue Gambetta et Pierre Legrand
À l’heure actuelle cependant, les travaux n’ont pas démarré. Rien n’indique non plus une éventuelle rénovation de la rue Pierre Legrand. Nous classons donc cette promesse « en pause ».
Lancement d’un défi « Commerçants zéro déchet » sur les marchés
Cinq mois plus tard, Jacques Richir, l’adjoint en charge de la gestion des marchés en plein air, se confiait à La Voix du Nord. Selon la mairie, 5 tonnes de déchets sont triés chaque dimanche par les commerçants du marché de Wazemmes. À la place de jeter, ces derniers les déposent sur des containers à roulette mis à disposition pour l’occasion. Il est également possible de trier les cartons sur place.
L’expérimentation devrait s’étendre aux autres marchés de la ville.
Travail sur un projet de gare routière pour désengorger Lille Europe
Au‐delà des mots utilisés – qui ne l’engagent pas à grand‐chose si ce n’est à y réfléchir – la mairie de Lille n’a, à ce jour, pas encore avancé à la création d’un tel espace. Les autocars de tourisme partent, aujourd’hui encore, du boulevard de Turin, à l’arrière de la gare Lille Europe.
Piétonisations ponctuelles concertées
L’été, la mairie décide aussi de piétonniser certaines rues de l’hypercentre et du Vieux‐Lille. Ces mesures doivent permettre aux Lillois de « déambuler » pour « profiter des commerces, bars et restaurants, dans un environnement apaisé et mieux partagé ».
Réserver une voie pour les transports en commun et le covoiturage sur le périphérique
Interdiction des camions aux heures de pointe sur le périph
Quatre ans après, une telle mesure n’a pas encore été mise en place. Nous classons donc cette promesse « en pause ».
Inauguration d’une maison des mobilités durables en coeur de ville
Elle permettra d’accompagner les Lillois vers les mobilités douces : transports en commun, autopartage, électromobilité…
Pour l’occasion, la ville de Lille organise un événement public et gratuit avec DJ, réparations de vélos, « tests de vélos funs » ou encore « fresque de la mobilité ».
On prend donc un peu d’avance pour valider cette promesse.
Création de parking relais en silo aux entrées de ville
Organisation régulière de journées sans voiture
À Lille, la circulation sur le boulevard de la Liberté a été interrompue mensuellement pendant deux ans… avant de reprendre en 2023. Une expérimentation qui n’a pas eu l’effet escompté, de l’aveu même de la municipalité.
Si l’initiative n’a pas pris, la Ville de Lille a pérennisé la piétonnisation du centre‐ville de Lille le samedi. L’été, la mairie décide aussi de rendre certaines rues de l’hypercentre et du Vieux‐Lille piétonnes. Ces mesures doivent permettre aux Lillois de « déambuler » pour « profiter des commerces, bars et restaurants, dans un environnement apaisé et mieux partagé ».
En annulant les Dimanches de la Liberté, et au vu du périmètre restreint de la piétonnisation du centre‐ville, la ville de Lille ne tient donc pas cette promesse.
Davantage de bornes de recharge électrique
Prime métropolitaine à la conversion des véhicules polluants
Pour inciter les habitants des ZFE à changer leurs véhicules – et surtout pour ne pas les pénaliser – l’État prévoit de majorer la prime à la conversion de 1 000 euros. Ce montant peut atteindre 3 000 euros si une collectivité territoriale le décide.
Sur son site Internet, la MEL dit réfléchir « à des mesures pour accompagner ce changement ». « Ces dispositifs viendraient compléter les aides d’État déjà existantes pour les professionnels et les particuliers (primes à la conversion et bonus‐malus écologique. »
Pour l’heure, une telle mesure ne semble pas encore actée par la MEL, qui a la compétence en la matière.
Mise en place de Zones à Faibles Émissions à la rentrée 2020
Une ZFE, oui – même si on l’appelle aujourd’hui « zone de vigilance » – mais pour 2020, certainement pas. Le délai a en effet été repoussé au 1er janvier 2025 pour faire face aux difficultés rencontrées pour accompagner les habitants dans leur changement de leurs pratiques de mobilité.
Création d’un hub des mobilités Porte des Postes
Ce projet étant lié à la réalisation du futur tramway de Lille et sa couronne et de la mise en place du service express métropolitain ferroviaire – qui ne devrait pas voir le jour avant 2040 – il apparaît difficile pour Martine Aubry de tenir cette promesse.
Remise en service de la ligne de TER Lens‐Villeneuve d’Ascq passant par Lille Sud
Notons par ailleurs que c’est la Région – et non la ville de Lille – qui se charge du réseau ferré régional.
Doublement des rames du métro effectif en 2023
Cet été, les horaires du réseau ont été modifiés pour laisser place aux essais du constructeur Alstom, à la plus grande surprise des Lillois qui voyaient déjà le projet enterré ! Il ne reste donc plus que quatre mois à la MEL pour faire rouler son métro nouvelle génération.
L’ensemble des rames devraient quand même être produites d’ici janvier 2024, nous assurait‐on en janvier dernier… même si le calendrier prévu par Alstom prévoyait, à l’époque, une mise en service plus tardive, au mois de juillet.
Mise en place d’un téléphérique entre Fives Cail et Saint‐Sauveur
Verra‐t‐il le jour avant la fin du mandat, en 2026 ? Très peu probable. Les dernières études renvoyaient le chantier à 2030. Même si un appel d’offres pour piloter et exploiter le futur téléphérique de la MEL a refait surface en 2021.
Nouvelles lignes du bus à haut niveau de service (Lille‐Villeneuve d’Ascq et Lille‐Lesquin)
La ligne rejoignant l’aéroport, quant à elle, a été mise à l’écart. « Un tramway est intéressant à partir de 100 000 personnes par jour. Pour l’aéroport, on a tout au plus 8 à 10 000 voyageurs quotidiens », justifie Jacques Richir, conseiller municipal en charge des mobilités. De quoi classer cette promesse en « non tenue ».
Ouverture de nouvelles lignes de tram métropolitaines
Quoi qu’il en soit, de nouvelles lignes de tramway à l’échelle de la métropole sont bel et bien prévues dans le Schéma directeur des infrastructures de transports (SDIT). L’une desservira « le pôle métropolitain de Lille et sa couronne », tout en évitant soigneusement le centre‐ville. L’autre reliera Hem, Neuville en Ferrain et Wattrelos.
On peut toutefois attendre longtemps avant que de telles infrastructures sortent de terre. « Il n’y aura pas le début du commencement d’une nouvelle ligne de tramway pendant ce mandat », affirmait même le vice‐président de la MEL en charge des mobilités et des transports publics, Sébastien Leprêtre.
Soutien au développement du vélo‐taxis et des livraisons en vélo cargo par des entreprises socialement responsables
Créée à Lille en 2006, la société de vélo‐taxi Happymoov permet aux Lillois de faire leurs courses ou de se déplacer sans émettre le moindre Co2. « À bord, on peut aussi chanter, raconter des histoires, mettre de la musique, t’aider à faire tes courses, t’aider à monter et à descendre », liste l’entreprise sur son site.
Présente dans nos rues depuis plus de 15 ans, la ville la sollicite notamment pendant les journées du patrimoine, où les visiteurs peuvent se déplacer gratuitement à bord d’un de leurs véhicules.
D’autres entreprises ont misé sur le deux‐roues dans la capitale des Flandres, comme lille.bike, service de livraison à vélo ou encore Urby, société concurrente présente à Lille depuis 2018.
Relance des locations longue durée de vélos électriques
Mais lors de sa campagne électorale en vue de l’élection municipale de 2020, Martine Aubry a promis le grand retour de ce service de location.
Reste donc à attendre la prochaine CSP, qui sera signée en 2025. L’occasion, peut‐être, de réintégrer ce service dans l’offre proposée aux métropolitains.
Optimisation des stations V’Lille
Par cet ajout, Martine Aubry a‑t‐elle tenu sa promesse « d’optimiser les stations V’Lille » ? Difficile à dire tant la formulation de cet engagement est floue. Pour cette raison, nous lui décernons donc le label de promesse invérifiable.
