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Les promesses phares de Bruno Bernard et Grégory Doucet
Nos journalistes suivent les engagements de la Mairie de Lyon et de la métropole du Grand Lyon sur certains dossiers clés. Ce travail de suivi va durer jusqu’en 2026. Et nous avons besoin de vous : alertez‐nous si vous disposez d’une information au sujet de l’une de ces promesses.
Le « Réseau express vélo » de la campagne électorale a été rebaptisé « Les Voies lyonnaises », et les 450 kilomètres alors affichés ont fondu à 250 kilomètres à réaliser d’ici à 2026 [lire plus bas]… dans un premier temps. Face aux « contraintes techniques », dixit Bruno Bernard, le nombre de kilomètres de voirie réalisé ne devrait finalement être « que » de 200, comme l’a annoncé le président de la Métropole dans Met”, le magazine de la collectivité, en janvier 2024. [Notre analyse en septembre 2020] Bruno Bernard has a dream… Avec son « REV » (pour Réseau express vélo), le président de la Métropole promet de démultiplier les kilomètres de pistes cyclables. Objectif consigné dans son programme électoral : 450 kilomètres. De quoi favoriser l’usage de la petite reine jusque dans les communes périphériques et pas seulement le long du Rhône. Depuis son élection, l’écologiste a néanmoins nuancé son engagement : au cours de ce mandat, il vise la réalisation des 250 premiers kilomètres de REV. La promesse initiale était donc à comprendre au‐delà de 2026… Avec de nombreux cyclistes dans ses rangs – dont le maire de Lyon Grégory Doucet -, la majorité EELV se sait attendue sur le sujet vélo, marqueur par excellence de l’écologie politique en milieu urbain. Si le réseau cyclable s’est considérablement développé (passant de 339 kilomètres en 2008 à 791 kilomètres en 2018, d’après les chiffres de la Métropole), Lyon est encore loin de pédaler autant que Strasbourg où la part modale du vélo atteint les 8% (pour l’agglomération) et 15% (pour la ville). Quand il était co‐président de l’association La Ville à vélo, Fabien Bagnon, devenu vice‐président de Bruno Bernard chargé « des mobilités actives », défendait, dans Lyon Capitale, que le Grand Lyon pouvait viser 10% de parts modales d’ici à 2026. À lui de jouer maintenant !
Dans le quartier de la Part Dieu, la ville de Lyon a créé en 2021 un « pôle alimentaire pour les plus précaires », composé d’un restaurant social et d’une épicerie solidaire et sociale. Coût du projet : deux millions d’euros. Dans une interview donnée aux Échos à l’époque, Gautier Chapuis, alors conseiller municipal délégué « à l’alimentation locale et à la sécurité alimentaire » expliquait vouloir prolonger cette offre avec un réseau de maisons de l’alimentation : « Nous souhaiterions pouvoir en installer au moins une dans chaque arrondissement. Elles s’articuleraient autour d’une offre de restauration, peut‐être de jardins partagés et de vente de produits locaux. » Deux ans plus tard, à mi‐mandat (juillet 2023), on est encore loin d’un tel maillage… Une « Maison engagée et solidaire de l’alimentation » (Mesa) a toutefois ouvert ses portes, en octobre 2022, dans le quartier La Plaine Santy (8e arrondissement de Lyon), au sein d’un périmètre classé « prioritaire » de la politique de la ville. Le projet porté par les associations Vrac et Récup et gamelles est soutenu par la ville et la métropole de Lyon, entre autres partenaires. Ce tiers‐lieu propose une cantine, une épicerie solidaire ou encore des animations et événements autour de l’alimentation. Son ambition : rendre accessible une nourriture de qualité à tous. 🍅 Se nourrir sainement, un luxe réservé aux plus aisés ? Dans les quartiers populaires, @AssoVrac propose du bio et du local à prix coûtant et avec succès. Enquête sur une association qui lutte contre l’injustice alimentaire. https://t.co/92NMv15bpQ — Mediacités (@Mediacites) September 29, 2021 [Notre analyse en septembre 2020] Manger mieux, ce n’est pas que pour les bobos ! C’est en tout cas le sens de cette promesse des élus EELV. Ces Maisons de l’alimentation proposeront une aide alimentaire métropolitaine, des ateliers de cuisine collectifs ou encore de la vente en circuits cours, dans les 37 quartiers prioritaires de l’agglomération. Alors que la « vague verte » électorale n’a pas submergé la périphérie populaire lyonnaise, comme Mediacités l’a écrit, l’enjeu pour la collectivité est de montrer qu’elle sera capable de mettre sur pied de nouveaux lieux répondant aux besoin de ces zones, souvent moins bien dotées en termes de magasins bio ou de vrac à des prix corrects.
L’encadrement des loyers est entrée en vigueur pour les communes de Lyon et de Villeurbanne en novembre 2021. [Notre analyse en septembre 2020] Un plafond sinon rien. Adoptée en 2018, la loi Elan donne la possibilité aux agglomérations volontaires de mettre en place un encadrement des loyers à titre expérimental sur une période de cinq ans. Mais l’outil n’a pas été utilisé par Gérard Collomb puis David Kimelfeld, frileux à l’idée de réduire la liberté du marché. Bruno Bernard et ses alliés de gauche veulent aller vite sur ce dossier, pour lancer le dispositif dès 2021, après avoir déposé un dossier auprès de l’Etat à l’automne 2020. Le sujet est généralement abordé aux côtés de deux autres promesses de la majorité : la lutte contre les marchands de sommeil, et le contrôle des règles de location des immeubles en Airbnb, qui participent à une explosion des loyers dans certains quartiers. Autant de sujets scrutés avec attention par Mediacités, qui documente de longue date le phénomène de la gentrification des quartiers populaires dans l’agglomération.
Le plan des investissements du Sytral (le syndicat des transports en commun devenu autorité organisatrice des mobilités) pour le mandat, voté à la fin de l’année 2020, s’élève à 2,55 milliards d’euros, un montant sensiblement moins élevé que celui promis pendant la campagne électorale. [Notre analyse en septembre 2020] Voilà une promesse que Bruno Bernard mettra lui‐même en œuvre. Contrairement à l’engagement des écologistes de mettre fin aux situations de cumul, le patron de la Métropole a décidé, au lendemain de son élection, qu’il présiderait aussi le Sytral, le puissant syndicat des transports en commun. À ce poste, il envisage de doubler l’effort d’investissement dans les bus, métros ou tramways qui s’élevait à 1,4 milliard d’euros pour le mandat 2014–2020. « Notre objectif est d’investir de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’euros », a précisé le président du Sytral lors de son installation – depuis, il a fixé son ambition dans la fourchette basse avec un programme d’investissements chiffré à 2,55 milliards d’euros pour le mandat. 2,55 milliards d” euros, pour quoi faire ? Dans les cartons des verts : des nouvelles lignes de bus, dont certaines en site propre, des télécabines du côté de Francheville ou de Sainte‐Foy‐lès‐Lyon, les tramways T9 (entre Lyon et Vaulx‐en‐Velin) et T10 (« tramway‐rocade » dans l’Est lyonnais, entre Vénissieux et Gerland, en passant par Saint‐Fons), la ligne T6 Nord (à Villeurbanne), le prolongement des métros B et D, etc. Et le métro E ? Rien n’est moins sûr ! Alors que ce projet, lancé en son temps par Gérard Collomb, figurait dans des documents de campagne de ses candidats (relire notre article sur le sujet), Bruno Bernard a laissé entendre qu’il pourrait bien l’abandonner.
Si l’emploi du mot « forêt » pour désigner certains boisements apparaît moins évident depuis la campagne électorale de 2020 [lire notre enquête à ce sujet], la métropole de Lyon s’est dotée, en 2021, d’un plan Nature de 44 millions d’euros, qui prévoit notamment l’aménagement de « forêts urbaines ». En mars 2022, Pierre Athanaze, vice‐président de la Métropole délégué à l’Environnement, considérait que la collectivité en avait déjà plantées cinq. [Septembre 2020] Les Lyonnais n’en finissent plus de suer. Après l’été particulièrement chaud de 2019 pendant lequel le mercure a flirté à plusieurs reprises avec les 40°C, les mois de juin, juillet et août 2020 ont aussi réservé leur lot « d’épisodes caniculaires ». Dans ce contexte, rien de mieux que de planter des arbres pour tenter de faire baisser (un peu) la température et, surtout, de lutter contre le phénomène des îlots de chaleur, comme nous l’expliquions dans une précédente enquête. Combien de « forêts urbaines », les écologistes planteront‐ils au cours du mandat ? Leur programme, qui mentionnait aussi 80 hectares boisés sur les Balmes de Fourvière ou un verger municipal par arrondissement [lire le suivi de ces promesses par ailleurs], ne le précisait pas. Une chose est sûre : les Lyonnais jugeront aussi leurs élus, en 2026, à l’étendue de la canopée de la ville.
Impossible d’évaluer cette promesse avant la fin du mandat – d’où son statut « en cours d’évaluation » -, mais force est de constater que la Métropole est, à mi‐mandat (en juillet 2023), loin de son objectif. En 2022, on dénombrait la construction ou la mise en chantier de seulement 3 084 logements sociaux neufs dans le Grand Lyon. Ce chiffre est toutefois en sensible augmentation par rapport à 2021, année encore marquée par la crise du Covid (2 526 logements). [Septembre 2020] Un cadeau de mariage empoisonné ? Cette promesse ne figurait pas dans le programme des écologistes, mais dans celui de la Gauche Unie, ralliée à EELV au second tour des élections. L’enjeu est crucial : avec des loyers qui flambent et près de 100 000 habitants supplémentaires attendus d’ici 2030 dans la Métropole, les classes les moins aisées ont de plus en plus de mal à se loger dans l’agglomération. Sous le précédent mandat, près de 4000 logements sociaux étaient créés par an. Passer à 6000 équivaudrait donc à une hausse de 50%. Pour tenir cet objectif ambitieux, l’équipe de Bruno Bernard devra dégager des financements considérables, trouver du foncier et surtout réussi à mieux répartir les logements sociaux sur le territoire pour éviter de les concentrer en périphérie. Quitte à forcer la main des maires des communes aisées de l’Ouest ? « On leur souhaite bien du courage », ironise Michel Le Faou, le “Monsieur logement” de l’ère Collomb. Mediacités documentera les grandes étapes de ce chantier majeur des six prochaines années.
[Juillet 2023] Depuis la rentrée de septembre 2022 et le renouvellement du marché public de sa restauration scolaire collective, la ville de Lyon s’est engagée à servir au moins 50% de produits d’origine biologique dans les cantines des écoles primaires et maternelles. Cette proportion doit atteindre progressivement 75% d’ici à l’année scolaire 2025–2026, à la fin du mandat… et non 100 % comme promis en 2020. Comme nous l’avons expliqué dans une enquête consacrée aux cantines des collèges de la Métropole, l’objectif de menus exclusivement composés de produits bio est difficilement atteignable. Pour certains aliments, comme les produits de la mer, il paraît illusoire, sans compter les contraintes de prix, de temps, de quantités et de saisonnalité. [Septembre 2020] 100% de bio dans les cantines des crèches et écoles de Lyon, et dans les collèges du Grand Lyon. La promesse est plutôt consensuelle, mais les écologistes vont devoir élaborer la bonne recette pour tenir leurs objectifs, en trouvant des fournisseurs en nombre suffisant, si possible locaux (l’objectif est de 50% de produits locaux d’ici 2022), le tout sans augmenter le prix des repas. Depuis septembre 2020, la ville de Lyon a annoncé que 60% des produits viendraient désormais d’un périmètre de 200 kilomètres maximum et que 40% seront issus de l’agriculture biologique. L’étape suivante sera plus longue à mettre en place. Les 40 000 repas collectifs (collèges, maisons de retraite…) servis chaque jour par la Métropole représentent aussi un levier majeur pour développer la production agricole locale, qui ne représente pour l’heure que 5% de la consommation des habitants du Grand Lyon. En offrant de nouveaux débouchés aux producteurs, la collectivité espère ainsi favoriser l’émergence d’un marché local et bio conséquent. A condition que la logistique suive : pour répondre aux besoins, les agriculteurs vont aussi devoir se regrouper pour proposer des tarifs plus abordables.
Bruno Bernard voulait en faire un des actes « importants » de son mandat. Pour justifier le passage en régie publique de la gestion de l’eau, au détriment donc d’une délégation de service public à un prestataire privé (Veolia jusqu’au 1er janvier 2023), le président du Grand Lyon a convoqué la philosophie – « l’eau est un bien commun » – et l’économie – « récupérer les marges » générées par cette activité pour « entretenir et améliorer notre patrimoine ». Le chantier, piloté par la vice‐présidente déléguée à l’Eau et à l’assainissement Anne Grosperrin, s’est révélé d’envergure : « Eau du Grand Lyon », le nom de la filiale de Veolia qui gérait plus de 4 000 kilomètres de réseaux, approvisionnait les robinets de plus d’1,3 million d’habitants et employait 280 salariés. Mediacités a suivi ses grandes étapes, à retrouver dans nos publications ci‐dessous.
Explorer toutes les promesses
Dans leur programme pour les élections municipales et métropolitaines de juin 2020, Bruno Bernard et Grégory Doucet ont multiplié les promesses. Nous en avons comptabilisé 174 au total. Aidez nos journalistes à vérifier si ces engagements sont tenus.
