Le président
Bruno Bernard
Europe Écologie – Les Verts
Né en 1970, Bruno Bernard, membre des Verts (puis d’EELV) depuis 2002, présentait, jusqu’en 2020, le profil discret d’un homme d’appareil, chargé au sein de son parti des relations avec les autres formations politiques. Le président du Grand Lyon, qui a créé une entreprise de dépollution, est aussi connu du microcosme lyonnais comme le fils de Roland Bernard, ancien sénateur‐maire socialiste d’Oullins et pour avoir exercé un mandat, entre 2008 et 2014, de conseiller municipal et communautaire, élu de Villeurbanne. Ses listes conquièrent la majorité absolue de l’assemblée du Grand Lyon (84 sièges sur 150) au terme de la première élection métropolitaine organisée au suffrage universel direct, bien aidées par la bataille que se sont livrés jusqu’au bout Gérard Collomb et celui qui fut son dauphin, David Kimelfeld.
La composition du conseil métropolitain
Les compétences de la métropole
🏗️ L’urbanisme
C’est à la Métropole de Lyon qu’est voté (et parfois modifié) le Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLU‑H) qui s’applique aux 59 communes qui la composent. Enjeux, entre autres : la densité de population, la répartition géographique du parc immobilier social, la protection des espaces naturels. Les grandes opérations d’urbanisme (Confluence, Part‐Dieu, Carré de Soie) sont décidées au niveau du Grand Lyon.
🚇 Les déplacements
Via le Sytral (le syndicat des transports en commun), présidé par Bruno Bernard, la collectivité a la main sur le développement du réseau de métro, bus et tramway (et bientôt, de téléphériques, comme promis par le président écologiste ?). Le Grand Lyon pilote aussi la politique vélo, de la construction des pistes cyclables au dispositif Vélo’v, exploité par JC Decaux.
🚰 La gestion de l’eau
Confiée à Veolia, la gestion de l’eau pourrait revenir, au cours du mandat, dans le giron d’une régie publique, comme Bruno Bernard s’y est engagé.
🚮 La gestion des déchets
A la Métropole revient la charge du ramassage et du traitement de nos ordures ménagères (le Grand Lyon compte deux incinérateurs sur son territoire), du tri sélectif et des déchetteries. La collectivité fixe le taux de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (Teom), régulièrement contesté par l’association de contribuables Canol. Elle s’occupe également de la propreté des espaces publics.
👨👩👦 La politique sociale
Collectivité à statut particulier depuis 2015, le Grand Lyon exerce sur son territoire les compétences d’un département, notamment celles relevant de la politique sociale, comme l’aide sociale à l’enfance, l’attribution du Revenu de solidarité active (RSA), l’insertion et l’emploi, le handicap, le vieillissement ou encore la protection maternelle et infantile (PMI).
📈 Le développement économique
Le Grand Lyon accompagne la création et l’implantation d’entreprises sur son territoire. En la matière, son action passe notamment par celle de l’Aderly, l’agence de développement économique de la région lyonnaise.
🎒 Les collèges
Le Grand Lyon a récupéré de l’ancien département du Rhône la gestion des 79 collèges publics de son territoire (construction et entretien des bâtiments notamment).
🛣️ La voirie
Le Grand Lyon entretient une partie de la voirie, les ponts, les tunnels et les voies rapides, dont la portion de l’ancienne A6/A7 qui traverse l’agglomération, déclassée en route métropolitaine.
🍃 Le climat
Le Grand Lyon définit un plan climat, qui détermine des objectifs et des actions en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de celle de la consommation d’énergie (grâce, entre autres, à un programme de rénovation thermique des bâtiments).
📚 La culture
Bien que son exécutif compte une vice‐présidence chargée de cette compétence, la Métropole n’a qu’une action toute relative dans ce domaine. Elle apporte son soutien financier à certains grands événements culturels, comme le festival Lumière ou les Nuits de Fourvière.
📋 Autres compétences
Le Grand Lyon gère certains grands parcs de l’agglomération (Parilly, le domaine de Lacroix‐Laval) ; il détermine la place de la publicité dans l’espace public à travers le Règlement local de publicité (RLP) ; il prélève la taxe de séjour auprès des hôteliers ; de la Métropole, dépendent le musée des Confluences, le musée gallo‐romain et les théâtres romains de Fourvière, ainsi que le Centre des congrès (à la Cité internationale) dont la gestion a été confiée à GL Events via une délégation de service public.