Amélioration des continuités cyclables
De nombreux nouveaux aménagements ont vu le jour récemment, comme sur la rue Saint‐Amand, la rue de Cambrai, le boulevard Carnot ou encore le pont de Tournai.
Avec une telle formulation, la mairie ne s’engage pas à ce que les aménagements soient à la hauteur des besoins. En restant aussi floue, il lui apparaît bien plus facile de valider cette promesse.
Développement du Réseau Express Vélo (REV)
Avec un total de 230 kilomètres, les premiers aménagements du « réseau express vélo » lillois ont été inaugurés en juin 2023. Signalétique, compteurs affichant le nombre de cyclistes ou encore une aire avec une station de gonflage ont fait leur apparition sur le Grand boulevard, reliant Lille et Tourcoing. Reste maintenant à terminer le réseau.
Optimisation du dispositif « metrominuto » pour recenser les trajets à pieds les plus intéressants
S’il en existe quelques unes dans le centre‐ville de Lille, ce dispositif n’est pas excessivement développé, et aucune « optimisation » ne semble avoir été effectuée depuis le début du mandat actuel.
Doublement de l’espace réservé aux piétons dans le réaménagement de l’espace public
Première difficulté, il est bien difficile d’évaluer cette promesse sans savoir d’où on part et vers quel l’objectif on tend – la ville de Lille n’ayant pas communiqué sur ses chiffres. Enfin, comment juger l’action piétonne de la ville de Lille, dont la Grand place voit voitures et piétons se croiser quotidiennement ?
En y regardant de plus près cependant, on peut observer que la place des piétons semble de plus en plus importante dans les nouveaux aménagements. Sur le boulevard Carnot ou dans la future rue du Molinel, les trottoirs apparaissent plus larges (même si certaines pistes cyclables empiètent sur les trottoirs) et la place accordée à la voiture moins importante.
Nous laissons pour le moment cette promesse « en cours d’évaluation », en espérant pouvoir établir un bilan chiffré à la fin du mandat.
Valorisation du transport fluvial pour particuliers et marchandises
En 2020, le président de la métropole et les représentants des Voies navigables de France avaient estimé un investissement de 200 à 250 000 euros pour mettre les navettes sur l’eau. La principale difficulté résidait à l’époque en la vitesse des bateaux. Aujourd’hui cependant, le projet ne figure pas dans le plan de mobilités de la MEL à l’horizon 2035, et semble avoir disparu des radars.
La ville de Lille a cependant terminé un autre chantier important : la construction de sa gare d’eau, en collaboration avec la MEL. Achevée en 2023 et située aux Bois‐Blancs, elle constitue la première halte nautique sur la Deûle, accessible aux bâteaux de plaisance.
Une nouvelle jetée de 113 mètres de long et de 5 mètres de large a été construite. Elle permet l’amarrage de 17 péniches destinées au logement et d’un bateau recevant du public.
Concernant les marchandises, Martine Aubry peut s’appuyer sur les ports de Lille. Avec 12 sites multimodaux répartis dans la métropole lilloise et plus de 2 millions de tonnes de marchandises acheminées par l’eau en 2022, c’est le troisième port fluvial français après Paris et Strasbourg. Avec ce trafic, les ports de Lille enregistrent un nouveau record, en progression de 3,26 % par rapport à 2021. Le site lillois est accessible directement par transports en communs, à quelques minutes seulement du centre‐ville.
Organisation d’une « green week » festive
Lancement d’une manifestation culturelle destinée aux adolescents
En ce début d’année scolaire 2023, les adolescents ont été invités participer à la création d’une fresque collaborative à l’occasion des journées du patrimoine ou à personnaliser leur propre Tote bag aux Archives départementales.
Facilitation des sorties culturelles en famille (carte aux trésors culturels…)
Au‐delà de certaines animations proposées le dimanche au Palais des Beaux‐arts ou au musée de l’Hospice comtesse, nous n’avons rien trouvé concernant les autres propositions de la mairie. Nous classons donc cette promesse « en pause ».
Ouverture du Trinum à Lomme, pôle des arts et cultures numériques intégrant un laboratoire citoyen de la donnée
Ce « nouvel espace de vie agréable » « aux espaces arborés environnants » est pourtant dans les tuyaux depuis 2018. Après un premier report en 2020 en raison « d’ajustements » avec les architectes, l’ouverture du lieu est aujourd’hui prévue en… 2025 !
Ce nouveau report serait dû à un contentieux entre la mairie et les aménageurs suite à des surcoûts, selon La Voix du Nord.
Valorisation de l’hospice Comtesse comme Musée de l’histoire de Lille
Fondé en 1237 par la comtesse Jeanne de Flandres, cet ancien hospice accueillait jadis les malades et les pèlerins. Aujourd’hui, l’ancien dortoir des religieuses du premier étage permet de découvrir l’histoire de la capitale des Flandres, du XVIe siècle à la Révolution française.
Cette nouvelle collection permanente vient donc valider la promesse de campagne de Martine Aubry de faire de cet espace le musée de l’Histoire de Lille.
Agrandissement du musée d’histoire naturelle et transformation en musée de la nature, de l’homme et des civilisations
Les travaux prévoient d’augmenter de 72% les espaces publics et de présenter plus d’objets aux visiteurs. Un nouveau parcours sera créé ainsi que des espaces extérieurs ou un musée « à hauteur d’enfant » pour les plus jeunes. Montant du projet ? Plus de 19 millions d’euros.
Organisation de « classes culture »
Le projet éducatif global de la ville de Lille 2023 – 2026 cite par exemple la classe culture accueillie à l’Institut pour la photo. D’autres classes ont pu exposer leurs œuvres lors de l’exposition Môm’Art de la saison culturelle Utopia. Elles ont été exposées à la Gare Saint‐Sauveur entre mai et septembre 2022.
Lancement d’un plan « arts numériques »
Un « plan numérique » existe par ailleurs afin de doter toutes les écoles de mallettes numériques, d’accompagner les parents, enfants et le personnel éducatif vers une maîtrise du numérique, et de renforcer l’esprit critique via l’éducation aux médias.
Le plan « arts numériques », promesse de Martine Aubry lors de sa campagne électorale en vue des élections municipales, se fait quant à lui encore attendre.
100 % des élèves de maternelle et de primaire s’initieront à l’art et à la culture (contre 70 % aujourd’hui)
Depuis 2005, la ville met en place des plans artistiques, comme le « plan musique danse théâtre » du Conservatoire de Lille, le « plan lecture » mené par les bibliothèques municipales, le « plan architecture et patrimoine » du service Ville d’art et d’Histoire et enfin le « plan culture scientifique » organisé par le musée d’histoire naturelle. Ils sont par ailleurs tous inscrits et pérennisés dans le projet éducatif global de la ville de Lille.
Avec l’obtention de ce label, la mairie atteindra son objectif d’initier 100% des élèves de maternelle et de primaire à l’art et la culture. En attendant, nous la classerons comme « en cours d’évaluation ».
Extension du contrat Santé mentale à toute la ville
C’est via ce conseil que des « espaces écoute santé » ont ouvert, dès 2017, dans les mairies de quartiers. Depuis 2022, les dix quartiers de Lille sont intégrés à ce dispositif et bénéficient d’une permanence psychologique.
Formation de nouveau ambassadeurs de la santé
Elle a ainsi promis de former de nouveaux ambassadeurs de la santé, des personnes chargées d’entrer en contact avec les Lillois les plus défavorisés pour les inciter à se dépister ou à consulter un professionnel.
La mairie subventionne chaque année les associations qui accompagnent ces médiateurs, comme Espace Santé, à Faubourg de Béthune.
Soixante‐cinq ambassadeurs santé bénévoles sillonnaient la ville de Lille en 2020. Ils étaient 70 en 2022. Dans son plan local de promotion santé 2023–2026, la ville prévoit de former davantage d’ambassadeurs santé, pour qu’ils puissent se rendre le plus possible sur le terrain.
Comité citoyen de suivi des propositions de la conférence citoyenne 2019 « Mieux respirer à Lille »
Constitué de 52 personnes tirées au sort (parmi 178 volontaires) et alimenté par les contributions de 248 participants sur la plateforme de démocratie participative participez.lille.fr, un comité citoyen a formulé des propositions pour « mieux respirer à Lille ». Elles ont été suivies par une réponse de la ville de Lille quelques mois plus tard, en novembre 2019.