Créer un Réseau Express Vélo (REV) de 450 kilomètres
[Notre analyse en septembre 2020] Bruno Bernard has a dream… Avec son « REV » (pour Réseau express vélo), le président de la Métropole promet de démultiplier les kilomètres de pistes cyclables. Objectif consigné dans son programme électoral : 450 kilomètres. De quoi favoriser l’usage de la petite reine jusque dans les communes périphériques et pas seulement le long du Rhône. Depuis son élection, l’écologiste a néanmoins nuancé son engagement : au cours de ce mandat, il vise la réalisation des 250 premiers kilomètres de REV. La promesse initiale était donc à comprendre au‐delà de 2026…
Avec de nombreux cyclistes dans ses rangs – dont le maire de Lyon Grégory Doucet -, la majorité EELV se sait attendue sur le sujet vélo, marqueur par excellence de l’écologie politique en milieu urbain. Si le réseau cyclable s’est considérablement développé (passant de 339 kilomètres en 2008 à 791 kilomètres en 2018, d’après les chiffres de la Métropole), Lyon est encore loin de pédaler autant que Strasbourg où la part modale du vélo atteint les 8% (pour l’agglomération) et 15% (pour la ville). Quand il était co‐président de l’association La Ville à vélo, Fabien Bagnon, devenu vice‐président de Bruno Bernard chargé « des mobilités actives », défendait, dans Lyon Capitale, que le Grand Lyon pouvait viser 10% de parts modales d’ici à 2026. À lui de jouer maintenant !
Gonette, cirque, chauffage urbain et moutons au menu du prochain conseil du Grand Lyon
Logements étudiants, pont de Neuville et piles à hydrogène au menu du conseil métropolitain du Grand Lyon
ZFE « amplifiée », pont de Vernaison et forêt vierge au menu du prochain conseil de la métropole de Lyon
Polluants éternels, Presqu’île apaisée et hirondelles menacées au menu du prochain conseil de la Métropole de Lyon
Mixité sociale, budget, train coopératif et goodies « écoresponsables » au menu du conseil de la Métropole de Lyon
Régie de l’eau, messagerie numérique, éclairage et « dorlotoir » à abeilles au menu du conseil de la Métropole de Lyon
Tramways, lanceurs d’alerte, énergie solaire et « chèque‐vacances »… au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Par où passeront les « autoroutes à vélos » du Grand Lyon ?
Vélo : le « REV » promis à Vaulx‐en‐Velin et Saint‐Fons… mais pas pour tout de suite
Vélo : le « Réseau express » des écologistes permettra‐t‐il à Lyon de rattraper Strasbourg ou Grenoble ?
Piste cyclable « écologique » : la Métropole de Lyon s’adonne-t-elle au greenwashing ?
Municipales 2020 : tout roule pour le lobby du vélo
Vélo : Lyon en queue de peloton
Construire cinq nouveaux collèges au cours du mandat
En 2021, le Grand Lyon comptait 81 collèges publics, dans lesquels sont scolarisés 70 000 élèves.
🤔 Jusqu’où les « sections d’excellence » peuvent‐elles réduire les inégalités dans les #collèges ghettos du Grand #Lyon ? Découvrez les enjeux et les limites de cette solution controversée. ⤵️https://t.co/3urnhVbXUt
— Mediacités (@Mediacites) May 24, 2023
Développer le métro E
🚇 Pour l’Ouest Lyonnais, nous avons opté pour un Tram Express en partie souterrain.
Livrable en seulement 10 ans, 2 fois – coûteux que le projet Métro E et bien plus adapté à la densité de population de cet axe.
Il permettra de joindre Alaï – Jean‐Macé en 20 min. pic.twitter.com/GJtWOrc1X7
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) May 16, 2022
En juillet 2023, le Sytral a opté pour une nouvelle version du projet, baptisé « TEOL », qui privilégie une desserte du secteur Charcot, au détriment du quartier Saint‐Irénée. Deux options restaient encore sur la table pour chaque bout de ligne : un passage par le cours Suchet ou par la rue Montrochet, côté Confluence (les deux options nécessitent la construction d’une passerelle sur la Saône) ; une desserte du quartier Libération, à Tassin‐la‐Demi‐Lune, ou un tracé direct entre Ménival et Alaï, côté Ouest lyonnais.
Nouveaux tramways, reconnaissance faciale, réfugiés afghans à Lyon… Le récap’ de l’été 2021
Transports en commun : le Sytral de Bruno Bernard prévoit d’investir 2,5 milliards d’euros
Bruno Bernard prend (aussi) le volant des transports en commun lyonnais
Ligne E : un métro, c’est trop ?
Créer des Maisons de l’alimentation, notamment dans les 37 quartiers prioritaires de la politique de la ville
Deux ans plus tard, à mi‐mandat (juillet 2023), on est encore loin d’un tel maillage… Une « Maison engagée et solidaire de l’alimentation » (Mesa) a toutefois ouvert ses portes, en octobre 2022, dans le quartier La Plaine Santy (8e arrondissement de Lyon), au sein d’un périmètre classé « prioritaire » de la politique de la ville. Le projet porté par les associations Vrac et Récup et gamelles est soutenu par la ville et la métropole de Lyon, entre autres partenaires. Ce tiers‐lieu propose une cantine, une épicerie solidaire ou encore des animations et événements autour de l’alimentation. Son ambition : rendre accessible une nourriture de qualité à tous.
🍅 Se nourrir sainement, un luxe réservé aux plus aisés ? Dans les quartiers populaires, @AssoVrac propose du bio et du local à prix coûtant et avec succès. Enquête sur une association qui lutte contre l’injustice alimentaire. https://t.co/92NMv15bpQ
— Mediacités (@Mediacites) September 29, 2021
[Notre analyse en septembre 2020] Manger mieux, ce n’est pas que pour les bobos ! C’est en tout cas le sens de cette promesse des élus EELV. Ces Maisons de l’alimentation proposeront une aide alimentaire métropolitaine, des ateliers de cuisine collectifs ou encore de la vente en circuits cours, dans les 37 quartiers prioritaires de l’agglomération. Alors que la « vague verte » électorale n’a pas submergé la périphérie populaire lyonnaise, comme Mediacités l’a écrit, l’enjeu pour la collectivité est de montrer qu’elle sera capable de mettre sur pied de nouveaux lieux répondant aux besoin de ces zones, souvent moins bien dotées en termes de magasins bio ou de vrac à des prix corrects.
Villes et alimentation : « être 100% autonome, c’est illusoire »
Alimentation : que reste‐t‐il des innovations sociales nées, à Lyon, pendant le confinement ?
A Lyon, le supermarché coopératif Demain veut « sortir de l’entre-soi »
Le coronavirus, crash‐test du « manger local » pour la métropole de Lyon
Créer une dizaine de lignes de bus pour notamment desservir les quartiers populaires
Quelques mois plus tard, le Sytral, présidé par le même Bruno Bernard, adoptait son plan d’investissement pour 2021–2026. Or, celui‐ci ne prévoit pas la création d’une « dizaine » de lignes de bus mais de 4 seulement : Dardilly‐Gare de Vaise ; Bellecour‐Gare d’Yvours ; Part‐Dieu‐Sept Chemin ; Aéroport Lyon Saint‐Exupéry‐Vaulx‐en‐Velin.
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Augmenter de 20% l’offre de bus actuelle [2020] »
Abandonner le projet de barrage sur l’Yzeron
Ce projet a été abandonné en février 2022 par le Sagyrc (le Syndicat de gestion de l’Yzeron et du Charbonnières). Selon Lyon Capitale, Jean‐Charles Kohlhaas, président du Sagyrc et vice‐président écologiste de la métropole de Lyon, le barrage était « irréalisable » en termes « d’impact environnemental ».
Un nouveau programme d’actions et de prévention des inondations a été annoncé par le Sagyrc et de nouvelles études ont été lancées pour déterminer des aménagements possibles. Les dernières crues centennales à Sainte‐Foy‐lès‐Lyon et Oullins, en contrebas, remontent à 2003 et avaient affecté plus de 700 foyers.
Rénover 10 000 logements par an, via le programme Ecoréno’v
La Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) votée au début du mandat de Bruno Bernard a doublé le montant alloué au dispositif Ecoréno’v, passé de 33 millions d’euros (projets réalisés) à 74 millions d’euros pour la période 2021–2026. Mais comme nous l’avons documenté à la mi‐mandat, le nombre de logements concernés est loin des 10 000 par an, il a même baissé depuis 2020 [lire ci‐dessous notre enquête pour comprendre cette tendance], d’où le choix de considérer cette promesse comme « non tenue ».
Construire un plan piéton avec les citoyens
En amont, le Grand Lyon avait recueilli l’avis et les propositions des citoyens, par le biais de la plateforme jeparticipe.grandlyon.com : plus de 1600 propositions de la part de 1123 participants.
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Élargir les trottoirs »
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Végétaliser l’avenue des Frères Lumière (8e) et le parvis de la mairie du 8e arrondissement
Le projet a fait l’objet d’une concertation, lancée en mars 2022 sur la plateforme jeparticipe.grandlyon.com. Un collectif de riverains s’était alors opposé à la perspective de piétoniser l’avenue (option qui n’a pas été retenue) et à la suppression de 74 places de stationnement (70 places seront bien supprimées).
Projet de réaménagement de l’avenue des Frères Lumière. Image : ville de Lyon/studio Alma.
En revanche, la végétalisation du parvis de la mairie du 8e n’est pas encore à l’ordre du jour même si elle figure bien dans la liste des investissements prévus au court du mandat dans l’arrondissement.
Interdire les bâches publicitaires sur les chantiers et en haut des immeubles
Comme souligné dans la délibération d’adoption du RLP, la commission d’enquête publique sur le projet a noté que « l’écart entre l’interdiction de publicité sur bâches de chantier au RLP, alors que les bâches de chantier sur monuments historiques demeurent car celles‐ci relèvent d’une autre réglementation, sera difficile à comprendre pour l’usager de l’espace public ».
Par ailleurs, les bâches promotionnelles des entreprises qui travaillent sur le chantier restent autorisées.
Créer un Conseil lyonnais de la nuit
Ce conseil est chargé de « définir les grandes stratégies de tranquillité publique pour une vie nocturne plus apaisée. Il valide les propositions et projets issus des réflexions des groupes de travail thématiques ».
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Lutter contre les nuisances sonores »
Créer un corridor écologique entre les parcs Blandan et de Gerland
La majorité de Bruno Bernard a annoncé en avoir identifié 12, de « quelques kilomètres » à plusieurs « dizaines de kilomètres », dont la restauration est jugée prioritaire. Parmi eux, celui qui reliera le parc de Parilly à Miribel‐Jonage.
Une liaison verte entre les parcs Blandan et de Gerland compte‐t‐elle aussi parmi les douze projets comme promis en 2020 ? Non, d’après un document de travail interne du service « Nature et biodiversité » que nous a transmis la Métropole. Les 12 corridors écologiques jugés prioritaires se trouvent pour la plupart dans des territoires périphériques du territoire [voir la carte ci‐dessous]. Une autre carte du même document identifie, entre les parcs Blandan et de Gerland, l’avenue Jean Jaurès, comme un « corridor à renforcer ».
Carte extraite d’un document de travail du service « Nature et biodiversité » de la métropole de Lyon.
Construire avec les habitants un projet pour l’ancienne École nationale des Beaux‐Arts
En mai 2023, la ville de Lyon a lancé une consultation en ligne, pour recueillir l’avis des habitants sur le futur du site de l’ancienne Ecole nationale des Beaux‐Arts dans le cadre d’un projet de tiers‐lieu dédié à la transition écologique. Le coût de l’opération est estimé à 9 millions d’euros.
[Avril 2022] Sous le précédent mandat de Gérard Collomb, ce bâtiment emblématique des Pentes de la Croix‐Rousse était destiné à un projet immobilier porté par le Crédit agricole. En 2021, la majorité écologiste a pris la décision de conserver l’ancienne Ecole nationale des Beaux‐Arts dans son patrimoine municipal. Une partie du bâtiment continuera d’héberger les services archéologiques de la collectivité, une autre sera restaurée en tiers‐lieu, ouvert à des projets et « initiatives citoyennes » qui s’inscrivent dans une démarche de transition écologique. Les travaux devraient commencer en 2023, après une phase de concertation baptisée « Réinvestir les lieux ».
Dans les Pentes, le deal entre la ville de Lyon et le Crédit agricole ne passe pas
Encadrer les loyers
[Notre analyse en septembre 2020] Un plafond sinon rien. Adoptée en 2018, la loi Elan donne la possibilité aux agglomérations volontaires de mettre en place un encadrement des loyers à titre expérimental sur une période de cinq ans. Mais l’outil n’a pas été utilisé par Gérard Collomb puis David Kimelfeld, frileux à l’idée de réduire la liberté du marché. Bruno Bernard et ses alliés de gauche veulent aller vite sur ce dossier, pour lancer le dispositif dès 2021, après avoir déposé un dossier auprès de l’Etat à l’automne 2020. Le sujet est généralement abordé aux côtés de deux autres promesses de la majorité : la lutte contre les marchands de sommeil, et le contrôle des règles de location des immeubles en Airbnb, qui participent à une explosion des loyers dans certains quartiers. Autant de sujets scrutés avec attention par Mediacités, qui documente de longue date le phénomène de la gentrification des quartiers populaires dans l’agglomération.
Encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne : le « pas vu, pas pris » des propriétaires
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L’encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne débutera en novembre prochain
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La coopérative qui pourrait stopper la spéculation immobilière
Investir 3 milliards d’euros dans le développement des transports en commun
[Notre analyse en septembre 2020] Voilà une promesse que Bruno Bernard mettra lui‐même en œuvre. Contrairement à l’engagement des écologistes de mettre fin aux situations de cumul, le patron de la Métropole a décidé, au lendemain de son élection, qu’il présiderait aussi le Sytral, le puissant syndicat des transports en commun. À ce poste, il envisage de doubler l’effort d’investissement dans les bus, métros ou tramways qui s’élevait à 1,4 milliard d’euros pour le mandat 2014–2020. « Notre objectif est d’investir de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’euros », a précisé le président du Sytral lors de son installation – depuis, il a fixé son ambition dans la fourchette basse avec un programme d’investissements chiffré à 2,55 milliards d’euros pour le mandat.
