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Les promesses phares de Johanna Rolland
Nos journalistes suivent les engagements de la Mairie et de la Métropole de Nantes sur certains dossiers clés. Ce travail de suivi va durer jusqu’en 2026. Et nous avons besoin de vous : alertez‐nous si vous disposez d’une information au sujet de l’une de ces promesses.
Un « centre d’action climatique et citoyen », voilà un nom bien pompeux pour la réalisation finalement mise en place. Johanna Rolland et son équipe soutiennent timidement le projet à visée sociale et culturelle de la Maison du peuple et de la Base d’action sociale et écologiste, en leur prêtant un local de 100 mètres carrés dans l’ancien Creps, situé à Doulon. Les militants de la Base d’action sociale occupent les lieux à la place des francs‐maçons du Grand Orient qui devaient s’installer dans cette partie du bâtiment du Creps.
L’idée n’est pas nouvelle. Une première Charte de l’arbre a été établie en 2006, pendant le mandat de Jean‐Marc Ayrault. Son plan d’action reposait sur la protection, la diversification, l’augmentation et la répartition de la forêt urbaine et périurbaine nantaise. Une nouvelle Charte de l’arbre a été adoptée lors du conseil métropolitain d’avril 2024. Elle définit l’arbre comme composant essentiel du paysage urbain. Pour ce qui est du site internet, pas de site à proprement parlé, mais un onglet sur le site des espaces verts de la Ville avec un outil de dénombrement et de cartographie des arbres et arbustes plantés depuis la saison 2021.
Trouver des produits locaux à votre porte, c’était la promesse de Johanna Rolland. À l’heure actuelle, seuls quelques points de vente en circuit court sont répertoriés à Nantes par l’association UFC‐Que Choisir. En avril 2023, le Vieux‐Doulon, le Petit‐Port, les Dervallières, par exemple, n’ont toujours pas de point de vente en circuit court. Si l’association VRAC, qui permet l’achat de denrées en commun et à prix réduit, est présente sur la municipalité, son action s’inscrit dans une autre promesse faite par Johanna Rolland et son équipe. L’objectif n’est pas encore atteint, mais pas inatteignable.
Pratiquement, il s’agit de deux lignes de tramway et d’une ligne de busway. Les travaux vont bientôt être engagés, notamment avec la fermeture du pont Anne de Bretagne pour aménager le passage des nouvelles lignes. Malgré tout, la fin des travaux est prévue pour 2027. Une promesse en cours, qui ne sera pas terminée pour la fin du mandat.
Cette transformation urbaine est l’une des promesses phares du mandat de Johanna Rolland. Les travaux de cet ambitieux projet démarreront en 2024, avec la végétalisation de la rive nord. Parmi les modifications attendues, 4 hectares d’espaces verts et 650 arbres supplémentaires (pour un total de 1 000) doivent sortir de terre. La fin du chantier est prévue pour 2028. C’est à cette date que les habitants pourront évaluer cette promesse d’une “grande place nature nantaise”.
La Ville évoque 1 500 “bébés chênes” plantés en 2023 et 5 000 prévus pour l’hiver 2024, pour un total de 6 500 arbres plantés à l’aube de 2025. Une promesse qui commence à se réaliser, mais reste bien loin du quota final annoncé. À ce rythme, les 25 000 arbres promis ne seront jamais plantés en 2026.
Pour favoriser un accès aux soins équitable, Johanna Rolland et son équipe s’engagent à accompagner la création de centres de santé publics ou associatifs, sans préciser d’objectifs chiffrés. Deux projets ont été mis en place. Le centre du Breil a ouvert ses portes en octobre 2023, tandis que celui de la Bottière est annoncé pour l’année 2024. Deux sur l’ensemble de la Ville. Peut encore mieux faire.
La construction du futur QHU (Quartier hospitalier universitaire) a débuté à l’aube de l’année 2022. Jean Castex, Premier ministre à ce moment‐là, a fait le déplacement pour poser la première pierre symbolique. Depuis, les travaux continuent. Le quartier de la santé, situé sur l’île de Nantes, contiendra un pôle d’enseignement, un institut de recherche en santé, et une station S rassemblant les innovateurs en santé. Nantes Métropole participe au financement de ce projet d’envergure dont l’ouverture est prévue pour 2027.
Cette fois encore, la promesse – plutôt – vague tient moins pour elle même que pour ce qu’elle permettra d’observer : la politique de la municipalité en matière de sécurité. Thème majeur de la campagne électorale, le sujet est aussi celui du début de mandature. Au point de conduire le socialiste Pascal Bolo, fraîchement nommé adjoint à la sécurité, à affirmer qu’on « ne pouvait plus sortir tranquillement le soir à Nantes ». Une remarque qui a immédiatement fait bondir les alliés écolos de la maire PS, prémisses de longs et vifs débats sur la question dans les six années à venir. Au delà de sa formulation initiale, le suivi de cette promesse sera aussi l’occasion de s’intéresser globalement aux mesures prises en matière de sécurité et de prévention de la délinquance : de l’augmentation des effectifs de la police municipale à ceux des caméras de surveillance, en passant par la « création d’un programme de mentorat pour les jeunes primo‐délinquants ».