Lors de sa campagne électorale en vue des élections municipales de 2020, Martine Aubry a promis de mettre en place un comité citoyen de suivi des propositions émises à l’issue du débat citoyen.
L’engagement semble tenu, à en croire le plan lillois pour le climat 2021 – 2026, qui fait état de trois réunions entre 2020 et 2021 « sur des thèmes ciblés, comme la mobilité ».
Généralisation de Journées Sport Santé avec les écoles
La ville de Lille contribue alors au développement du « sport santé », en mettant en place, par exemple, des dispositifs comme « l’école du sport » – une heure d’activité physique gratuite après l’école pour les élèves du primaire -, à Lomme, ou le « baby vélo » à Hellemmes. Des “tests santé” basés sur les capacités physiques sont également réalisés chaque année pour les enfants du CP au CM2.
Les dispositifs de ce genre sont détaillés dans le plan local de promotion santé et le projet éducatif global 2022 – 2026.
Signature de la charte des villes sans perturbateurs endocriniens
La ville de Lille tient encore une fois l’une de ses promesses, même si elle ne s’engage pas à grand‐chose. On regrette notamment qu’elle n’ait pas rendu accessible le bilan annuel d’évaluation du dispositif qu’elle avait pourtant promis aux habitants.
Multiplication des dépistages visuels et dentaires à l’école
La volonté d’agir dès le plus jeune âge via des actions de sensibilisation à l’école est également inscrite dans le projet éducatif global 2022‐ 2026 ainsi que dans le plan local de promotion santé.
Toutefois, il est difficile d’estimer l’ampleur des interventions, faute de détails dans les feuilles de route de la mairie.
Doublement des médiateurs santé (aides aux démarches, accompagnement aux rendez‐vous)
Difficile d’estimer si cette promesse a été tenue car le nombre de médiateurs santé n’est pas disponible en ligne, ni dans les délibérations du conseil municipal, ni dans le plan local de promotion santé. Nous classons donc cette promesse en pause.
Formation de jeunes citoyens sauveteurs
Dans son programme politique en vue des élections municipales de 2020, Martine Aubry s’est engagée à former davantage de personnes. Faute d’avoir d’informations sur le nombre de citoyens sauveteurs à Lille – en août 2022, l’application SAUV’Life comptait 31 000 sauveteurs dans le département du Nord – il est difficile de suivre l’avancée de cette promesse.
Dans son plan local de promotion santé 2023–2026, la municipalité prévoit néanmoins de former plus de « jeunes citoyens sauveteurs », sans pour autant entrer dans les détails.
Installation d’un conseil lillois de la santé
Il se décline en plusieurs commissions thématiques : le conseil lillois de la santé mentale, présent à Lille depuis 2011, la commission addiction, le groupe « santé » du conseil lillois de la jeunesse et les pôles ressources santé. Installé depuis avril 2023, ses actions doivent être évaluées chaque année.
Identification de référents « En lieux sûrs » pour lutter contre le harcèlement de rue
Avec ce label, la ville de Lille coche l’une des promesses de Martine Aubry, qui s’était engagée à « dire stop aux violences et aux discriminations ».
Un réseau « demandez Angela » existe par ailleurs pour soutenir les personnes victimes de violences. Avec le nom de code « où est Angela », les établissements partenaires s’engagent à mettre en sécurité et porter assistance (en appelant la police ou en mettant la personne en lieu sûr) à celles ou ceux qui en feraient la demande.
Création d’un comité d’éthique encadrant l’usage de la vidéprotection
Composé de 11 membres, dont 5 élus municipaux, il assure un rôle d’information auprès des citoyens. S’ils estiment avoir subi un préjudice, ces derniers doivent s’adresser à lui pour consulter les caméras de surveillance.
C’est donc une promesse tenue pour Martine Aubry, même si on regrette que le rapport annuel d’évaluation de l’efficacité de la vidéosurveillance – que doit produire le comité d’éthique – ne soit pas disponible en ligne.
Recours accru à la vidéo protection et ouverture d’un Centre de supervision urbaine
Un centre de supervision urbain (CSU) a vu le jour le 2 février 2021. Le nouvel équipement a coûté 2,3 millions d’euros et reçoit en direct – et 24 heures sur 24 – les images venues de Lille et ses communes associées, Lomme et Hellemmes.
Vidéosurveillance : le nouveau centre de supervision urbain de Lille a des yeux partout
Avec son nouveau comité d’éthique, la ville de Lille souhaite mieux encadrer l’usage de la vidéosurveillance
Cinquante caméras de vidéosurveillance vont être installées à l’automne 2021
Sécurité : Aubry minimise les promesses de Darmanin et précise les siennes
#TousSurveillés : la Métropole de Lille, VRP de la vidéosurveillance
Ouverture d’une salle de consommation à moindre risques
Résultat, la maire de Lille a été informée par une lettre du Premier ministre de l’époque Jean Castex, que sa « salle de shoot » n’ouvrirait pas. La raison avancée mettait en cause le choix du lieu, Jean Castex indiquant préférer une implantation au sud de Saint‐Sauveur. Pour Martine Aubry, toutefois, le véritable responsable de cette décision était clair : Gérald Darmanin.
Au final, la SCMR s’est un temps muée en vaccinodrome et n’accueillera donc pas le public initialement visé… Au grand dam de Martine Aubry qui ne tiendra donc pas sa promesse… malgré elle.
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Renforcer la présence humaine au pied des immeubles
Deux ans et demi plus tard, nous n’avons pas trouvé – ni dans les délibérations du conseil municipal, ni en ligne – d’informations prouvant la mise en place d’un tel dispositif. Nous classons ainsi cette promesse en pause.
Installation d’un cellule anti‐stupéfiants dans les quartiers
Deux ans et demi plus tard, nous n’avons pas trouvé – ni dans les délibérations du conseil municipal, ni en ligne – d’informations prouvant la mise en place d’un tel dispositif. Nous classons ainsi cette promesse en pause.
Déconcentration de pouvoirs vers les mairies de quartier
Ces derniers servent à créer un interface et un dialogue entre la mairie et les citoyens. Il s’agit avant tout d’un lieu d’information.
Difficile d’évaluer la promesse de la mairie, faute de savoir de quoi parle Martine Aubry avec exactitude. Plus administratifs et informatifs que lieux de décisions, les mairies de quartiers ne semblent pas entrer dans la nouvelle définition voulue par la maire de Lille. Nous classons donc cette promesse en pause.
Nouvelle cartes « Lille et moi » avec des services élargis
Dans son programme, Martine Aubry a souhaité élargir les services auxquels ses habitants peuvent bénéficier. Lancé en octobre 2019, le pass n’a pourtant pas évolué depuis.
Lancement d’un concours « Lille ville collaborative »
Lancement de double appels à projets en matière d’urbanisme avec un premier appel à citoyens
C’est sur ce modèle que la maire de Lille souhaitait réaménager la piscine Marx Dormoy, aux Bois‐Blancs, qui devrait devenir un espace de nature. À ce jour, nous n’avons pas vu d’autres projets de ce type voir le jour dans la capitale des Flandres.
Faire appel à des projets d’urbanisme transitoire
Trouver un espace d’urbanisme transitoire à Lille n’est pourtant pas mince affaire. Les projets ne croulent pas – à l’exception peut‐être des espaces à Saint‐Sauveur et de l’ancienne friche gourmande à Fives Cail. Encore moins les appels à projets.
Émergence d’un laboratoire urbain fonctionnant comme un workshop permanent
Si cette promesse gagne la palme de l’énoncé le plus incompréhensible, elle restera labellisée « en pause », le temps qu’un tel lieu sorte de terre.
Expérimentation d’une vraie démocratie en ligne
Pour Mediacités cependant, cette promesse restera labellisée comme « invérifiable », même si, en 2021, nous pointions les dysfonctionnements du dispositif mis en place par la Ville de Lille.