2,55 milliards d” euros, pour quoi faire ? Dans les cartons des verts : des nouvelles lignes de bus, dont certaines en site propre, des télécabines du côté de Francheville ou de Sainte‐Foy‐lès‐Lyon, les tramways T9 (entre Lyon et Vaulx‐en‐Velin) et T10 (« tramway‐rocade » dans l’Est lyonnais, entre Vénissieux et Gerland, en passant par Saint‐Fons), la ligne T6 Nord (à Villeurbanne), le prolongement des métros B et D, etc. Et le métro E ? Rien n’est moins sûr ! Alors que ce projet, lancé en son temps par Gérard Collomb, figurait dans des documents de campagne de ses candidats (relire notre article sur le sujet), Bruno Bernard a laissé entendre qu’il pourrait bien l’abandonner.
Tramways, lanceurs d’alerte, énergie solaire et « chèque‐vacances »… au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Nouveaux tramways lyonnais : le dessous des rails
Transports en commun lyonnais : l’Etat met 81 millions d’euros sur la table… sur 2,5 milliards
Nouveaux tramways, reconnaissance faciale, réfugiés afghans à Lyon… Le récap’ de l’été 2021
Tram T6 à Villeurbanne : l’usine Renault, épine dans le pied du Grand Lyon
Dans l’Est lyonnais, le « tramway Aulas » roule à vide
Grand Lyon : le téléphérique de Bruno Bernard ne coûtera‐t‐il vraiment que 160 millions d’euros ?
Transports en commun : le Sytral de Bruno Bernard prévoit d’investir 2,5 milliards d’euros
Bruno Bernard prend (aussi) le volant des transports en commun lyonnais
Ligne E : un métro, c’est trop ?
Planter des « forêts urbaines » de 3 à 5 hectares
[Septembre 2020] Les Lyonnais n’en finissent plus de suer. Après l’été particulièrement chaud de 2019 pendant lequel le mercure a flirté à plusieurs reprises avec les 40°C, les mois de juin, juillet et août 2020 ont aussi réservé leur lot « d’épisodes caniculaires ». Dans ce contexte, rien de mieux que de planter des arbres pour tenter de faire baisser (un peu) la température et, surtout, de lutter contre le phénomène des îlots de chaleur, comme nous l’expliquions dans une précédente enquête. Combien de « forêts urbaines », les écologistes planteront‐ils au cours du mandat ? Leur programme, qui mentionnait aussi 80 hectares boisés sur les Balmes de Fourvière ou un verger municipal par arrondissement [lire le suivi de ces promesses par ailleurs], ne le précisait pas. Une chose est sûre : les Lyonnais jugeront aussi leurs élus, en 2026, à l’étendue de la canopée de la ville.
Porter le rythme de construction de logements sociaux à 6 000 par an d’ici à la fin du mandat
[Septembre 2020] Un cadeau de mariage empoisonné ? Cette promesse ne figurait pas dans le programme des écologistes, mais dans celui de la Gauche Unie, ralliée à EELV au second tour des élections. L’enjeu est crucial : avec des loyers qui flambent et près de 100 000 habitants supplémentaires attendus d’ici 2030 dans la Métropole, les classes les moins aisées ont de plus en plus de mal à se loger dans l’agglomération. Sous le précédent mandat, près de 4000 logements sociaux étaient créés par an. Passer à 6000 équivaudrait donc à une hausse de 50%.
Pour tenir cet objectif ambitieux, l’équipe de Bruno Bernard devra dégager des financements considérables, trouver du foncier et surtout réussi à mieux répartir les logements sociaux sur le territoire pour éviter de les concentrer en périphérie. Quitte à forcer la main des maires des communes aisées de l’Ouest ? « On leur souhaite bien du courage », ironise Michel Le Faou, le “Monsieur logement” de l’ère Collomb. Mediacités documentera les grandes étapes de ce chantier majeur des six prochaines années.
Mixité sociale, budget, train coopératif et goodies « écoresponsables » au menu du conseil de la Métropole de Lyon
Logement : ces « fonds vautours » qui font main basse sur l’immobilier lyonnais
Nouveaux tramways, reconnaissance faciale, réfugiés afghans à Lyon… Le récap’ de l’été 2021
Rhône : ces communes qui paient (très) cher leur manque de logements sociaux
Bâtir 6000 logements sociaux par an dans le Grand Lyon : la promesse des écolos et de la gauche est‐elle réaliste ?
Publier sytématiquement les documents majeurs avant les débats ainsi que les votes des élus, y compris ceux des conseils d’arrondissement
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Finir l’aménagement du parc des Hauteurs, dans le 9e arrondissement
L’agence d’urbanisme de la métropole de Lyon a développé un projet pour réunir ces lieux dans un même « parc urbain » dès 1989. Une partie des travaux ont été réalisés mais certains aménagements prévus n’ont jamais vu le jour, comme dans la partie basse du jardin du Rosaire.
La présente promesse recoupe celle du « grand parc des Balmes de Fourvière ». S’il diffère du projet initial du parc des Hauteurs, ce chantier se revendique dans la continuité et prévoit bien des aménagements dans les secteurs mentionnés ci‐dessus. Lancé en 2021 par la ville pour 4 millions d’euros il doit « mettre en réseau et rendre accessible au public un chapelet de forêts urbaines, espaces naturels, espaces publics végétalisés (…) sur un linéaire de près de 10 kilomètres ».
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Créer les Balmes de Fourvière, “forêt urbaine” de 80 hectares »
Création d’un nouveau parc, place Ferrandière
Faire du zoo de la Tête d’Or un refuge pour les animaux sauvages maltraités ou blessés et pour des espèces domestiques en voie de disparition
Sujet sensible que celui du zoo de la Tête d’Or comme Grégory Doucet l’a appris à ses dépens pendant la campagne électorale de 2020… Une fois élus, en 2021, les écologistes de la ville de Lyon ont fait voter un « projet d’évolution » du parc de la Tête d’Or pour « l’amélioration du bien‐être animal ».
La projet rappelle que le zoo a déjà développé, au cours de précédents mandats, un centre d’accueil pour les tortues de Floride, offrant ainsi une alternative à l’abandon de ces animaux de compagnie. Mais si la municipalité dit vouloir poursuivre cette initiative, le plan propose avant tout de « s’engager dans des actions de conservation in situ, pour des espèces de la faune française et européenne », en partenariat avec des associations et organismes extérieurs, et ne mentionne pas de projet concernant l’accueil d’animaux maltraités ou blessés.
A l’inverse, en 2021, la ville a déménagé les deux crocodiles de la Tête d’Or dans un oued protégé au Maroc, afin que les deux reptiles bénéficient d’un environnement plus approprié à leur espèce.
Ne plus accueillir à Lyon de cirques avec des animaux sauvages
Des éléphants et des lions… mais sous forme d’hologrammes. Au printemps 2022, André‐Joseph Bouglione a planté son chapiteau à Confluence pour un spectacle estampillé « 100 % humain », sans animaux sauvages. A la même période, dans la commune voisine de Villeurbanne, le passage d’un cirque animalier faisait polémique…
Ceci dit, à notre connaissance, la ville de Lyon n’a pris aucune délibération ou aucun arrêté municipal pour interdire les spectacles avec animaux sauvages, d’où le classement de cette promesse dans la catégorie « en partie appliquée ».
Une loi votée en 2021, mais qui entrera en vigueur en 2028, interdira à l’avenir les animaux sauvages dans les cirques.
Consacrer un budget de 360 millions d’euros aux mobilités actives
Dans cette présentation des investissements du mandat, il est question de 200 millions d’euros consacrés au vélo et à la marche, quand, dans cet autre document officiel, synthèse du budget primitif 2023, la Métropole écrit investir 341,4 millions d’euros dans les « mobilités ». Ces chiffres restant en dessous des 360 millions d’euros, nous avons considéré la présente promesse comme « en partie appliquée ».
En matière de « mobilités actives », le projet phare de la mandature est la construction des Voies lyonnaises, soit 250 kilomètres de « super pistes cyclables », pour un budget de 280 millions d’euros.
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Créer un Réseau Express Vélo (REV) de 450 kilomètres »
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Augmenter de 20% l’offre de bus actuelle [2020]
L’offre de bus a par ailleurs momentanément diminué (en 4 et 8 %), à la fin de l’année 2022, à cause d’une pénurie de chauffeurs. Keolis, le délégataire du Sytral, souffrait alors d’un manque de 300 professionnels.
À noter enfin que le Sytral ambitionne d’acheter 400 nouveaux bus écologiques d’ici à 2026 qui fonctionneront essentiellement avec du gaz naturel ou de l’électricité, et remplaceront les anciens véhicules.
Engagement auprès du Pacte pour la transition.
Grand Lyon : la carte des communes oubliées des transports en commun
Bus à liaison rapide entre Part‐Dieu et Chassieu, et entre Saint‐Priest et Mions
Entre Saint‐Priest et Mions, un bus circulait déjà avant 2020, la ligne 62. A la rentrée 2022, le Sytral a annoncé avoir « renforcé » cette ligne de bus « pour permettre une desserte efficace du secteur ».
#Lyon | Découvrez les zones en marge des transports en commun dans l’agglomération lyonnaise. Des secteurs laissés à l’écart, malgré les projets de tramway de la majorité écologiste de la #métropole.https://t.co/Y2ERMn2jnm
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) April 26, 2023
Renforcer le travail d’accompagne‐ment au numérique dispensé dans les médiathèques
Certaines délibérations du conseil municipal font écho à la promesse de 2020. Le 30 septembre 2021, la ville ainsi voté la rénovation de la médiathèque de Vaise, prévue depuis 2018, qui inclut la création d’espaces adaptés aux usages du numérique, « propices à accueillir de nouveaux services ».
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Soutenir les démarches collectives prônant l’économie circulaire, le réemploi et la réduction des déchets pour les particulieurs, artisans et commerçants
Conformément à la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire, le Grand Lyon a également financé la prise en charge des déchets d’articles de sports et loisirs, de bricolage et de jardin, ou encore de jouets issues des déchèteries de la Métropole.
Autre initiative qui fait écho à la promesse formulée en 2020, la Métropole propose depuis 2022 une aide à l’achat d’un vélo d’occasion de 150 euros.
Entre 2021 et 2022, la ville de Lyon a de son côté voté l’attribution de subventions pour un montant total de 55 000 euros à des associations « agissant pour la réduction des déchets et la lutte contre le gaspillage ».
Engagement auprès du Pacte pour la transition.
Confirmer l’interdiction des publicités au sol et par projection
Engagement auprès du Pacte pour la transition.
Limiter les publicités à des panneaux de 4 mètres carrés contre 12 mètres carrés aujourd’hui [en 2020]
Interdire les écrans numériques ou panneaux vidéos publicitaires dans l’espace public
Renforcer les dispositifs d’hébergement pour les personnes sans‐abri
Le Grand Lyon aide également des associations qui œuvrent à la réinsertion des sans‐abris. Elle a ainsi annoncé reconduire « 28 projets pilotes en matière d’accompagnement » comme par exemple, en octobre 2021, le programme « Premières heures de chantier », initialement créé par Emmaüs Défi, financé à hauteur de 140 000 euros. Il s’agit d’accorder aux bénéficiaires un accompagnement social, et un contrat de travail « utile » de quatre heures par semaine, encadré par un éducateur spécialisé, payé au Smic.
Les moyens accordés au programme « Logement d’abord », un dispositif de lutte contre le sans‐abrisme piloté par l’État, ont par ailleurs légèrement augmenté (de 1,02 million d’euros en 2018 à 1,1 millions euros en 2023).
Dans une tribune publiée sur Rue89Lyon en février 2023, la vice‐présidente de la fédération nationale des Samu sociaux déplorait toutefois des efforts trop faibles. Selon le Grand Lyon, on dénombre 20 000 personnes mal logées dans la métropole, dont 2500 sans‐abri.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Pour faire des économies, la métropole de Lyon rogne sur l’hébergement des femmes et enfants sans‐abri
Enfants sans toit : la ville de Lyon prolonge d’une semaine la mise à l’abri d’une douzaine de familles
Plus de 290 enfants à la rue dans le Grand Lyon : « C’est le retour du « monde d’avant », en plus brutal »
Créer les Balmes de Fourvière, « forêt urbaine » de 80 hectares
Depuis le jardin des Curiosités, dans le 5e arrondissement de Lyon. Photo : NB/Mediacités.
« Forêts urbaines » : les écologistes lyonnais élaguent leurs promesses
Inciter les employeurs à conserver un ou deux jours de télétravail par semaine
De son côté, la Métropole va tester, à partir de la rentrée de septembre 2023, la semaine de quatre jours pour ses agents volontaires.
Inclure la gestion des risques et les enjeux de la transition écologique dans le Projet éducatif de territoire
Quant à la Métropole, elle a renforcé sa politique d’éducation à destination des collégiens. De nouvelles ressources sur le thème de la transition écologique ont été ajoutées au « portail écocitoyens », un portail en ligne à destination des enseignants qui proposent des cours, des activités et projets clés en mains.
Ralentir l’artificialisation des sols
Pour lutter contre ce phénomène, la métropole de Lyon a adopté, en juin 2021, une stratégie agricole, dotée d’une enveloppe de 10 millions d’euros pour le mandat. L’un de ses objectifs est de ralentir l’artificialisation des sols, qui, selon les chiffres du Grand Lyon, grignoterait un hectare de terre agricole tous les jours à l’échelle du département du Rhône.