À Lille, la « vraie démocratie en ligne » de la mairie peine à décoller
Lancement d’un budget participatif réservé aux projets des enfants
Le budget participatif lillois désormais ouvert aux enfants
Hausse du budget participatif : 2 millions d’euros par an
Le budget participatif lillois désormais ouvert aux enfants
Ouverture aux habitants des appels à projets du Fonds Solidarité Climat de la Fondation de Lille
Pour la dernière édition, en 2023, cinq organismes ont pu bénéficier d’une aide financière, comme le projet CASBAH qui permet aux habitants d’agir dans l’adaptation de leur habitat face aux vagues de chaleur ou encore le projet « un pavé dans la mare » qui promeut la protection des milieux aquatiques.
Aujourd’hui, seules les associations, établissements scolaires ou centres sociaux de Lille ou de la région peuvent y participer.
Instauration d’un droit de pétition locale
Le fonctionnement du dispositif a été dessiné lors du conseil municipal du 21 février 2021, ouvrant donc la voie aux premiers dépôts de pétition sur le site de participation citoyenne de la ville. Mais attention à bien respecter la longue liste de règles édictées par la Ville de Lille : être âgé de 16 ans minimum, vivre à Lille, avoir son siège associatif dans la ville… Une fois ces premières conditions respectées, la pétition déposée doit concerner une question relevant des compétences de la municipalité et ne pas présenter de critères discriminants ou injurieux. Passé ce cap, elle doit ensuite recueillir l’approbation d’un cinquième des inscrits sur la liste électorale.
Résultat, en un an et demi, aucune pétition n’a été examinée par le conseil municipal. Si cette promesse est bel et bien tenue, lors de ses débuts, des experts en démocratie participative s’interrogeaient (à juste titre ?) sur le fonctionnement du dispositif.
Lille : le nouveau dispositif de pétition locale est‐il assez démocratique ?
Officialisation d’un Haut conseil pour le climat
Lille fait bien partie de cette instance, notamment au travers des 5 représentants au collège « citoyens ».
50 jeunes sans domiciles soutenus par l’action « un chez soi d’abord »
La branche expérimentale à destination des jeunes s’adresse aux personnes sans‐abri atteintes de maladies psychiatriques âgées de 18 à 25 ans. Il s’agit d’une action test, menée à Lille et à Toulouse. Dans la capitale des Flandres, 50 jeunes sont hébergés par ce dispositif, selon l’ABEJ Solidarité. Tout âge confondu, 150 sans‐abri sont accompagnés.
Favoriser l’emploi des femmes : negotraining, places VIP dans les crèches…
Consciente de ces inégalités, Martine Aubry a promis de favoriser l’emploi des femmes, en organisant notamment des séances de « négo‐training » – un dispositif d’aide à la négociation salariale à destination des femmes – sur le modèle de ce qui se fait déjà à Nantes. Elle s’est aussi engagée à ouvrir des places de crèches VIP (à vocation d’insertion professionnelle) et des séances de coaching vers l’emploi.
Pour ce qui est du négo‐training et des crèches, des actions concrètes se font encore attendre. En revanche, la ville subventionne l’association Little big women pour ses actions de formation professionnelle à destination des femmes.
Approfondissement de la mutualisation au sein de l’association entre Lille, Lomme et Hellemmes
Si les villes partagent le même budget, les différents maires tiennent notamment à conserver le contrôle de leur police municipale… Mediacités n’a pas repéré de changements significatifs sur la mutualisation des compétences depuis 2020 et classe en conséquence cette promesse comme “en pause”.
Accompagnement particulier des équipes féminines vers le niveau national
Les sollicitations de Mediacités pour détailler cet « accompagnement particulier » étaient restées sans réponse au moment où nous écrivions ces lignes. Dans l’intervalle, nous classons cette promesse comme « en cours d’évaluation ».
Montée en puissance du « Fonds Intracting » pour financer la rénovation énergétique des bâtiments municipaux
Le budget primitif 2023, adopté lors du conseil municipal du 3 février 2023 [dernière délibération des budgets primitifs, p.23] a doté le fonds intracting à hauteur d’un million d’euros. Il s’agit d’un réinvestissement “des économies générées par [les] actions de performance énergétique”. Un cercle vertueux donc puisque les travaux réalisés permettent à leur tour de faire des économies d’énergie.
Il en est ainsi notamment des actions de modernisation de l’éclairage sur la médiathèque Jean Lévy (Lille centre) ainsi que du Tri Postal.
Programme « circuit court » pour trouver un contrat durable à 3 000 jeunes lillois
Objectifs Plan local pour l’insertion et l’emploi : emploi durable pour 1 800 lillois dont 600 de plus de 45 ans
5 000 jeunes bénéficiaires de la Garantie jeune : accompagnement renforcé vers l’emploi et allocation mensuelle
Le rapport d’activité de Lille Avenirs 2022 (le dernier disponible) fait état de 1002 jeunes accompagnés.
Multiplications des KAPS (colocations abordables en échange d’un engagement solidaire)
Si l’association de la Fondation Étudiante pour la Ville (AFEV Lille Métropole) fait effectivement la promotion de ce dispositif, Mediacités n’est pas parvenu à identifier combien Lille comptait de “kapseurs” et “kapseuses” et si leur nombre avait augmenté depuis le début du quatrième mandat de Martine Aubry.
Inscription de l’impératif climatique dans le Plan local d’urbanisme
Soutien renforcé à la transition énergétique de l’habitat via la Maison de l’habitat durable
Montée en puissance de l’Organisme Foncier Solidaire
Si l’ancienne ministre du Travail dit que le dispositif a été “inventé à Lille”c’est qu’Audrey Linkenheld (actuelle 1ere adjointe) était en 2014 co‐rapporteure de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové dite “loi Duflot”. La création des OFS était l’une des mesures phares de ce texte.
Cependant, Mediacités n’est pas parvenu à déterminer si ce dispositif était “monté en puissance” et classe dans l’intervalle cette promesse comme “en cours d’évaluation”.
Lutte contre la vacance des logements – 2000 mobilisables sur 7000 vacants
Mise à jour le 19/09/2023
Les données sur le nombre de logements vacants mobilisés depuis 2020 n’ont pas encore été rendues publiques. En l’absence de réponse des services de la mairie de Lille à nos sollicitations au moment où nous écrivons ces lignes, nous classons en conséquence cette promesse comme “en cours d’évaluation”.
Logements vacants à Lille : la vérité sur les chiffres, les promesses et les réquisitions
Renforcement des aides financières locales à la transition énergétique
La MEL finance jusqu’à 2 000 euros, les travaux de rénovation énergétique d’un logement et a mis en place le réseau AMELIO qui conseille et accompagne les ménages dans leurs projets de rénovation.
En plus de ces différents dispositifs, la mairie de Lille propose différentes aides (recensées dans ce guide daté de 2020). Il en est ainsi d’une prime plafonnée à 25 000 euros pour des travaux d’amélioration des performances énergétiques des logements de plus de quinze ans. Il est également possible de bénéficier d’une aide pour l’installation de panneaux solaires ou récupérateurs d’eau de pluie.
Néanmoins, Mediacités n’est pas parvenu à déterminer si ces aides avaient été “renforcées” depuis le début du quatrième mandat de Martine Aubry. En l’absence de réponse de la municipalité sur ce point au moment où nous écrivons ces lignes, nous classons dans l’intervalle cette promesse comme “en cours d’évaluation”.
Poursuite de la répartition équilibrée des logements locatifs sociaux entre quartiers
Création de parcelles maraîchères dans les jardins partagés et jardins familiaux
Végétalisation de 400 façades par an, des toitures et des rues
500 000 €/an pour végétaliser et apaiser 20 rues de quartier sur proposition des habitants
7,5 millions d’euros sont investis « en aménagement de voirie pour apaiser le cadre urbain et végétaliser ». Il s’agit des travaux actuellement menés rues Pierre Mauroy, Solférino, du Molinel et des Bateliers ou encore place Alexandre Dumas à Fives.
Le budget de 7,5 millions d’euros sur la seule année 2023 est bien supérieur à celui de 500 000 euros par an. Ainsi, si le total de 20 rues « apaisées et végétalisées » n’est pas encore atteint, nous classons d’ores et déjà cette promesse comme « en partie appliquée. Notons en revanche que Mediacités n’a pas trouvé trace d’un dispositif dédié de concertation afin de choisir les « 20 rues de quartier » à végétaliser et à urbaniser en priorité.
Nouveaux thèmes pour les clubs proposés le midi et le soir
En l’absence de réponse de la mairie à nos sollicitations au moment où nous écrivons ces lignes, vérifier cette promesse nécessiterait d’appeler toutes les écoles afin de leur demander si l’offre a été diversifiée sur le temps périscolaire. Dans l’intervalle, nous classons cette promesse comme « en cours d’évaluation ».
Animation d’un réseau de voisins solidaires « bienveilleurs »
Ces initiatives s’inspirent de l’association du même nom, présente dans d’autres villes comme Amiens, Laval ou Mérignac. « 90 % des Français se disent prêts à se rendre régulièrement service entre voisins ! », prône‐t‐elle sur son site web.
C’est sur ce modèle que souhaite s’appuyer Martine Aubry. Pour l’heure cependant, la ville de Lille n’a pas mis en place de réseau similaire.
Recrutement de 1 800 jeunes en service civique
Nous continuerons d’accueillir des réfugiés dans notre ville et de favoriser leur insertion professionnelle
Pour cet accueil, la ville de Lille a déployé de grands moyens : 11 élus ont été mobilisés pour trouver et suivre les familles d’accueil. En tout, ce sont pas moins de 700 familles qui ont proposé une solution d’hébergement.
Un an et demi plus tôt, le 18 août 2021, les talibans prenaient le contrôle de Kaboul. Depuis, 92 Afghans ont été recueillis dans des logements appartenant à la ville de Lille. La solidarité des Lillois semble, cette fois‐ci, s’être orientée vers des dons physiques : vêtements, produits d’hygiène… en tout 1 644 donateurs se sont manifestés en une semaine. Mais, de l’aveu même de la maire de Lille, « aucun particulier ne s’était porté volontaire pour accueillir chez lui des réfugiés afghans ».
C’est malgré tout une promesse tenue pour la mairie de Lille, qui a aussi œuvré pour l’insertion professionnelle des réfugiés, “ surtout grâce au réseau ”, confie Martine Aubry. Une dizaine de réfugiées ukrainiennes ont ainsi pu trouver un emploi dans la restauration, et les artistes afghans sont particulièrement suivis par la mairie.
Cela n’a cependant pas empêché certains migrants d’être expulsés de leurs habitats de fortune, comme ceux qui vivaient sur la friche Saint‐Sauveur et qui ont dû quitter les lieux début septembre. Si leurs conditions de vie étaient loin d’être dignes – le lieu étant connu pour le trafic de drogues et la prostitution – les exilés ne se sont pas tous vus proposer une solution d’hébergement.
Renforcement du réseau « court emploi et handicap »
Cependant, rien, en ligne ou dans les délibérations, ne mentionne le réseau réservé aux personnes porteuses de handicap. C’est pourquoi nous classons cette promesse en « promesse en pause ».
Sensory Map numérique permettant un accès serein aux loisirs pour les enfants handicapés
C’est notamment grâce à cela qu’une salle « sensori‐moteurs » a pu être créée au sein du groupe scolaire Bichat‐Littré. Derrière ce terme, on retrouve « des aménagements permettant l’exploration sensorielle et le développement moteur pour les enfants présentant des troubles du spectre autistiques et retards psychomoteurs ». L’espace dispose donc d’équipements de psychomotricité adaptés pour ce type de public.
Un espace similaire a été financé à l’école Lalo en 2021. D’autres explorations « sensorielles » sont menées régulièrement, comme à Euralille en 2022.
Cependant, nous n’avons pas trouvé la mention d’une « sensory map numérique ». Promesse de Martine Aubry, elle permettrait aux enfants handicapés d’avoir « un accès aux loisirs serein » en visualisant les lieux et les créneaux horaires des équipements en ligne.
Adapatation plus fine des aménagements de l’espace public aux personnes porteuses de handicap
Sur ce dernier point, un appel d’offres à été ouvert en avril 2022 pour repenser les aires de jeux du territoire aux enfants porteurs de handicap. Leur renouvellement « poursuit une démarche inclusive, visant notamment à prendre en compte les situations de handicap, quelle que soit leur nature : moteur, sensoriel, psychique et mental ».
Il est aussi possible de suivre les travaux réalisés par la mairie dans son rapport annuel sur l’accessibilité. En 2022 par exemple, le cimetière du Sud a été rénové. En 2021, la mairie a remis aux normes six passages piétons dans l’ensemble de la commune.
Finalisation de la mise en accessibilité des bâtiments municipaux
Sur le mandat, quelque 344 bâtiments municipaux devraient être mis aux normes, selon Sylviane Delacroix, adjointe au maire chargée de l’inclusion des personnes en situation de handicap. Lorsque nous l’avons rencontrée en novembre 2021, 150 établissements avaient déjà été rénovés et 55 étaient encore en travaux.
Il est plutôt aisé de suivre l’avancée de cette promesse. Chaque année, la ville de Lille met en ligne son « rapport d’accessibilité » qui recense les actions de la mairie en faveur de l’inclusion des personnes à mobilité réduite. Le dernier en date, celui de 2022, liste ainsi tous les bâtiments qui ont fait l’objet de travaux cette année‐là : l’aéronef, le jardin des plantes, l’école élémentaire Turgot, le groupe scolaire Gounod‐Lavoisier… Au total, ces aménagements auront coûté plus de 2 millions d’euros.
Il reste malgré tout des établissements à rénover, comme l’Ad’AP de la ville de Lille, dont les travaux s’achèveront en 2024.
Création d’un service de transport éco‐responsable pour lutter contre l’isolement
Hausse des services civiques pour intervenir au domicile des seniors
Il est cependant difficile de dire si le nombre de personnes admises en service civique a évolué au cours des années.
Augmentation des séances de formation au numérique des centres sociaux
Dans la ville de Lille, les 14 centres sociaux ont pour objectif de mettre en place des actions culturelles, sportives et festives et des projets d’insertion professionnelle et sociale.
Difficile de dire si le nombre d’heures dédiées à la formation au numérique a augmenté depuis 2020. La mairie subventionne néanmoins les structures, notamment le centre social et culturel de l’Arbrisseau, qui a vu un poste de médiateur numérique être subventionné par la commune en 2020.
Ouverture d’une « maison des solidarités » pour accueillir les personnes victimes de précarité
À ce jour, nous n’avons pas trouvé – en ligne ou dans les délibérations de la Ville de Lille – d’informations concernant l’ouverture prochaine d’un organisme similaire géré par la municipalité.
Le Jardin des Plantes sera rénové
Le réaménagement du Jardin des Plantes, parc de 11 hectares situé au sud du périphérique de Lille entre le Faubourg d’Arras et le Faubourg de Douai, est un des projets phares de cette ambition de végétalisation de Lille.
« Les bassins du jardin feront l’objet d’une réfection, le belvédère et les cheminements en proximité immédiate seront restaurés. Ces travaux seront réalisés fin 2023, début 2024 », peut‐on lire sur le site de la ville de Lille. 1,2 million d’euros ont été attribué, lors du conseil municipal du 3 février 2023 [dernière délibération des budgets primitifs, p.23] pour les premiers travaux sur les bassins. Dans l’intervalle, nous notons cette promesse « en cours d’évaluation ».
Nous pouvons au passage noter que la serre équatoriale, bâtiment emblématique du jardin des Plantes a été fermée puis vidée à l’automne 2022. En cause, sa consommation énergétique jugée excessive par la mairie dans un contexte d’explosion des prix du gaz. « Des études complémentaires seront réalisées afin de disposer d’un diagnostic complet du bâtiment que la Ville de Lille souhaite rénover, tout en préservant son architecture », indique le communiqué de presse de la ville.
Parcs, jardins et squares : 90 hectares créés ou réaménagés
Mise à jour le 18/09/2023
Lille est l’une des villes les plus minérale de France, elle ne compte en effet que 12 à 18 m² d’espaces verts par habitant, c’est deux à trois fois moins que la moyenne des 50 plus grandes villes françaises.