En plus des classements en « Penap » (pour « protection des espaces naturels et agricoles périurbains ») qui empêchent des parcelles de basculer en « zones constructibles », la Métropole mise sur des achats de foncier. D’ici à 2026, elle a prévu d’y consacrer deux des onze millions d’euros de l’enveloppe citée plus haut. « L’objectif est de ne pas perdre d’exploitations », soulignait Jérémy Camus, le vice‐président du Grand Lyon chargé de l’Agriculture, dans Mediacités, en juillet 2021. Dans l’agglomération lyonnaise, on en dénombre aujourd’hui entre 300 et 340.
Permettre à chaque jeune enfant de passer une journée par semaine en structure collective
> Consulter notre dossier : « Petite enfance : crèches en souffrance »
Confrontées à une pénurie de personnel, les crèches municipales de Lyon et Villeurbanne au‐delà du « point de rupture » https://t.co/iBJs60xv6U
— Mediacités (@Mediacites) February 22, 2022
Soutenir les associations de lutte contre les discriminations
Dans le cadre de son plan « Sport inclusif et solidaire », le Grand Lyon a également lancé un appel à projets en mars 2023 en faveur d’une pratique sportive plus ouverte et accessible.
Le soutien aux associations de lutte contre les discriminations ne date pas de ce mandat. En janvier 2020 par exemple, la ville de Lyon alors dirigée par Gérard Collomb avait accordé 107 250 euros de subventions au titre de « la lutte contre les discriminations, de l’égalité et des droits des citoyens ».
Accompagner la montée en puissance du secteur de la santé
Notons toutefois que la métropole et la ville de Lyon, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) et d’autres acteurs du secteur, ont signé un nouveau Contrat local de santé pour la période 2022–2027. L’un de ses cinq axes consiste à « développer la coordination, la mise en réseau et l’expertise de l’écosystème des acteurs du champ de la santé ».
Créer un cluster vélo
À Lyon, la Métropole soutient le cluster « Mobilité active et durable ». Cette association, en genèse depuis 2018, a officiellement été lancée le 10 juin 2020. Le Grand Lyon l’a financée à hauteur de 30 000 euros de subventions en 2020 – aide votée sous la précédente mandature de David Kimelfeld -, puis de 80 000 euros en 2021.
L’objectif est de « structurer un collectif qui fédère et anime la filière socio‐économique des mobilités actives et durables pour la rendre plus visible, innovante et collaborative ». Fin octobre 2021, le cluster « MAD » compte 95 membres, essentiellement des TPE et PME.
Mettre en place des plateformes de récupération des matériaux du BTP
Le second, mené en partenariat avec l’association Minéka, collecte ainsi des matériaux inutilisés sur les chantiers puis les propose à la vente à prix cassés. Cette association, subventionnée par le Grand Lyon, met également des surfaces de stockage à disposition.
Lutter contre les nuisances sonores
Et concrètement ? Ce plan s’appuie notamment sur le développement du vélo pour diminuer l’utilisation de la voiture, forcément plus sonore, ou la végétalisation de l’espace public, deux piliers des politiques publiques développées par les écologises depuis leur élection.
De son côté, la ville de Lyon a également pris plusieurs mesures contre les nuisances sonores dont un arrêté municipal contre l’utilisation de radios et autres appareils bruyants sur la place Mazagran, à la Guillotière (pas franchement respecté). La ville a enfin mis en place des « Conseils lyonnais de la nuit », chargés entre autres de prévenir les nuisances nocturnes.
Installer des professionnels soignants dans des secteurs peu pourvus et très peuplés
A propos de cette promesse, le programme des écologistes mentionnait notamment les quartiers lyonnais de Mermoz ou des Etats‐Unis.
> Lire aussi le suivi de la promesse : « Créer un réseau de maisons de santé de proximité »
Réaliser « une coulée verte » entre Charpennes et Opéra
À la mi‐mandat (en juillet 2023), nous n’avons recensé aucun projet ou annonce de la part de la ville ou de la métropole de Lyon en lien avec la promesse d’un tel aménagement entre l’opéra et Charpennes.
Mettre en place des hôtels de logistique afin de distribuer, sur le dernier kilomètre, les marchandises avec des modes doux tels que des voitures électriques ou des vélo‐cargos
En mars 2022, la ville de Lyon a signé un partenariat avec la Métropole et le groupe La Poste pour développer une « logistique du dernier kilomètre durable, à faibles émissions ». L’objectif affiché est de « converger vers une logistique urbaine éco‐responsable à l’horizon 2026 », avec notamment des livraisons assurées par des modes de transports « doux » (vélo‐cargo).
Le Grand Lyon soutient également une entreprise de livraison du « dernier kilomètre » à vélo, Sofub, et son programme Colis Activ pour un total de 425 000 euros. En 2022, 500 000 colis ont été livrés en vélo‐cargo avec ce programme.
Un hôtel de logistique urbain doit enfin ouvrir ses portes à l’été 2023, d’après Les Echos. Le projet est mené par la société des parkings Lyon Parc Auto (LPA), la Société d’équipement de la région Lyonnaise (Serl) et La Poste (la métropole de Lyon est présente au capital de la Serl et de LPA). Les futures entreprises utilisatrices de ce lieu devront effectuer 50 % des trajets avec des véhicules propres.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Créer un réseau de maisons de santé de proximité
Dans le Contrat local de santé 2022–2027, la métropole et la ville de Lyon s’engagent, avec l’Agence régionale de santé (ARS) et d’autres institutions partenaires, à accompagner les maisons de santé pluri‐professionnelles dans leurs actions. L’objectif est de faciliter l’installation des médecins, et donc l’accès aux soins pour les habitants (les déserts médicaux ne concernent pas que les zones rurales).
La ville de Lyon finance ainsi, à hauteur de 90 000 euros, l’installation d’une maison de santé dans le 1er arrondissement de Lyon. C’est, à la mi‐mandat (en juillet 2023), le seul projet financé par la collectivité et il n’est pour le moment pas question de fédérer ces structures en réseau.
🩺 Alternatives à la médecine libérale traditionnelle, les centres de #santé de la métropole lyonnaise permettent de lutter contre les déserts médicaux et les inégalités d’accès aux soins. Mais ils peinent encore à trouver un modèle économique stable. ⤵️https://t.co/jBvtPlSsbD
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) June 21, 2023
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Créer 14 tiers‐lieux, un par circonscription métropolitaine
Le Grand Lyon a notamment soutenu le projet des Grandes Voisines, plus grand tiers‐lieu de France, à Francheville. Le site propose plusieurs activités : l’hébergement de 475 personnes en situation de précarité, un atelier de couture, des activités culturelles, sportives, d’éducation populaire, un pôle santé, une ludothèque, un hôtel, un restaurant, des chantiers d’insertion ou encore des locaux pour les entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire.
Les travaux du lieu et les services proposés – notamment l’hébergement de mères isolées et les activités d’insertion professionnelle – ont été financés à hauteur de 542 000 euros en 2021.
La Métropole a par ailleurs accordé plusieurs subventions pour la création de tiers‐lieux à Villeurbanne, Vaulx‐en‐Velin, Vénissieux et Lyon. S’il existe désormais des tiers‐lieux dans l’ensemble des circonscriptions métropolitaines, le Grand Lyon n’a pas créé ex‐nihilo un tiers‐lieu dans chacune des circonscriptions, d’où la qualification « en partie appliquée » de cette promesse.
Promouvoir le cyclotourisme sur la Via Rhôna et les visites pédestres guidées
Tout le long du Rhône ? Non, une portion résiste encore et toujours aux cyclotouristes au sud de Lyon et son aménagement fait débat depuis les années 2000. Un tracé possible entre Pierre‐Bénite et Givors a été proposé par la région Auvergne‐Rhône‐Alpes, mais la Métropole a refusé de modifier son plan local de l’urbanisme et de l’habitat (PLU‑H) en conséquence (voir la délibération 2022–0986 votée en janvier 2022) au motif notamment du manque d’études sur l’impact écologique du projet. Selon Lyon Capitale, la Région présidée par Laurent Wauquiez s’est depuis retirée du dossier et il revient maintenant au Grand Lyon de dessiner un trajet alternatif.
En 2021, la métropole de Lyon a par ailleurs signé une convention, avec plusieurs autres villes traversée par la Via Rhôna, pour la « mise en tourisme » du tronçon Lyon‐Léman, et a apporté 8 000 euros à ce projet qui ambitionne notamment de coordonner les actions de communication ou d’améliorer la signalétique sur la voie.
Au sujet des visites pédestres guidées, dans son plan de Développement du tourisme responsable, la métropole de Lyon dit miser sur le réseau des Lyon City Greeters, des bénévoles qui font visiter la ville. L’office de tourisme de Lyon (subventionné à hauteur de 4,6 millions d’euros par le Grand Lyon, une enveloppe restée stable par rapport au mandat précédent) est chargé de ce projet.
Soutenir les petits commerçants touchés par la crise du coronavirus
Selon Le Figaro, 44 500 entreprises du territoire ont touché cette aide. La taxe de séjour de 2019 a également été reportée et les entreprises qui occupent des locaux de la Métropole ont aussi été exemptées de loyers pendant trois mois [lire à ce sujet notre article : GL Events, Engie, etc. : le Grand Lyon sommé de faire les comptes des aides versées pendant le Covid].
« Cet argent, c’est celui du contribuable ».
Dans un rapport, la @crc_ara dresse le bilan des aides financières aux entreprises versées par le #GrandLyon pendant la crise sanitaire. Et pousse la collectivité à réclamer des remboursements dans certains cas.https://t.co/nX5D5J3nE6
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) July 4, 2023
Un second volet de ce plan a été adopté en novembre 2020. La Métropole a voté une exonération de loyer pour 400 petits commerçants. Elle s’est également engagée sur la digitalisation des commerces en octroyant 52 000 euros de subventions à l’association Entreprises et numérique. 175 000 euros ont également été attribués aux associations de commerçants et aux structures relais, destinés à assurer l’accompagnement des commerçants.
Du côté de la ville de Lyon, plusieurs mesures ont également été prises, comme l’exonération partielle des redevances relatives à l’occupation commerciale du domaine public (terrasses, étalages, marchés, concessions commerciales). Cette exonération, votée en mai 2020, a représenté un montant total de plus de 8 millions d’euros sur l’année.
> Lire aussi le suivi de la promesse « Instaurer la gratuité des terrasses pour surmonter la crise du Covid‐19 »
Obliger toutes les assistantes maternelles à rejoindre un relais d’assistantes maternelles
Les relais d’assistantes maternelles sont des lieux d’accueil qui rassemblent des assistantes maternelles, des employés à domicile, les enfants et leurs parents. Lyon en compte 19.
Favoriser les cinémas en plein air et les expositions de rue
Proposer des repas 100% bio dans les collèges, les écoles et les crèches
Comme nous l’avons expliqué dans une enquête consacrée aux cantines des collèges de la Métropole, l’objectif de menus exclusivement composés de produits bio est difficilement atteignable. Pour certains aliments, comme les produits de la mer, il paraît illusoire, sans compter les contraintes de prix, de temps, de quantités et de saisonnalité.
[Septembre 2020] 100% de bio dans les cantines des crèches et écoles de Lyon, et dans les collèges du Grand Lyon. La promesse est plutôt consensuelle, mais les écologistes vont devoir élaborer la bonne recette pour tenir leurs objectifs, en trouvant des fournisseurs en nombre suffisant, si possible locaux (l’objectif est de 50% de produits locaux d’ici 2022), le tout sans augmenter le prix des repas. Depuis septembre 2020, la ville de Lyon a annoncé que 60% des produits viendraient désormais d’un périmètre de 200 kilomètres maximum et que 40% seront issus de l’agriculture biologique. L’étape suivante sera plus longue à mettre en place.
Les 40 000 repas collectifs (collèges, maisons de retraite…) servis chaque jour par la Métropole représentent aussi un levier majeur pour développer la production agricole locale, qui ne représente pour l’heure que 5% de la consommation des habitants du Grand Lyon. En offrant de nouveaux débouchés aux producteurs, la collectivité espère ainsi favoriser l’émergence d’un marché local et bio conséquent. A condition que la logistique suive : pour répondre aux besoins, les agriculteurs vont aussi devoir se regrouper pour proposer des tarifs plus abordables.
Bio et local à la cantine des collèges du Grand Lyon : les écologistes ont eu les yeux plus gros que le ventre
Omelettes récurrentes, menus végétariens, viande discrète : ce que révèle l’analyse des menus des cantines de Lyon
Des repas « 100% bio et 50% local » dans les cantines scolaires à Lyon ? Revoir notre #DébatRadar
Cantines scolaires : « Basculer en bio, c’est simple. Le vrai défi, c’est d’atteindre 50% de local »
Cantines scolaires de Lyon : ce plastique que vos enfants continueront d’ingurgiter
Créer un ticket unique TER et TCL
Proposer des repas dont 50 % des aliments sont d’origine locale dans les collèges
Mais comme nous l’avons expliqué dans les colonnes de Mediacités, la promesse formulée en 2020 est très difficile à tenir. Très peu d’exploitations produisent de la viande, des légumes et des fruits bio à moins de 50 kilomètres du centre de Lyon dans des quantités suffisantes.
🍅🍴Des menus #bio et locaux pour les cantines scolaires du Grand #Lyon ? Une belle idée des écologistes mais difficile à réaliser. Entre les coûts élevés et les contraintes d’approvisionnement, l’ambition #verte a du mal à se concrétiser.https://t.co/bMeIEqZGwy
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) April 19, 2023
Les collectivités se heurtent aussi à des obligations légales : selon le droit européen, les marchés publics ne peuvent pas être attribués sur la base de critères géographiques. Le Grand Lyon joue toutefois sur des contraintes de prix, de temps, de quantités et de saisonnalité pour contourner cet obstacle et augmenter la part du « local ».