Face à ce constat, Martine Aubry a promis la création de plusieurs parcs et jardins. Puisque l’étude du respect de cette promesse ne pourra s’effectuer qu’en fin de mandat, Mediacités la marque pour l’heure « en cours d’évaluation ».
Lors du conseil municipal du 3 février 2023 [dernière délibération des budgets primitifs, p.23], la municipalité a voté une enveloppe de 26,5 millions d’euros pour la “métamorphose paysagère et urbaine de Lille”. Sur la seule année 2023, 7,3 millions d’euros ont ainsi été fléchés vers la création/requalification d’espaces verts.
Ainsi, plusieurs projets d’espaces verts sont accomplis ou en bonne voie. Les places Jeanne d’Arc et Phillipe Lebon ont été verdies. Les travaux de transformation de l’ancien rectorat en un parc sont en cours, quant au parc de Fives Cail, les concertations préalables à sa création ont débuté. D’autre part, la rénovation des 11 hectares du Jardin des Plantes débute fin 2023 avec des travaux sur les bassins pour un montant d’1,2 million d’euros.
Ouverture d’une piscine olympique métropolitaine à Saint‐Sauveur
Mise à jour le 18/09/2023
La construction d’une piscine olympique sur la friche Saint‐Sauveur, c’est le serpent de mer lillois. Comme Mediacités s’en fait régulièrement l’écho, le projet patine depuis plus de dix ans. En cause : les multiples recours contre le projet déposés par des associations écologistes.
Difficile ainsi d’estimer si et quand le projet aboutira, mais ce ne sera en tout état de cause pas d’ici la fin du mandat 2020–2026. Preuve que le processus connaît dernièrement une accélération, une décision du tribunal administratif rendue en juin 2023 est allée dans le sens de la municipalité en validant la conformité du projet avec la loi sur l’eau.
Friche Saint‐Sauveur : la justice valide la conformité du projet avec la loi sur l’eau
Friche Saint‐Sauveur : qu’est-ce donc que cet « avis favorable » voté par la mairie de Lille ?
Saint‐Sauveur, distribution de l’eau, gens du voyage : les décisions de la MEL sur trois dossiers clés
Saint‐Sauveur : un projet touché mais pas coulé par la justice
Saint‐Sauveur : le projet a du plomb dans l’aile
Rénovation d’un équipement sportif par quartier
Généralisation du label « valides‐handicapés » pour encourager des pratiques sportives mixtes
Installations dans l’espace public de nouveaux terrains de sport en accès libre (avec vestiaires)
Aménagement de « parcours et chemins de la forme »
Recours systématique aux couches biologiques pour lutter contre perturbateurs endocriniens
Puisque la crèche vient d’être ouverte, nous classons pour l’heure cette promesse comme « en partie appliquée ».
Ouverture de nouvelles places d’accueil avec une crèche VIP (vocation d’insertion professionnelle) aux horaires élargis, une crèche à Faubourg de Béthune, de nouvelles Maisons d’Assistantes Maternelles
Rénovation de 13 000 logements dont 3 500 sociaux + Construction de 8 000 logements
Mise à jour le 18/09/2023
Les données relatives à la rénovation et à la construction de logements depuis le début du mandat n’ont pas encore été rendues publiques. Notons néanmoins qu’entre 2015 et 2020 – soit quasiment la durée du précédent mandat de Martine Aubry – ce sont plus de 9 000 logements qui ont été construits à Lille.
Poursuite de la lutte contre les marchands de sommeil
En 2022, la cour d’Appel de Douai confirmait la condamnation d’un marchand de sommeil lillois à un an de prison et à une amende de 20 000 euros. Le couple était propriétaire de plusieurs logements indignes rue du Faubourg‐des‐Postes à Lille Sud.
Dans un communiqué de presse cité par La Voix du Nord, la ville de Lille avait tenu à souligner « le caractère inédit et la lourdeur de ces sanctions, qui font de ce jugement un signal fort en direction de tous ceux qui exploitent, à travers la difficulté pour certains de se loger, la pauvreté et le désarroi des personnes les plus fragiles. »
Au‐delà de ce jugement emblématique, la ville de Lille compte une dizaine d’inspecteurs dédiés à la lutte contre l’habitat indigne. Des éléments qui concordent à « une poursuite de la lutte contre les marchands de sommeil ». Néanmoins, le respect de cet engagement ne pourra être estimé qu’en fin de mandat, c’est pourquoi nous classons pour l’heure cette promesse comme « en cours d’évaluation ».
Politique d’open data municipale
Construction d’un budget municipal climatique sur l’impact des politiques municipales
Il s’agit par exemple d’estimer les effets positifs de l’ajout de pistes cyclables sur la qualité de l’air. Notons néanmoins que la méthode de calcul ne fait pas consensus. Les élus écologistes considèrent cette évolution davantage comme « une évaluation budgétaire à l’aune de critères climatiques » qu’un véritable “budget climatique”. Ils regrettent notamment que le coût environnemental de l’artificialisation des sols soit insuffisamment pris en compte.
Achèvement des travaux sur la façade de l’Hôtel de Ville
Des investissements dynamiques et maîtrisés
Hausse des clauses sociales et environnementales dans les marchés publics (49% en 2020)
Au cours du précédent mandat métropolitain, un schéma métropolitain de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables (SPAPSER) a été adopté pour la période 2019–2021.
La promesse de Martine Aubry est la même que celle formulée par Damien Castelain au niveau de la MEL. Il s’agit concrètement de systématiser la présence d’enjeux sociaux et environnementaux dans les appels d’offres.
Mediacités a pu remarquer que plusieurs agents métropolitains étaient actifs sur la question. Au cours de sa campagne municipale 2020, Martine Aubry parlait de la présence de clauses sociales et environnementales dans 49 % des marchés publics en 2020. En l’absence de la publication de nouveaux chiffres, nous classons cette promesse « en cours d’évaluation ».
Appel à projets pour améliorer l’inclusion sportive des personnes en situation de handicap
Parmi les activités proposées plusieurs étaient sportives, à l’instar du handi judo.
Renforcement des liens avec le LOSC : idendification de lieux pour les supporters
Soutien aux nouveaux sports urbains
Ouverture d’une piscine à Fives Cail
En conseil municipal, le 30 septembre 2022, la réalisation de la nouvelle piscine a été validée. La municipalité table sur une ouverture courant de l’année 2027, soit après la fin du mandat de Martine Aubry, c’est pourquoi nous classons cette promesse comme non tenue.
Versement d’une aide à la licence sportive « famille »
Mise en service d’une application de géocaching proposant un parcours ludique dans les rues
Ouverture des écoles et des cantines le mercredi midi aux seniors
Actions renforcées en faveur de l’égalité filles‐garçons, notamment en sciences
Dans le même objectif, Martine Aubry s’est engagée à des « actions renforcées en faveur de l’égalité filles‐garçons, notamment côté sciences grâce à des rencontres avec les femmes scientifiques ». Mediacités n’est pas parvenu à identifier d’actions concrètes, c’est pourquoi nous classons pour le moment cette promesse comme « en pause ».
Mise en réseau de lieux labellisés « amis des enfants »
Mediacités n’est pas parvenu à identifier d’actions en ce sens, c’est pourquoi nous classons pour le moment cette promesse « en pause ».
Une ville à hauteur d’enfant et inclusive avec aménagements adaptés
Cette promesse relève davantage de l’intention ou du slogan que d’un engagement clair et analysable de manière factuelle par Mediacités, c’est pourquoi nous classons « invérifiable ».
Jumelage avec des missions locales de villes partenaires pour proposer des jobs dans d’autres régions
Mediacités n’est pas parvenu à repérer un changement dans la coopération entre les missions locales de ces différentes villes et Lille. Nous considérons par conséquent cette promesse au point mort, c’est pourquoi nous la classons « en pause ».