Proposer des repas dont 50 % des aliments sont d’origine locale dans les crèches et les écoles
Former les agents à la détection de situations de violences et de discriminations contre les femmes
Ni la métropole, ni la ville de Lyon n’ont en revanche communiqué sur la formation d’autres personnels.
Développer des services d’appui aux aidants
La collectivité subventionne notamment l’association Métropole Aidante, créée le 23 avril 2019. La Métropole lui avait déjà accordé, sous le mandat précédent, des subventions à hauteur de 400 000 euros entre 2019 et 2022. En juillet 2022, la Métropole a renouvelé cette subvention, cette fois‐ci pour un montant de 450 000 d’euros pour la période 2023–2026. L’association Métropole Aidante organise notamment, dans un « lieu ressources » dédié aux aidants, des actions de sensibilisation, des formations et des actions de soutien psychosocial.
Toujours dans la continuité du mandat précédent, le Grand Lyon propose d’autres actions : un soutien à une trentaine de structures d’aides aux aidants, une allocation personnalisée d’autonomie destinées aux personnes âgées et aux aidants, et l’accueil d’aidants dans les Maisons de la Métropole.
L’action de la majorité de Bruno Bernard s’inscrivant dans la continuité de celle de ses prédécesseurs et l’augmentation de la subvention à Métropole Aidante étant toute relative, nous avons considéré cette promesse comme « en pause ».
Créer une cellule de reccueil de témoignages de femmes victimes de violences
La métropole et la ville de Lyon subventionnent plusieurs associations qui proposent des permanences d’écoute et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences, dans la continuité des subventions accordées lors de précédents mandat. Gregory Doucet a également déclaré envisager la création d’une « Maison des femmes ». Le projet, porté par la ville de Lyon, la Métropole, les Hospices civils, la préfecture et des associations locales, accompagnerait des femmes victimes de violences.
Construire deux passerelles piétons‐modes actives entre Gerland et Oullins et entre Gerland et Confluence
[Octobre 2022] En octobre 2022 a débuté une concertation sur la future passerelle, réservée aux piétons et aux cyclistes, qui reliera le secteur de la Saulaie, à Oullins, au parc de Gerland, sur la rive gauche du Rhône. La Métropole de Lyon étudie trois scénarios (plus ou moins en aval du fleuve). Parmi les objectifs requis : le franchissement doit perturber au minimum l’activité du port Edouard‐Herriot et il doit se connecter au réseau cyclable des Voies lyonnaises. Le Grand Lyon prévoit une enveloppe d’environ 25 millions d’euros pour le futur pont (budget non définitif).
[Juillet 2023] La passerelle entre Gerland et Oullins a été validée lors du conseil métropolitain de mars 2023. Longue de 300 mètres, elle devrait coûter 21 millions d’euros et sera réservée aux cyclistes (notamment ceux qui empruntent la Voie lyonnaise 9) et aux piétons. Livraison annoncée de l’ouvrage : 2028.
Pour le deuxième projet, le Grand Lyon a renoncé à la passerelle envisagée dans le prolongement de la rue des Girondins, entre les nouveaux îlots de la ZAC des Girondins et le quartier de la Confluence. « Ce projet n’était pas du tout dans nos programmes et n’a pas été retenu », a justifié dans Tribune de Lyon, en août 2022, Fabien Bagnon, vice‐président de la Métropole chargé des « mobilités actives ». Faux, comme le prouve ci‐dessous le document de campagne des candidats écologistes dans le 7e arrondissement de Lyon.
Ce projet de passerelle « a été abandonné pour des raisons budgétaires, la ville de Lyon n’y étant pas particulièrement attachée », a également avancé Fabien Bagnon.
Prolonger le métro D jusqu’à Vaise Industrie
Prolonger le métro B jusqu’à Saint‐Genis‐Laval
Instaurer la gratuité des transports en commun pour les moins de 10 ans
Équilibrer l’offre universitaire et le logement étudiant entre Lyon, Saint‐Etienne et Clermont‐Ferrand
Plus de 120 étudiants confinés dans un taudis du Crous de Lyon
Des étudiants de Lyon‐II lancent un « appel à la solidarité contre la précarité »
Précarité étudiante : à Lyon, le dramatique manque de logements du Crous
Après l’immolation devant le Crous, une manifestation contre la précarité étudiante
Définir un plan biodiversité, dont « un plan Abeille »
Selon la Métropole, le budget en faveur de la biodiversité est doublé par rapport au précédent mandat.
[SOLUTIONS] 🦇🦗🦋🐸🦔 Des grenouilles à Villeurbanne, des faucons pèlerins à la Part‐Dieu… Cette semaine, @Mediacites fait le point sur les actions entreprises pour la biodiversité en milieu urbain. https://t.co/MyMngpCfQW
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) August 28, 2019
Proposer chaque jour une alternative végétarienne dans les cantines
Proposer deux repas végétariens par semaine dans les cantines
Élargir les trottoirs
Doter chaque crèche et chaque relais d’assistantes maternelles d’un accès à un espace extérieur végétalisé
Le 10 novembre 2022, la collectivité a par exemple débloqué 116 5000 euros pour la végétalisation de la crèche Kindertreff, dans le 1er arrondissement.
Augmenter l’offre en crèches municipales
En 2022, la ville proposait 4 777 places, réparties dans 50 crèches municipales et 106 crèches associatives. Selon Le Monde, il en faudrait 9 000. La ville se heurte cependant à un problème de recrutement dans les crèches, comme Mediacités l’avait raconté en février 2022 : entre 10 et 15 % des 950 postes d’auxiliaires de puériculture et d’éducatrices de jeunes enfants étaient alors vacants dans les établissements municipaux.
> Consulter notre dossier : « Petite enfance : crèches en souffrance »
La ville de Lyon a lancé, en mars 2022, un plan de recrutement pour pallier ce manque. Objectif : recruter une centaine de professionnels. Il repose en partie sur la revalorisation des salaires des agents, avec une augmentation mensuelle comprise entre 80 et 200 euros.
Les crèches municipales de Lyon et Villeurbanne au‐delà du « point de rupture »
Intégrer Lyon dans les réseaux des trains de nuit
En janvier 2023, dans Le Progrès, le collectif d’usagers « Oui au train de nuit sur Lyon » précisait être « en discussion avec la Métropole et les élus locaux pour appuyer ce projet [le développement des trains de nuit]. En revanche ils n’ont pas beaucoup de leviers pour le débloquer ». Le développement des trains de nuit dépend en effet d’un grand nombre d’acteurs dont l’État, la SNCF et les Régions.
Sur le front ferroviaire, ville et métropole de Lyon ont toutefois investi (à hauteur respectivement de 20 000 et 80 000 euros) dans la coopérative Railcoop, qui porte le projet de rouvrir la ligne Lyon‐Bordeaux, au début de l’année 2023 [à (re)lire dans L’Œil de Mediacités]. Mais cette société, qui rassemblent des citoyens et des collectivités, rencontrent de lourdes difficultés financières et de gouvernance, comme l’a révélé Mediacités en avril 2023.
Après des reports à répétition, #Railcoop, la compagnie ferroviaire citoyenne, devrait enfin lancer sa ligne Bordeaux‐Lyon à l’été 2024. Ce lancement ne masque pas les difficultés de la coopérative lotoise, qui s’apprête à changer de direction.https://t.co/VGsjj97TRl
— Mediacités Toulouse (@MediacitesTlse) April 25, 2023
Créer une plateforme internet d’information sur les offres d’accueil pour la petite enfance
Renégocier des baux commerciaux pour plus de diversité commerciale
Cet outil accorde à la collectivité un certain pouvoir de décision sur l’offre commerciale du quartier. Objectif pour la Guillotière : « préserver son identité de quartier dont l’offre commerciale multiculturelle constitue une richesse », alors même que « l’hyper-centre exerce une pression immobilière de nature à déséquilibrer la diversité de l’offre commerciale ».
Un premier commerce a été préempté par la ville au printemps 2023, pour 40 000 euros, au n°7 de la rue de Marseille. La ville rétrocédera gracieusement le bail commercial au futur exploitant des lieux, choisi par l’intermédiaire d’un jury.
« On a modelé le quartier pour répondre aux aspirations de nouveaux habitants à fort pouvoir d’achat », déplore une restauratrice qui vit à « la Guill” » depuis 25 ans. Enquête de @Simoesjennifer_ sur les commerces de ce quartier de #Lyon via @MediacitesLyon https://t.co/ErJqYb2P5M
— Mediacités (@Mediacites) February 9, 2022
Le projet d’instauration d’un droit de préemption à la Guillotière a été évoqué dès janvier 2020, sous le précédent mandat. Ce procédé avait déjà été mis en place en 2011 sur les pentes de la Croix‐Rousse, et en 2013 sur le secteur Montebello (Lyon 3e), soit le nord de la Guillotière.
Acheter 25% du gaz auprès de fournisseurs d’énergies renouvelables
Composé à 90 % de matières agricoles, le biogaz est considéré comme plus écologique que le gaz naturel. Aucune information n’est en revanche disponible sur le sujet pour les bâtiments de la Métropole.
Créer une plateforme « logement contre services » de mise en relation entre étudiants et particuliers
Résorber totalement les bidonvilles et les campements
En 2022, le Grand Lyon a présenté ses différentes mesures de lutte contre le sans‐abrisme : augmentation du budget du programme « Logement d’abord », financement de centres d’hébergement d’urgence, initiatives pour l’insertion des sans‐abris.
Diminuer la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour les copropriétés les plus actives dans la réduction des déchets
La métropole de Lyon avait été attaquée plusieurs fois en justice par l’association Canol, qui estimait la taxe supérieure au coût réel de la collecte et du traitement des déchets. En 2020, la tribunal administratif de Lyon avait ainsi accordé le droit aux contribuables d’être remboursés de la taxe payée en 2016, 2017 et 2018 – une décision finalement annulée en 2022.
Collecte d’ordures ménagères dans le Grand Lyon. Photo : A.Campi/We Report.
Installer des poubelles de tri dans l’espace public
Un « Schéma directeur pour la gestion des déchets vers 2030 », doté de 145 millions d’euros de budget, a été publié en juin 2022 par la Métropole. Il comprend le déploiement de « solutions de tri sélectif hors foyer », déjà visibles dans certains endroits [voir la photo ci‐dessous], conformément à la nouvelle législation, dans le cadre d’une « expérimentation des solutions permettant d’assurer la pratique du tri dans les lieux publics et sur les évènements ».
Poubelles de tri installées dans le square du Colombier, dans le 7e arrondissement de Lyon. Photo : NB/Mediacités.
Valoriser le travail des femmes, notamment à travers la commande publique
Du côté de la Métropole, le « Schéma de promotion des achats responsables » (Spar) a été adopté en décembre 2021. Il vise lui aussi à favoriser, via la commande publique, l’égalité et l’inclusion.
Créer un label « métropoli’pain » pour promouvoir la farine locale
Renforcer les plans de lutte contre la pollution de l’air et de l’eau
1‐ A propos de la qualité de l’air
Le plan de lutte pour la qualité de l’air de la Métropole, présenté en octobre 2021, repose sur trois axes principaux : la fin du « tout‐voiture », le développement des mobilités douces et la rénovation des habitats du Grand Lyon.
Pour le premier volet, depuis septembre 2022, la métropole de Lyon procède à la mise en place d’une « Zone à faibles émissions », non sans controverses et tiraillements entre les diverses composantes de majorité verte‐rose‐rouge. Les véhicules les polluants sont ainsi progressivement interdits de circulation dans un périmètre qui englobe Lyon, Caluire‐et‐Cuire et les parties de Bron, Villeurbanne et Vénissieux à l’intérieur du périphérique.
Dans le Grand #Lyon, la lutte contre la pollution de l’air à l’épreuve des inégalités sociales #ZFE https://t.co/M7OwLtlbKS
— Mediacités (@Mediacites) May 4, 2022
Le second axe du plan (le développement des mobilités douces) recoupe les actions entreprises pour encourager la pratique du vélo (aides à l’achat d’un vélo, construction des Voies lyonnaises, etc.) et les projets d’investissement – 2,55 milliards d’euros pour la période 2021–2026 – dans les transports en commun : mise en place de quatre nouvelles lignes de bus, trois nouvelles lignes de tramway, etc.
Nouveaux tramways lyonnais : le dessous des rails https://t.co/lGQe6LfLJP
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) March 16, 2022
Enfin, le Grand Lyon mise sur les aides à la rénovation pour diminuer la pollution de l’air à travers le programme Écoréno’v. Ce dispositif, à la peine sur la première moitié du mandat comme Mediacités l’avait documenté, offre des aides aux particuliers pour mieux isoler leurs habitats et remplacer leurs installations de chauffage au bois et au fioul par des systèmes moins polluants.
La promesse des écologistes de rénover 10 000 logements par an dans le #GrandLyon est compromise. Face aux obstacles techniques & financiers, les rénovations peinent à décoller et l’objectif de réduction de la précarité énergétique est loin d’être atteinthttps://t.co/kMC1bF8aVj
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) April 12, 2023
Chaque année, l’observatoire public Atmo Auvergne‐Rhône‐Alpes publie un bilan pour évaluer la qualité de l’air de la ville. Si celle‐ci s’améliore depuis 2007, en 2022, la pollution semble être repartie à la hausse, essentiellement à cause de la chaleur et du manque de pluie. Lyon concentre ainsi quatre fois plus de particules fines que la moyenne régionale.
2 – A propos de la qualité de l’eau
Depuis le 1er janvier 2023, l’eau potable du Grand Lyon est gérée par une régie publique, qui a pris la suite du concessionnaire privé Veolia [lire par ailleurs le suivi de la promesse : Gérer l’eau en régie].
À cette occasion, la Métropole a rédigé une convention pour définir le nouveau cadre de gestion des ressources en eau. Elle s’engage notamment à prendre en compte les enjeux écologiques, sociaux et environnementaux, et à assurer la qualité de l’eau.
Vu le scandale de la pollution aux PFAS, ces « polluants éternels » rejetés par des industriels de la vallée de la chimie qui ont contaminé le Rhône et les nappes d’eau du sud de l’agglomération, le défi s’annonce immense et complexe…
Collecter les biodéchets de la restauration collective et des restaurants
> Lire par ailleurs le suivi de la promesse : Distribuer des composteurs et des lombricomposteurs
Interdire l’épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations
Au niveau national, l’épandage de pesticides est interdit à moins de 5 ou 10 mètres des habitations selon les types de culture.
Quels pesticides sont utilisés près de chez vous ? @Mediacites publie les cartes des substances toxiques achetées dans le #Rhône. Commune par commune, produit par produit. https://t.co/DQMRhqw4RB
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) January 22, 2020
Rhône : où consomme‐t‐on le plus de pesticides, commune par commune
Favoriser les initiatives de colocation
Le Grand Lyon a également subventionné, en juillet 2022, un projet de « Koloc’ solidaires », initié par l’association Afev, à hauteur de 33 000 euros. Il s’agit de « de colocations de logements sociaux pour des étudiants s’engageant dans des actions de solidarité locales (lutte contre l’illettrisme, aide aux devoirs et lutte contre le décrochage scolaire, volontariat en service civique, etc.) ».
Distribuer des composteurs et des lombri‐composteurs
En parallèle, en mars 2021, la collectivité a voté la distribution gratuite de composteurs individuels pour les habitants qui disposent d’un jardin ou d’un accès à de la pleine terre, et la mise en place de sites de compostage partagés au pied d’immeubles. Budget total : deux millions d’euros. Objectif : atteindre la distribution de 60 000 composteurs en 2024. Selon la loi mentionnée plus haut, tous les foyers devront disposer dès 2024 d’une solution leur permettant de trier leur déchets biodégradables.
En revanche, les délibérations votées (en mars 2021, en avril 2022 ou en avril 2023) ne font aucune mention de lombricomposteurs. Ceux‐ci sont similaires aux composteurs classiques, à la différence que les organismes décomposeurs – en l’occurrence, des vers – ne sont pas présents naturellement, mais sont amenés au départ.
Diminuer le prix des Lyon City Card en 2020 et 2021
Instaurer un double sens bus et réduire la circulation automobile à une voie sous le tunnel de la Croix‐Rousse
Le tunnel de la Croix Rousse étant une « route à grande circulation », la métropole doit obtenir l’aval de l’État pour mener à bien le projet. Cependant, selon BFM TV, au printemps 2022, aucune demande n’avait été formulée en ce sens auprès de la préfecture.
Au Progrès, le vice‐président du Grand Lyon chargé des déplacements, Jean‐Charles Kohlhaas, affirmait alors avoir « des négociations à mener avec les services de l’État pour savoir quand est‐ce qu’ils nous autoriseront à supprimer deux voies de circulation voiture dans le tunnel de la Croix‐Rousse, pour pouvoir y mettre une voie de bus dans chaque sens ».
« Les enjeux du réchauffement climatique et de la pollution atmosphérique sont liés » | Mediacités https://t.co/7RMqPptaST #airpollution #pollutionair #QAI #IAQ
— Life 01 (@Life01Thomas) August 23, 2022
Réduire les déchets pour fermer l’un des deux incinérateurs du Grand Lyon
Mis en service en 1989, ces incinérateurs sont critiqués pour leurs impacts écologiques. Selon Le Progrès, l’incinérateur de Gerland a été épinglé pour rejeter de l’eau entre 35° et 40°C dans le Rhône, alors que le maximum légal fixé par le code de l’environnement est de 30°C seulement. La combustion des déchets rejettent également de grandes quantités de CO2 dans l’air.
L’incinérateur de Gerland, à Lyon.
Dans son « Schéma directeur déchets à échéance 2030 », un plan doté de 145 millions d’euros, la Métropole affiche l’objectif de réduire de moitié la quantité de déchets incinérés. Pour cela, elle souhaite « déployer des solutions adaptées aux usagers pour réduire et trier leurs déchets » et les « accompagner dans le changement de leurs pratiques ». Le budget de prévoit en 2023, par exemple, 6,5 millions d’euros dédiés aux « actions de prévention et de sensibilisation au tri » afin de « afin de réduire l’incinération des déchets ménagers ».
Cependant, la fermeture des incinérateurs n’est pas envisagée. Au contraire : le schéma du Grand Lyon indique vouloir rénover les deux sites existants.
Renégocier avec l’État le Contrat local de sécurité
À Lyon, le Contrat local de sécurité a été remplacé par la « Stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance » (STSPD) en 2014. Cette « stratégie » fixe les objectifs de travail sur trois ans pour améliorer la sécurité de la ville, la tranquillité publique et prévenir la délinquance. Il appartient uniquement au maire et au conseil municipal d’approuver cette stratégie, même s’ils doivent s’appuyer sur d’autres interlocuteurs pour la définir – comme le préfet.
La STSPD de Lyon a été redéfinie en 2022. Elle consiste à « cibler les jeunes » dans la prévention, « aller vers les personnes vulnérables pour mieux les protéger », « renforcer la tranquillité et la sécurité publiques », et « adapter la gouvernance et les outils de la STSPD ». Des objectifs qui figuraient déjà dans les précédentes versions de la STSPD. L’actuelle n’a pas fait l’objet d’une publication par la ville dans son intégralité.
Implanter dans tous les quartiers une antenne de police municipale
Municipalités cherchent policiers désespéramment… @mathieuperisse vous explique pourquoi ⤵️https://t.co/FPYUWkCu2P
— Mediacités (@Mediacites) January 11, 2021
Sécuriser 30 points noirs cyclables dans les douze premiers mois du mandat
Le 05 juin 2021, soit un an après l’élection de l’élection Bruno Bernard, la métropole de Lyon affirmait, dans un dossier presse, « travailler actuellement à résorber plusieurs points noirs cyclables de l’agglomération ». Exemples : des pistes cyclables sécurisées sur le pont Raymond Barre ou sur le pont Wilson.
🤩 Naissance d’une piste 🚲 tant attendue pour supprimer un point ⚫ majeur sur le Pont Wilson à #Lyon
🙏 Merci aux équipes du @grandlyon @brunobernard_fr @Gregorydoucet pic.twitter.com/YoI1sxDOHA
— Fabien Bagnon 🌿🚨 (@Fabien_Bagnon) February 19, 2022
> Lire aussi le suivi de la promesse : Créer un Réseau Express Vélo (REV) de 450 kilomètres
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Mettre à disposition des locaux pour l’installation d’un atelier de réparation de vélo dans chaque circonscription
La Métropole a également accordé 43 000 euros de subvention à l’association Janus France, en octobre 2022, pour permettre le développement d’une coordination entre les ateliers de réparation du territoire. À noter que cette association avait déjà reçu des subventions lors du précédent mandat, en 2019, pour développer son atelier d’auto‐réparation de vélos. Le Grand Lyon a par ailleurs accordé plus de 110 000 euros de subventions pour soutenir des ateliers existants.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Augmenter les moyens alloués au programme « Logement d’abord » ainsi qu’à ceux de l’Office foncier solidaire
Le programme Logement d’abord est un dispositif de lutte contre le sans‐abrisme, lancé en 2017 par Emmanuel Macron. Il est mené par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) en collaboration avec les collectivités locales. À Lyon, le programme a pour objectif de « réduire de moitié le nombre de personnes sans‐abri dans l’agglomération ». Concrètement, il s’agit notamment de financer des logements sociaux ou des places de pensions de famille.
Ce plan est financé par des demandes de crédits de la Métropole auprès de l’État. Elles ont effectivement augmenté, comme nous l’avons repéré dans la délibération n°2023–2310 votée en mai 2023 : de 1 017 500 euros en 2018 à 1 100 000 euros en 2023. Une augmentation toute relative donc.
[Entretien] Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre) détaille le rôle des acteurs locaux en matière de #logement. Il défend « la montée en compétence des agglomérations » et préconise « une contribution de solidarité urbaine » sur les plus‐values foncièreshttps://t.co/5NP3QqDmZe
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) July 28, 2020
Office foncier solidaire
En 2019, la métropole de Lyon a créé un Organisme foncier solidaire (OFS). Objectif : lutter contre la hausse des prix des logements. Concrètement, cet organisme achète un terrain ; les ménages achètent ensuite les murs et deviennent propriétaires de leur logement ; ils paient en revanche un loyer à l’OFS de l’ordre d’1,5 euro par mètre carré pour le terrain. Ce dispositif permet d’offrir des appartements à un coût moindre que celui du marché.
À son lancement, l’OFS était doté d’un fonds de 4 millions d’euros. En 2023, la métropole de Lyon a prévu de l’abonder à hauteur de 5 millions d’euros.
> A lire sur Mediacités notre dossier : Immobilier : dans la jungle lyonnaise
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Instaurer la gratuité pour les premiers mètres cubes d’eau
L’eau du Grand Lyon en régie publique : les inconnues d’un dossier à risques
Créer une plateforme pour les logements partagés
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Faire en sorte d’avoir un lieu de réemploi dans chaque circonscription métropolitaine
♻️ Et si demain, les 19 milliards de bouteilles en verre produites en France chaque année étaient consignées ?
cc @Boutabout_pdl @rebooteille @consign_up @_Lincassable https://t.co/1sYfvk2Cma
— Mediacités (@Mediacites) May 9, 2023
A plusieurs reprises, la Métropole a également accordé des subventions à des associations qui facilitent le réemploi : 188 000 euros distribués par exemple pour l’organisation d’ateliers de réparations de vélo en juin 2022.
Selon la carte mise en ligne sur le site du Grand Lyon, des lieux de réemploi sont présents dans toutes les circonscriptions de la Métropole, sans forcément qu’ils aient tous reçu des subventions ou un soutien financier de la part de la collectivité. Il existe aujourd’hui plus de 400 sites qui permettent d’offrir une seconde vie aux produits.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Bonifier la subvention pour le remplacement des chauffages à fioul et à bois
Par ailleurs, toujours en 2021, la Métropole de Lyon a renforcé le dispositif Ecoréno’v, un programme lancé en 2015 et qui soutient les travaux de rénovation des propriétaires (Ecoréno’v a rencontré des difficultés pour atteindre ses objectifs sur la première moitié du mandat – lire notre enquête sur le sujet). Dans ce cadre, la collectivité a notamment décidé d’accorder des « bonus » d’un montant de 500 euros aux propriétaires de maison qui se séparent de leur chauffage au fioul.
La promesse des écologistes de rénover 10 000 logements par an dans le #GrandLyon est compromise. Face aux obstacles techniques & financiers, les rénovations peinent à décoller et l’objectif de réduction de la précarité énergétique est loin d’être atteinthttps://t.co/kMC1bF8aVj
— Mediacités Lyon (@MediacitesLyon) April 12, 2023
D’autres bonus ont été créés, toujours dans le cadre du dispositif Écoréno’v, pour soutenir l’achat d’installations d’énergies renouvelables. Ces bonus peuvent aller de 500 euros pour l’installation d’un poêle à bois, à 3 000 euros pour une pompe à chaleur.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Isoler les bâtiments publics
La rénovation des bâtiments publics s’inscrit dans une politique nationale. La loi Elan, promue en 2018, prévoit notamment une diminution de 60 % de la consommation d’énergie d’ici à 2050 dans tous les bâtiments du tertiaire. L’État a accordé 950 millions d’euros aux collectivités locales pour engager des travaux de rénovation thermique.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Offrir la possibilité de payer en Gonette dans les équipements métropolitains
La Gonette est une monnaie locale utilisée à Lyon, créée en 2015 par l’association éponyme. Selon son site internet, La Gonette recense 380 commerces, artisans, associations qui acceptent cette monnaie (1 Gonette = 1 euro). La ville de Lyon s’est engagée à promouvoir cette monnaie, jugée comme plus responsable : pour chaque Gonette en circulation, un euro est placé sur « un compte en banque éthique », en l’occurrence La Nef et le Crédit coopératif, deux banques qui financent des projets à portée culturelle, sociale ou environnementale. La ville de Lyon subventionne l’association de la Gonette à hauteur de 7 000 euros.
@SoNantes @Sol_Violette @La_Gonette @EuskalMoneta… Derrière l’arbre #bitcoin, la forêt des monnaies locales et leurs dilemmes. Décryptage à lire sur @Mediaciteshttps://t.co/fBNyERfgLR pic.twitter.com/xvPbTX1GTJ
— Mediacités Nantes (@MediacitesNtes) December 28, 2017
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Interdire l’installation de nouvelles grandes surfaces et limiter les agrandissements des existantes
Un dossier nuance toutefois ce jugement : le projet d’extension de l’hypermarché Leclerc de Meyzieu, dans les cartons depuis 2018. En 2020, nous l’avions recensé parmi les « dix projets anachroniques dans le monde de l’après‐Covid ». Soucieuse de préserver des terres agricoles qui seraient d’une « grande valeur agronomique », comme le soulignait en mars 2023 la vice‐président chargée de l’urbanisme Béatrice Vessiller, dans Tribune de Lyon, la majorité s’oppose à laisser l’enseigne s’étendre (initialement, le propriétaire voulait tripler la surface de son commerce, avec une galerie marchande de 73 boutiques) et prône un restructuration de l’hypermarché à périmètre constant. En parallèle, la Commission nationale d’aménagement commercial (Cnac) a émis par deux fois, en 2021, un avis défavorable à ce projet de gigamarché.