Amplification de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines
Lancement d’une plateforme et d’une « Maison des Parents »
Aménagement de parvis sécurisés et sans voiture devant les écoles ainsi que de « rues scolaires »
Rues scolaires : l’expérimentation du « mode de ville » se poursuit en mai
Élaboration d’un « plan périnatalité »
Fournitures scolaires gratuites (hors trousse et agenda)
À Lille, c’est la fin des listes de fournitures scolaires
Maintien de tarifs de cantine équitables (0,50€ à 4,75€ pour coût de revient repas à 11€)
Construction ou rénovation de nouveaux groupes scolaires (Porte de Valenciennes, Fives Cail, Saint‐Sauveur, Montessori à Bois Blancs, Florian Moulin‐Pergaud à Lille Sud, Rostand à Hellemmes, Marais de Lomme, George Sand à Five)
-Le groupe scolaire Jean Rostand à Hellemmes a été inauguré à la rentrée 2020.
-Les travaux de rénovation thermique de l’école Montessori‐Brossolette à Bois‐Blancs ont débuté à l’été 2023 et « devraient s’étaler sur trois ans », explique Lille Actu.
-Fin juin 2023, la relocalisation de l’école Florian‐Moulin‐Pergaud de Lille Sud a été actée par la mairie. Particulièrement vétuste, l’école doit être reconstruite quelques centaines de mètres plus loin, et ce malgré la fronde de nombreux parents qui ont lancé une pétition en ligne.
Développement du mentorat avec 500 adultes accompagnant 1 000 jeunes lillois
Lancement d’un plan anglais dans toutes les écoles primaires et maternelles
Appui à l’ouverture à Lomme d’un lycée métropolitain dédié aux jeunes sortis du système scolaire
Accompagnement des élèves de 3e dans leur recherche de stage
Lancement d’un appel à projet visant à renouveler nos espaces de jeux pour enfants
Développement de tiers lieux et d’espaces de coworking
Avance d’indemnisation pour travaux par la MEL
Ouverture d’une ressourcerie
Selon les informations collectées par Mediacités, le projet de “maison des solidarités” n’a pas connu d’avancée significative depuis le début du mandat 2020/2026 de Martine Aubry.
Impulsion d’une foncière citoyenne capable d’investir dans les locaux professionnels
Extension des places de stationnement « shop and go » gratuites pendant 20 minutes
Soutien au Repair Café et filières de l’économie circulaire
Réservation d’espaces pour les commerçants dans les parking privés
Création d’un réseau des ambassadeurs de la récup”
EuraClimat, nouveau pôle d’excellence consacré à la lutte contre dérèglement climatique
Mise à jour le 18/09/2023
Après EuraTechnologies, EuraSanté ou encore EuraMaterials, EuraClimat doit constituer une nouvelle « filière d’excellence » métropolitaine.
Un appel à manifestation d’intérêt intitulé « Innover pour l’excellence climatique » s’est clôturé en avril 2023. Le projet semble sur les rails. Puisqu’il faudra attendre la fin du mandat afin d’analyser le respect de cette promesse, nous la classons pour l’heure comme « en cours d’évaluation ». Notons également que la création d’une telle filière est la compétence de la MEL et non de la mairie de Lille.
Développement de l’appli « Sheefoo » pour faire connaître les commerçants
Soutien au projet « Ma boutique à l’essai »
En 2023, aucune “boutique à l’essai » n’existe à Lille, nous classons en conséquence cette promesse « en pause ».
Expérimentation du dispositif « Territoire zéro chômeur longue durée » à Fives
En 2017, deux quartiers de la MEL (Les Oliveaux à Loos et le Triangle Menin à Tourcoing) sont entrés dans le dispositif en tant que territoires pilotes, avec des résultats encourageants comme Mediacités le remarquait en avril 2023. Pour autant, la généralisation de ce dispositif avance à tout petits pas. Seul le quartier lillois de Fives, a obtenu l’habilitation « Territoire zéro chômeur longue durée » en novembre 2022.
Heurs et malheurs des territoires « zéro chômeur » de la métropole européenne de Lille
Développement accru des logements innovants adaptés
Plusieurs résidences intergénérationnelles existent déjà Lille, à l’instar des 95 appartements au 132, rue Bayard, propriété de l’agence immobilière Sergic. Impossible néanmoins de déterminer si depuis le début du mandat 2020/2026 de Martine Aubry, le nombre de « logements innovants adaptés à la perte de mobilité » a augmenté à Lille.
Soutien d’actions de vie collective via des appels à manifestation d’intérêt
Diffusion de l’habitat participatif à Lille Sud, Fives Cail, Saint‐Sauveur
Dans le cadre du renouvellement urbain de la friche Fives Cail, un projet d’habitat participatif intitulé “Les Cail’loux verts” est en cours de réalisation. De même, le groupe “Les liens du sud” s’est constitué en 2017 pour un projet du même type rue Marguerite Duras. Mediacités n’a en revanche pas identifié de projet à Saint‐Sauveur.
Émergence d’habitats partagés adaptés aux seniors et aux jeunes actifs
Développement de l’habitat intergénérationnel
Après « l’appel à proposer des projets autour desquels plusieurs générations pourront se retrouver, partager, échanger » lancé en 2021, un second appel à projets du même type a à nouveau eu lieu en 2022. Le dépôt des candidatures s’est clôturé le 15 janvier 2023. Mediacités n’est pas parvenu à identifier les lauréats.
Plusieurs résidences intergénérationnelles existent déjà Lille, à l’instar des 95 appartements au 132, rue Bayard, propriété de l’agence immobilière Sergic. Un autre projet est également en cours de finalisation à Lille Sud.
À mi‐mandat, nous pouvons noter que des actions sont indéniablement menées en faveur du lien intergénérationnel – et notamment via le logement – pour autant l’engagement d’un “développement de l’habitat intergénérationnel” formulé sans objectif – par exemple de nombre de logements de ce type créés d’ici la fin du mandat – est trop imprécis pour pouvoir être tranché par Mediacités. En conséquence, nous classons cette promesse comme « invérifiable ».
Nouvelle prime « air‐bois » pour remplacer la cheminée ou le poêle
Il s’agit d’une mesure de santé publique : le chauffage au bois est, en effet, après le trafic automobile, l’un des principaux facteurs de la pollution atmosphérique.
Nous classons en conséquence cette promesse comme tenue, avec la réserve que cette prime émane de la MEL, et non directement de la ville de Lille.
De plus, Mediacités pointait en septembre 2022 les failles d’un dispositif bénéficiant surtout aux plus riches et risquant de manquer son objectif initial d’amélioration de la qualité de l’air.
À Lille, les dérives de la prime au chauffage au bois de la MEL
Résorption concertée des campements illicites grâce à des espaces transitoires d’insertion
Contrôle renforcé de la location type AirBnB
Depuis l’été 2020, un agent municipal est spécifiquement dédié à une mission de contrôle des logements sur Airbnb, comme l’expliquait Mediacités dans un décryptage paru en 2022. Suffisant ? « Vu la masse de données à analyser, ce n’est pas facile », reconnaissait l’adjointe à l’Habitat Anissa Baderi ». Nous classons en conséquence cette promesse comme « en partie appliquée ».
Rétablissement de l’encadrement des loyers dès 2020
La préfecture fixe chaque année un prix de location au mètre carré que les propriétaires sont tenus de ne pas dépasser. Ce seuil maximal est notamment calculé en fonction de l’emplacement géographique du logement, de sa taille ou encore de sa date de construction. Ce plafond est appelé « loyer de référence majoré » puisqu’il représente 120 % du « loyer de référence » qui évolue avec les prix de l’immobilier. Les propriétaires peuvent facilement prendre connaissance du seuil à ne pas dépasser pour leur logement en ligne, sur un site dédié de la préfecture.
Notons toutefois que selon un baromètre publié en octobre 2022 par la fondation Abbé Pierre, 43 % des annonces de location testées à Lille entre août 2021 et août 2022 dépasseraient le plafond autorisé – de 190 euros en moyenne selon le décompte publié le 27 octobre 2022. En cause selon l’enquête menée par Mediacités, l’insuffisance des contrôles ainsi qu’une criante absence de sanctions pour les propriétaires‐fraudeurs.
Encadrement des loyers : à Lille, les propriétaires fraudeurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles
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Encadrement des loyers : une nouvelle règle à partir du 1er avril
Un partenariat « inédit » pour contrôler l’encadrement des loyers à Lille
Les nombreuses failles de l’encadrement des loyers à Lille
Suppression rapide des plastiques à usage unique dans les activités municipales
En l’absence de réponse de la mairie à nos questions au moment où nous écrivons ces lignes, impossible néanmoins pour Mediacités de déterminer si les plastiques à usage unique ont été totalement supprimés des activités municipales comme s’y était engagé Martine Aubry. Dans l’intervalle, nous classons en conséquence cette promesse comme “en cours d’évaluation”
Nous rejoindrons le programme national Refuges LPO pour le retour des oiseaux en ville
Au delà de l’intégration à ce programme, notons que le budget participatif lillois pour l’année 2022 a désigné parmi les lauréats un projet porté par la LPO Nord, qui ambitionne justement de “rendre Lille aux oiseaux”. Il s’agit de renforcer les sites favorables à la nidification ainsi que de l’installation de deux postes d’observation dans le parc urbain de Lomme et à la Citadelle.
Installation d’un comité faune et flore dans chaque quartier
Réalisation de plus de 10 jardins, grâce au budget participatif
Dans l’attente d’une éventuelle nouvelle édition du budget participatif, nous classons par conséquent cette promesse « en pause ».
Favoriser l’émergence de vraies rues‐jardins
Notons néanmoins que dans son appel à projet 2023 intitulé “Actions Nature, Biodiversité, Jardins partagés et familiaux, Apiculture urbaine, Ferme pédagogique, Bien‐être animal”, les rues‐jardins sont citées.
Publication chaque année d’un indice lillois et local de la biodiversité
Création d’oasis urbaines
Régulation plus stricte de l’accès au coeur de ville par les camions de livraison
Si cette promesse de rendre « plus stricte », la régulation de l’accès des camions de livraison au centre de Lille est formulée de manière particulièrement imprécise, Mediacités n’a trouvé aucune trace d’un changement de régulation et classe en conséquence cette promesse « en pause ».
Installation d’une serre de 150 m² en agriculture verticale à Fives Cail
Un projet de serre est également à l’étude pour la plus grande des halles de Fives Cail, la halle Saint‐Louis (32 mètres de haut, elle qui a notamment abrité le tunnelier sous la Manche).
Concertation pour trouver une alternative aux terrasses chauffées
Une « commission terrasse » s’était par la suite tenue en avril 2022. Depuis, les terrasses chauffées ont disparu à Lille, comme la loi le prévoit.
Programmation d’espaces à cultiver au Faubourg de Béthune et d’un espace de vente et distribution
Dans ce cadre, des jardins familiaux et une ferme urbaine ont déjà été inaugurés en avril 2023.
100% de nos écoles seront « vertes » d’ici 2025 (débétonisation et végétalisation des cours, activités nature et développement durable, installation de jardins pédagogiques et de lieux de compostage)
La perspective d’écoles lilloises « 100 % vertes » est ainsi encore lointaine, mais la situation progresse. Un jardin pédagogique est notamment en projet pour la cour de l’école Saint‐Vincent dans le quartier Moulins. Puisque le respect de cette promesse ne pourra être apprécié qu’en fin de mandat, nous la classons pour l’heure « en cours d’évaluation ».
Achèvement de la débétonisation des cours d’écoles
En septembre 2023, 10 écoles sur les 79 ont été débitumées. Si le travail est engagé, la perspective d’une débétonisation de la totalité des écoles lilloises est en conséquence encore lointaine.
Favoriser la mise en commun de jardins privatifs
« Mettre en commun » les jardins privés lillois serait ainsi assurément un moyen de réduire les inégalités climatiques. Néanmoins, un tel projet visant à rendre public des espaces privés n’est pas une mince affaire. En l’absence d’informations sur les manières de concrétiser cette proposition et le caractère flou du terme « favoriser », nous notons cette promesse comme invérifiable.
Inauguration d’un démonstrateur de l’agriculture urbaine au Palais Rameau en 2021
Développement d’un réseau d’éco‐brumisateurs pour rafraîchir la ville
À noter également que la MEL a remporté en juin 2023 l’appel à projets European Urban initiative pour son projet “Time to Adapt”. Parmi les mesures financées : « des installations temporaires “rafraîchissantes”».
Des bâtiments frais aux espaces extérieurs, en passant par des points d’accès à l’eau, tous les lieux frais de la métropole ont été répertoriés sur une carte interactive.
2 000 m² réservés pour un square rue de Fontenoy
Ouverture d’un parc boisé de 1,4 ha rue de Canteleu
Création d’un nouveau parc des Berges de la Deûle de 24 ha
Depuis le début du mandat, la gare d’eau s’est refait une beauté, de même que le site des Pyramides – ancien bidonville – désormais parc sportif. Reste encore à traiter les alentours de la piscine Marx Dormoy ainsi que l’îlot Boschetti, c’est pourquoi nous notons pour l’heure cette promesse comme « en partie appliquée ».
Un grand parc urbain permettra de relier Euralille à la Citadelle
Baptisé « Grand Euralille » et piloté par la MEL, le projet global comprend également la mise en place d’une ligne de tramway et la transformation du boulevard Schumann en « axe apaisé » laissant davantage de place aux piétons et aux cyclistes.
La concertation préalable a pris fin en octobre 2022, ainsi le parc urbain d’Euralille à la Citadelle ne verra assurément pas le jour durant ce mandat, c’est pourquoi nous notons cette promesse comme « non tenue ».
Notons au passage que la zone de 200 hectares doit accueillir dans les prochaines années trois projets urbanistiques d’ampleur : le Metropolitan Square à l’emplacement de l’ancien siège de la MEL, le nouveau tribunal judiciaire (en remplacement de celui de l’avenue du peuple belge, saturé) et les nombreux immeubles qui vont pousser sur le site du Tir à l’arc à La Madeleine.
Lancement d’un plan de places vertes
Si les places Jeanne d’Arc et Phillipe Lebon ont effectivement été verdies – et continueront à l’être dans le cadre des travaux sur la rue Solférino – ce n’est pas le cas de Rihour par exemple. Nous classons donc pour le moment cette promesse comme « en partie appliquée ».
4 ha d’espaces verts programmés sur le site de Fives Cail
Nous notons d’ores et déjà cette promesse comme tenue puisque l’engagement de Martine Aubry concernait la programmation et non la création de ce nouvel espace vert sur la friche Fives Cail.
1 ha de parc à la place de l’ancien rectorat, rue Saint‐Jacques
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de transformation de l’ancien rectorat situé rue Saint‐Jacques dans le vieux‐Lille en un parc. Entamée à l’été 2022, la démolition des bâtiments est désormais terminée laissant place aux travaux d’aménagements. L’inauguration de ce nouveau parc est prévue en 2025.
Foire aux questions
Pourquoi les journalistes de Mediacités contrôlent‐ils les promesses de Martine Aubry ?
Nous nous sommes donc donné pour mission de vérifier si la maire de Lille va tenir ses engagements pour sa ville. Nous suivrons plus particulièrement ce que nous avons appelé les “promesses phares” de Martine Aubry, celles qui concernent les dossiers clés de son mandat 2020–2026.
D’où viennent les « promesses » vérifiées par Mediacités ?
Pour que vous puissiez facilement naviguer dans les promesses, nous les avons classées dans 14 thématiques (“Éducation et jeunesse”, “Urbanisme”, etc.). Nous avons préféré utiliser des termes neutres plutôt que les catégories présentes dans le programme de Martine Aubry (exemple : “Métamorphose paysagère” ou “Commerce et tourisme durables”).
À quoi correspondent les verdicts de chaque promesse ?
Nous avons défini six verdicts possibles pour chaque promesse de campagne :
Comment puis‐je aider Mediacités à vérifier les promesses ?
C’est là que vous intervenez : pour chaque promesse, vous pouvez nous suggérer de mettre à jour notre verdict. Si vous avez eu vent d’une information (confidentielle ou non) ou que vous pensez que notre verdict n’est plus à jour, cliquez sur une promesse et écrivez‐nous dans le formulaire intitulé “Vous avez une information à nous partager sur cette promesse ?”, au bas du volet latéral. Nous ne pouvons pas vous garantir de répondre à tous vos messages, mais nous faisons la promesse – et elle sera tenue ! – que chacun de vos messages sera lu attentivement.