Anachronique ? A Meyzieu, près de #Lyon, un hypermarché #Leclerc prévoit de tripler sa surface, en grignotant 9,5 hectares de terres agricoles. A lire sur @MediacitesLyon 👉 https://t.co/nL9mApc9aV pic.twitter.com/Z1k9bCVsMD
— Mediacités (@Mediacites) May 20, 2020
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Développer des trames vertes et bleues
Depuis 2020, plusieurs textes votées par la métropole de Lyon vont dans ce sens. Le 24 avril 2023, une délibération approuvée en commission permanente (la n° CP-2023–2228) attribue ainsi des subventions à 8 structures « œuvrant à des actions de préservation et de valorisation des milieux naturels et des espèces pour l’année 2023 », dans le cadre du développement des trames vertes et bleues pour un total de 291 492 euros.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Créer une commission extra‐municipale du temps long avec droit d’alerte et droit de veto
En 2023, à mi‐mandat, la ville de Lyon n’avait pas créé de telle commission, mais la majorité écologiste assure que l’idée n’est pas abandonnée et qu’elle se concrétisera dans la deuxième moitié du mandat. En attendant, la collectivité a mis en place des dispositifs dans lesquels les citoyens peuvent émettre un avis sur la transition écologique et sociale, à l’instar du « baromètre du bien‐être », lancé en janvier 2023.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Faire signer à tous les élus une chartre d’engagement afin de s’assurer de leur exemplarité
Selon une délibération votée lors du conseil municipal du 20 septembre 2022, « ce comité intervient dans le cadre de la prévention des risques de conflits d’intérêts. (…) Il a pour objectifs de formaliser des règles déontologiques applicables au sein de la ville de Lyon, de prévenir et d’anticiper des risques éthiques et de non conformité, et de diffuser une culture déontologique commune à la ville de Lyon ».
La @villedelyon a voté la création d’un comité de déontologie et de transparence pour ses élus. Points forts, faiblesses : Aurore Granero, membre de @ObservatoireEP, passe au crible l’initiative. https://t.co/FXYlMIANiH
— Mediacités (@Mediacites) October 8, 2021
Engagement auprès du Pacte pour la transition.
Obtenir le label Cit’ergie Gold (délivré par l’Ademe)
Depuis 2020, année de la campagne électorale municipale et métropolitaine, Cit’ergie a été renommé « Climat‐Air‐Énergie ». Chaque année, le label accorde un certains nombres de points aux communes participantes pour évaluer les politiques réalisées en termes de planification territoriale, d’approvisionnement en énergie, ou de mobilité.
La ville de Lyon est labellisée « Cit’ergie » (puis « Climat‐Air‐Énergie ») depuis 2016. Elle affiche, en 2023, 4 étoiles sur 5 et un score de 65%. La capitale des Gaules fait mieux que Toulouse ou Lille (3 étoiles sur 5), mais moins bien que Nantes ou Bordeaux (5 étoiles sur 5). Et elle reste en‐deçà de la promesse de campagne de Grégory Doucet : d’après le site de l’Ademe, la certification « Cit’ergie Gold » correspond aujourd’hui à un score de 75% et plus.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Installer des détecteurs de présence pour l’éclairage public
L’extension du dispositif à d’autres quartiers, notamment sur le plateau de la Croix‐Rousse ou dans le 9e arrondissement, a été votée en janvier 2022, pour un budget de 3,5 millions d’euros.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Sanctuariser les espaces naturels et agricoles de la Terre des Lièvres et du plateau des Maraîchers
Développer un baromètre du bien‐être écologique et social
La ville de Lyon a lancé son « Baromètre du bien‐être » via une série d’ateliers avec des habitants en janvier 2023. La démarche vise à aider les élus à mieux définir les politiques publiques en fonction de « ce qui compte le plus » pour les Lyonnais et de ce qui contribue à leur bien‐être. Les préoccupations identifiées seront présentées au conseil municipal dans le cadre de l’élaboration du budget 2024.
Favoriser les entreprises d’insertion via la commande publique
Voté en septembre 2021, le Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (Spaser) de la ville de Lyon a fixé des objectifs en matière d’emploi d’insertion, dont celui de 150 000 heures d’insertion réalisées par an au titre des marchés publics de la collectivité. Du côté de la Métropole, un Schéma de promotion des achats responsables (Spar) a été adopté en décembre 2021. Il vise lui aussi à favoriser, via la commande publique, l’insertion de publics éloignés de l’emploi.
Respecter les engagements de la Charte de l’association nationale des villes et territoires accueillants
Suite à une délibération votée en décembre 2020, la ville de Lyon a adhéré à l’Association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA) et a signé sa charte. Les principes de ce texte étant pour certains très larges (« mettre en œuvre tout dispositif permettant aux personnes, quel que soit leur statut, de vivre dignement dans nos territoires », par exemple), difficile de conclure de façon catégorique que la collectivité respecte bien tous les engagements de ce texte, d’où le statut « en partie appliquée » de cette promesse.
Renforcer la brigade cycliste
Piétonniser les cœurs de villes et d’arrondissements
Dés‐imperméabiliser les cours d’école
Planter un verger municipal par arrondissement
La création des #VergersMunicipaux est lancée ! 🍓🫐🌿
Dans le 8e arr, j’étais ce matin en compagnie de @Nicolas_Husson_, @ChapuisGautier, @BerzaneO et @ChrystelBertran afin de mettre en terre les premiers plants du tout premier verger municipal de #Lyon ! pic.twitter.com/dJsM33QCdE
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) November 23, 2020
Les huit autres sites plantés de cerisiers, de poiriers, de pommiers et de pêchers l’ont été au cours des automnes 2020 et 2021. Il s’agit du jardin Bodin Magneval (1er arrondissement), du square Général Delfosse (2e – Confluence), du jardin Jacob Kaplan (3e), du parc Chazière (4e), du 87, rue du commandant Charcot (5e), du square Descours (6e), de la rue Marie‐Madeleine Fourcade (7e – Gerland) et de la montée de l’Observance (9e).
[Avril 2023] D’autres vergers ont été plantés dans la ville, comme, dans le 7e arrondissement, au parc Blandan [photo ci‐dessous] ou au square Jules Guesde. Au printemps 2023, la majorité écologiste annonce qu’elle plantera finalement un verger par an et par arrondissement jusqu’à la fin du mandat pour atteindre 54 vergers d’ici à 2026.
300 000 arbres à planter dans le Grand Lyon : il n’y aura pas d’ombre pour tout le monde
Installer des fontaines à eau
Créer un conseil consultatif pour les résidents étrangers et un conseil d’arrondissement des enfants
En 2023, le projet de conseil consultatif pour les résidents étrangers n’était en revanche pas (encore ?) concrétisé. Dans la ville voisine de Saint‐Etienne, une telle instance, qui implique dans la vie locale des habitants qui n’ont pas le droit de vote et qui ne sont pas ressortissants d’un pays de l’Union européenne, est en place depuis 2018.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Renforcer la prise en charge des mineurs non accompagnés et l’hébergement d’urgence
La ville de Lyon et la Métropole ont par ailleurs ouvert de nouvelles places d’hébergement d’urgence, qu’il s’agisse de l’ancien commissariat du 7e arrondissement (situé à l’arrière du bâtiment de la mairie de la place Jean Macé) avec une centaine de places destinées, depuis l’été 2021, à des familles sans domicile fixe, ou de sites équipés par le Grand Lyon de tiny houses, réservés à des mères isolées et leurs enfants, comme à Villeurbanne.
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Pour faire des économies, la métropole de Lyon rogne sur l’hébergement des femmes et enfants sans‐abri
Enfants sans toit : la ville de Lyon prolonge d’une semaine la mise à l’abri d’une douzaine de familles
Plus de 290 enfants à la rue dans le Grand Lyon : « C’est le retour du « monde d’avant », en plus brutal »
Contrôles nocturnes des jeunes migrants : les méthodes indignes du prestataire du Grand Lyon
Réinventer la Fête des Lumières, notamment via des initiatives participatives à l’échelle des arrondissements
Créer une conférence des maires d’arrondissement pour qu’ils aient tous le même niveau d’information
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Revaloriser la charte de coopération culturelle dans le but d’agir dans les quartiers prioritaires pour la politique de la ville
Engagement auprès du Pacte pour la transition
Sortir du diesel d’ici à 2026
« On va détendre le calendrier. » Dans une interview donnée à Tribune de Lyon en février 2023, Bruno Bernard revient sur un engagement phare de sa campagne électorale et de son début de mandat : l’interdiction des véhicules diesel (classés Crit’Air 2) au sein de la Zone à faibles émissions (ZFE) d’ici à 2026. Le président de la Métropole de Lyon reporte cette échéance à 2028 et justifie cette décision par les « inquiétudes sur la rapidité du calendrier » et sa volonté d’ouvrir « la discussion (…) avec les acteurs du monde économique ».
ZFE « amplifiée », pont de Vernaison et forêt vierge au menu du prochain conseil de la métropole de Lyon
Régie de l’eau, messagerie numérique, éclairage et « dorlotoir » à abeilles au menu du conseil de la Métropole de Lyon
Manne des parkings, dispositif « zéro chômeurs » et Louis XIV au menu du conseil métropolitain du Grand Lyon.
Dans le Grand Lyon, la lutte contre la pollution de l’air à l’épreuve des inégalités sociales
Zone à faibles émissions, RSA jeunes et « Only Lyon » au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Vélos, ZFE, gros sous et « brigade logement » au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
ZFE dans la Métropole de Lyon : les points qui restent à trancher
Certains véhicules de particuliers aussi concernés par la ZFE : la boulette de la Métropole de Lyon
Réaménager la place Gabriel‐Péri, à la Guillotière
En décembre 2021, la place Gabriel‐Péri était aussi au menu du conseil métropolitain. Le Grand Lyon a voté une enveloppe de 2,3 millions d’euros pour des opérations d’urbanisme d’ici à la fin du mandat, en 2026. Objectif : « rectifier » le « caractère anxiogène » du secteur, selon les mots de la délibération (n°2021–0869).
Concrètement, la Métropole prévoit de créer de nouveaux passages piétons sur le cours Gambetta, de supprimer le stationnement en épis sur ce même axe, de piétonniser la rue de Marseille aux abords de la place Gabriel‐Péri, ainsi que la petite rue Moncey. La circulation rue Paul‐Bert sera aussi interdite ou « apaisée » a minima. Enfin, « la place du Pont » doit être végétalisée.
En janvier 2023, Grégory Doucet Bruno Bernard ont présenté leur plan de bataille pour la place Gabriel‐Péri, présenté comme un « plan d’actions global ». Concrètement, ville et métropole de Lyon ont annoncé vouloir végétaliser le cours Gambetta, installer des toilettes publiques et « apaiser » la rue Paul‐Bert en élargissant les trottoirs et en créant de nouveaux passages piétons. La placette devant La Poste doit être aussi reliftée.
A plus long termes, une piste cyclable à double sens sera aménagée cours Gambetta (elle correspondra à un tronçon de la ligne 12 des Voies lyonnaises) et les quais du tramway seront agrandis de dix mètres. En revanche, l’hypothèse d’une démolition du Clip, l’immeuble incurvé et vitré qui borde la place Gabriel‐Péri côté 3e arrondissement, est abandonnée. Trop chère (entre 70 et 110 millions d’euros) selon les services du Grand Lyon, qui envisage de travailler sur « une meilleure intégration du bâtiment dans le quartier ».
Dans l’antre du Clip, mastodonte décrié de la Guillotière
Berges du Rhône, Microsoft et création de drapeaux au menu du conseil municipal de Lyon
Guillotière : le préfet annonce la création d’une brigade dédiée au quartier
Transports en commun, GL Events et eau potable au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Guillotière : entre trafic de cigarettes et descentes de flics, à la rencontre de ceux qui vivent « la place du Pont »
Développer des navettes fluviales sur la Saône
Pas de navettes sur la Saône : Bruno Bernard coule une de ses promesses de campagne
Renégocier les Contrats locaux de santé pour accorder une place importante à la santé environnementale
La ville de Lyon a signé un nouveau Contrat local de santé, le 10 janvier 2023, qui correspond à un programme de 43 actions pour la période 2022–2027. Le premier axe résonne avec la promesse formulée en 2020 puisqu’il s’agit de « promouvoir des milieux de vie favorables à la santé et au bien‐être de tous ». Concrètement : améliorer la qualité des logements, réduire les nuisances sonores, limiter l’impact des lumières sur la biodiversité et la santé humaine, etc. Plus d’une trentaine d’acteurs se sont engagés autour de ce « CLS » outre la ville et l’Agence régionale de santé : la préfecture, la Caisse primaire d’assurance maladie, le centre communal d’action sociale, les Hospices civils de Lyon et autres centres hospitaliers du territoire, ou encore les organismes professionnels du secteur de la santé.
Gérer l’eau en régie
Le chantier, piloté par la vice‐présidente déléguée à l’Eau et à l’assainissement Anne Grosperrin, s’est révélé d’envergure : « Eau du Grand Lyon », le nom de la filiale de Veolia qui gérait plus de 4 000 kilomètres de réseaux, approvisionnait les robinets de plus d’1,3 million d’habitants et employait 280 salariés. Mediacités a suivi ses grandes étapes, à retrouver dans nos publications ci‐dessous.
Eau du Grand Lyon : la facture va grimper en 2025
Eau du Grand Lyon : une « tarification solidaire » qui masque la flambée des prix
Eau du Grand Lyon : Veolia est parti avec la caisse
Régie de l’eau, messagerie numérique, éclairage et « dorlotoir » à abeilles au menu du conseil de la Métropole de Lyon
Eau du Grand Lyon : la régie publique provoque des remous au sein de la Métropole
Transports en commun, GL Events et eau potable au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Régie publique de l’eau : les salariés de Veolia mettent la pression sur la Métropole de Lyon
Eau : « La participation citoyenne, condition indispensable à la réussite de la régie du Grand Lyon »
Eau : à qui profitera la régie publique du Grand Lyon ? Revoir notre #DébatRadar
L’eau du Grand Lyon en régie publique : les inconnues d’un dossier à risques
Régie publique de l’eau : le Grand Lyon enclenche « la bascule »
Grand Lyon : pourquoi l’eau est (encore) trop chère
Étendre le programme Territoire Zéro Chômeurs à l’ensemble de la Métropole
Habilité « Territoire zéro chômeur de longue durée » en 2022, le quartier de la Plaine Santy, dans le 8e arrondissement de Lyon, est le deuxième du genre à être développé dans la Métropole après celui de Saint‐Jean. Comme à Villeurbanne, une entreprise à but d’emploi, Sainty Plaine Actions, a été créée. La ville de Lyon qui subventionne le projet à hauteur de 200 000 euros en 2022 (aide votée lors du conseil municipal du 7 juillet 2022) prévoyait l’embauche d’une vingtaine de personnes d’ici à la fin de cette même année et 240 emplois en CDI à terme.
Le quartier des Brosses, à Villeurbanne, est le troisième à rejoindre l’expérimentation. Il a été retenu par le ministère du Travail fin 2023 pour devenir à son tour un « Territoire zéro chômeur de longue durée ». Une entreprise à but d’emploi doit y être créée au cours du printemps 2023 avec pour objectif de fournir un emploi à plus de 300 personnes sur les cinq années à venir.
Manne des parkings, dispositif « zéro chômeurs » et Louis XIV au menu du conseil métropolitain du Grand Lyon.
À Villeurbanne, les leçons contrastées du dispositif « Zéro chômeur »
A Villeurbanne, révolution « zéro chômeur » cherche équilibre économique
Étudier la possibilité de collecter les biodéchets des habitants
♻️ Le déploiement des bornes à composts dans les territoires urbains va s’accélérer avec 400 nouvelles bornes installées à l’automne 2022, à Villeurbanne, Craponne, Sainte‐Foy‐Lès‐Lyon, Écully, Dardilly et Champagne‐au‐Mont‑d ’Or 📈 pic.twitter.com/RgnxNUm0C5
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) August 5, 2022
Les bornes à compost du Grand Lyon sont‐elles vraiment une bonne idée ?
Doter 20 toits d’écoles et de collèges de panneaux solaires
Polluants éternels, Presqu’île apaisée et hirondelles menacées au menu du prochain conseil de la Métropole de Lyon
Tramways, lanceurs d’alerte, énergie solaire et « chèque‐vacances »… au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Signer la charte Habicoop et soutenir l’association afin de l’aider à trouver du foncier
La majorité de Bruno Bernard a voté, pour 2021, une subvention de 8000 euros, à l’association Habicoop Auvergne‐Rhône‐Alpes… dans la continuité de la majorité précédente. En 2020 et les années précédentes, Habicoop avait bénéficié de subventions de fonctionnement comprises entre 7000 et 8000 euros. A noter qu’en 2021, le Grand Lyon a par ailleurs soutenu, via une subvention de 5000 euros, la fédération Habicoop (qui agit à l’échelle nationale) pour expérimenter un programme d’évolution de copropriétés fragiles vers de l’habitat participatif.
Immobilier : antidote à la spéculation, l’habitat coopératif peine à décoller
Augmenter de 20 agents les effectifs de la police municipale
A l’été 2022, marqué par une passe d’armes entre Grégory Doucet et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la sécurité, la ville de Lyon a communiqué sur l’objectif de 365 agents de police. Objectif qu’elle souhaite atteindre d’ici à la fin du mandat, en 2026. Sauf que… En juillet 2022, la collectivité ne recensait que 287 policiers. Comme le notait alors 20 Minutes, les 53 recrues enregistrées depuis l’élection des écologistes en 2020 ne compensait pas les départs au sein de la « PM ».
Introduire les logiciels libres dans les services publics
Lors du conseil municipal du 7 juillet 2022, la ville de Lyon s’est fixée comme objectif de sortir de sa dépendance à Microsoft en basculant, d’ici à 2026, 80% de son système informatique en « bureautique libre ».
Développer des télécabines
Bruno Bernard inaugurera‐t‐il, malgré tout, des télécabines au cours de son mandat ? Un vague projet de ligne câblée a été évoqué par son vice‐président Jean‐Charles Kohlhaas entre Vaise et la colline de la Croix‐Rousse. Mais, en l’état, rien n’indique qu’il puisse aboutir d’ici à 2026.
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Construire le « tramway‐rocade » T8 pour relier Saint‐Fons, Vénissieux, Bron et Vaulx‐en‐Velin
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Nouveaux tramways lyonnais : le dessous des rails
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Construire le tramway T7 entre Vaulx‐en‐Velin et la Part‐Dieu et Bellecour
Lyon, Villeurbanne et les villes qui le souhaitent deviendront des villes limitées à 30 km/h
Jusqu’à 140 km/h en Presqu’île : à Lyon, le mirage de la « ville à 30 km/h »
Mettre en place un budget participatif équivalent à 5% du budget d’investissement
Ses modalités ont été précisées lors du conseil municipal du 27 janvier 2022 [lire notre article de l’époque]. Principale limite à la nature participative de ce budget, la moitié de l’enveloppe, soit 25 millions d’euros, sera fléchée sur des projets déjà programmés.
Appliquer la réglementation Airbnb (120 jours de location maximum par an)
Grand Lyon : face aux multiples abus, une « police du logement » encore très artisanale
Durcissement des règles Airbnb à Lyon : grandes annonces, effets limités
Vélos, ZFE, gros sous et « brigade logement » au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Cimetières, finances, cours d’école et food trucks au menu du conseil municipal de Lyon
Face à l’ogre Airbnb, des écologistes lyonnais bien timides
Lutter contre l’habitat indigne
Lors du conseil métropolitain du 24 janvier 2022, le Grand Lyon a voté la constitution d’une « Équipe métropolitaine de l’habitat (EMHA) ». Dotée de cinq agents, elle aura entre autres missions la lutte contre l’habitat indigne (voir la délibération n°2022–0931).
Multiplier par dix le stationnement sécurisé pour les vélos
Taxe des ordures en hausse, parking relais et œdicnèmes criards au menu du conseil du Grand Lyon
Le grand chamboule‐tout des parkings du Grand Lyon
Logements étudiants, pont de Neuville et piles à hydrogène au menu du conseil métropolitain du Grand Lyon
Vélos, ZFE, gros sous et « brigade logement » au menu du prochain conseil métropolitain du Grand Lyon
Vélo : le « Réseau express » des écologistes permettra‐t‐il à Lyon de rattraper Strasbourg ou Grenoble ?
Multiplier par 4 le nombre d’arceaux pour vélos
Subventionner la végétalisation d’espaces privés
Vidéosurveillance, tram de l’Ouest et Arménie au menu du prochain conseil de la métropole de Lyon
Logements étudiants, pont de Neuville et piles à hydrogène au menu du conseil métropolitain du Grand Lyon
300 000 arbres à planter dans le Grand Lyon : il n’y aura pas d’ombre pour tout le monde
« Forêts urbaines » : les écologistes lyonnais élaguent leurs promesses
Lutter contre le non‐recours au droit d’accès aux aides sociales
Mettre en place une subvention de 500 euros pour l’achat d’un vélo à assistance électrique
Créer d’un nouveau service de location de vélo longue durée
Mettre en place un Schéma de promotion des achats responsables pour « une commande publique verte »
A l’échelle du mandat, le total des achats de la ville est estimé à 1 milliard d’euros. Ce Spaser remplace un précédent « schéma de promotion des achats responsables » adopté, en 2016, par la précédente majorité.
De son côté, la métropole de Lyon a voté, en janvier 2021, la mise en place d’un Schéma de promotion des achats responsables (Spar) – délibération n° 2021–0375. D’après la collectivité de Bruno Bernard, les marchés publics du Grand Lyon pèsent 600 millions d’euros par an, sans compter les 500 millions d’euros de dépenses via des contrats de délégation de service public ou de concession.
Adhérer à la Gonette afin de rémunérer avec cette monnaie locale les élus et volontaires à hauteur de 5%
Cette promesse était un engagement auprès du Pacte pour la transition.
Gonette, cirque, chauffage urbain et moutons au menu du prochain conseil du Grand Lyon
Monnaie locale : pour que les collectivités lyonnaises utilisent la Gonette
Gonettes, SoNantes, Sol‐Violette et les autres : les dilemmes des monnaies locales
Refonder les conseils de quartier comme les conseils citoyens avec un tirage au sort et en incluant les résidents étrangers
Financer la conversion bio de 350 exploitations agricoles
Elaborer un plan d’acquisition de nouvelles terres agricoles
Sanctuariser des espaces agricoles existants grâce aux outils d’urbanisme (PLU‑H…)
Labeliser le nouveau cimetière de la Guillotière en refuge pour les animaux
Valoriser la filière textile
Consulter la population sur une diminition du nombre de jours maximum de location Airbnb
Equiper gratuitement 10 000 jeunes en vélo
Instaurer la gratuité des terrasses pour surmonter la crise du Covid‐19
Réorienter le projet Part‐Dieu en faveur du logement et des équipements publics
Proposer un abonnement mensuel aux transports en commun de 10 euros pour les chômeurs, contrats aidés et personnes en situation de handicap
Instaurer la gratuité des transports en commun pour les faibles revenus
L’abonnement solidaire gratuit pour les personnes disposant des plus faibles ressources (bénéficiaires du RSA, de l’allocation adulte handicapé, de l’allocation de solidarité personnes âgées, etc.)
→ Environ 130 000 personnes pourraient bénéficier de la gratuité. pic.twitter.com/XjLz0VxNBm
— SYTRAL (@SYTRAL_RHONE) November 23, 2020
En parallèle, un abonnement à 10 euros a lui aussi été instauré en début d’année 2021, réservé aux faibles de revenus : les allocataires de Pôle emploi non‐imposables, les élèves boursiers, les demandeurs d’emploi de moins de 24 ans et les personnes non‐imposables âgées de 65 ans et plus. Soit, potentiellement, 70 000 personnes, d’après le Grand Lyon. Le Sytral estime le coût de ces deux nouveaux abonnements entre 10 et 12 millions d’euros par an.
La gratuité ne s’appliquant que pour une part des faibles revenus, nous avons considéré, dans le cadre de l’évaluation Radar, que la promesse formulée pendant la campagne électorale de Bruno Bernard n’était qu’en partie appliquée.
Mettre en place une délégation métropolitaine dédiée à la santé et à l’environnement
Voter un budget « sensible au genre »
Créer un RSA jeune pour les 18–25 ans
Lors du débat d’orientation budgétaire, en décembre 2020, la collectivité a prévu d’allouer 10 millions d’euros, pour l’année 2021, à ce RSA spécial moins de 25 ans. Le dispositif doit faire l’objet d’un vote lors d’un conseil métropolitain en mars 2021 pour de premiers versements en juin. D’après les estimations de la Métropole, 2000 jeunes sont potentiellement concernés.
Mettre en place un fonds de soutien à la culture de 4 millions d’euros
Adhérer au GIP Cafés Cultures
Piétoniser et créer des zones limitées à 20km/h aux abords des écoles
[caption id=« attachment_142471 » align=« aligncenter » width=« 1024 »] Les abords de l’école Gilbert Dru, dans le 7e arrondissement de Lyon, « piétonnisés » par la ville de Lyon, à la rentrée 2020. Photo : N.Barriquand/Mediacités.[/caption]
Foire aux questions
Pourquoi les journalistes de Mediacités contrôlent‐ils les promesses de Bruno Bernard et Grégory Doucet ?
Nous nous sommes donc donné pour mission de vérifier si le maire de Lyon et le président du Grand Lyon allaient tenir leurs engagements. Nous suivrons plus particulièrement ce que nous avons appelé les “promesses phares”, celles qui concernent les dossiers clés de leur mandat 2020–2026.
D’où viennent les « promesses » vérifiées par Mediacités ?
Pour que vous puissiez facilement naviguer dans les promesses, nous les avons classées dans 14 thématiques (“Éducation et jeunesse”, “Urbanisme”, etc.). Nous avons préféré utiliser des termes neutres plutôt que les catégories présentes dans le programme des écologistes (exemple : “Se déplacer mieux pour polluer moins”).
À quoi correspondent les verdicts de chaque promesse ?
Nous avons défini six verdicts possibles pour chaque promesse de campagne :
Comment puis‐je aider Mediacités à vérifier les promesses ?
C’est là que vous intervenez : pour chaque promesse, vous pouvez nous suggérer de mettre à jour notre verdict. Si vous avez eu vent d’une information (confidentielle ou non) ou que vous pensez que notre verdict n’est plus à jour, cliquez sur une promesse et écrivez‐nous dans le formulaire intitulé “Vous avez une information à nous partager sur cette promesse ?”, au bas du volet latéral. Nous ne pouvons pas vous garantir de répondre à tous vos messages, mais nous faisons la promesse – et elle sera tenue ! – que chacun de vos messages sera lu attentivement.