Une chose est certaine : cette promesse sera probablement parmi celle les plus difficiles à évaluer. Parce que le concept de « ville non sexiste » reste encore un peu flou. Ce qui rend la comparaison avec d’autres villes françaises d’autant plus difficile. Reste néanmoins plusieurs engagements plus ou moins concrets à étudier de près : celui d’améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux, des cours d’école aux lieux de travail, de lutter contre les violences faites aux femmes ou encore d’améliorer leur visibilité dans les actions de la collectivité.
Parmi les compétences de la mairie de Nantes, l’Éducation et la petite enfance font probablement partie des plus importantes. Parce qu’elles influent profondément sur le quotidien d’une bonne part des habitants, bien sûr. Mais aussi parce que ces deux services pèsent un poids conséquent dans les finances de la ville : plus de 123 millions d’euros en 2019, soit environ un tiers des dépenses de fonctionnement, loin devant la sécurité, par exemple (24,2 millions d’euros). Une bonne raison de s’intéresser de près à la question des équipements à destination des jeunes. Et notamment aux crèches, où Nantes souffre d’un léger retard (23,1 crèches pour 100 000 habitants, en 2018, soit légèrement en dessous de la moyenne des onze plus grosses villes françaises – 26,3 pour 100 000).
Crise du logement, flambée des prix de l’immobilier, étalement urbain… Depuis plusieurs années, les Nantais paient le prix – amer – du regain d’attractivité de leur ville. Face au phénomène, les trois candidates présentes au second tour des dernières élections municipales étaient toutes d’accord : en plus de rénover des milliers de logements, il faut en construire de nouveaux. Dans son programme, Johanna Rolland prévoyait ainsi la construction de 5000 nouveaux logements sociaux, ainsi que – « pour les classes moyennes et à prix maîtrisés » – celle de 3000 logements en accession à la propriété et de 2000 autres en location. Des orientations un peu supérieures à ce qui a été observé lors du précédent mandat, mais conforme aux orientations du plan local d’urbanisme métropolitain (Plum). Voté en avril 2019, ce dernier prévoyait notamment un objectif de construction de 3000 à 3100 logements par an, tous parcs confondus.
Explorer toutes les promesses
Dans son programme pour les élections municipales de juin 2020, Johanna Rolland a multiplié les promesses. Nous en avons recensé 425 au total. Aidez nos journalistes à vérifier si ces engagements sont tenus.
Création de locaux vélos/trottinettes sécurisés dans les écoles et les équipements publics
Création de locaux vélos fonctionnels dans les immeubles (étude)
Atteindre 7 000 places de stationnement vélo
Débat sur la création d’un service public de l’énergie et de ses missions
Création de 50 kilomètres du réseau express vélo (Vélopolitain) d’ici la fin du mandat
Quadruplement de la pratique de la bicyclette à Nantes
À Nantes, la situation des cyclistes stagne
Plus de vélo mais moins de tram et autant de voiture… l’évolution en trompe l’œil des déplacements des Nantais
Deux fois plus de cyclistes sur certaines pistes : avec la crise sanitaire, les Nantais pédalent
Développer une filière bois en collaboration avec les territoires ruraux de Loire‐Atlantique
Inclusion systématique d’une part d’autoconsommation pour les bâtiments municipaux et métropolitains construits ou rénovés
Accompagnement des projets citoyens de production d’énergies renouvelables
Objectif d’une métropole consommant 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050
Multiplication par 5 de la production photovoltaïque locale (au moins 60 hectares de panneaux d’ici 2026 et soutien aux installations individuelles)
Développement de la flotte de véhicules propres en autopartage
Etude du passage de la ligne 10 en Chronobus
Création de voies dédiées aux transports collectifs et au covoiturage sur les pénétrantes
Passer la ville de Nantes en zone 30, en dehors de certains axes accueillant des transports en commun
Limiter la présence de la voiture en centre‐ville
Pistes cyclables reliées aux écoles, collèges et lycées
Priorité aux vélos et piétons aux abords des écoles à l’heure des entrées et sorties
500 km de rues en zone piétonne, zone 30 ou zone mixte contre 250 en 2020
Extension de la Zone à Trafic Limité dans le centre‐ville
Requalifiquation des boulevards du XIXe (Poilus, Anglais) avec une place renforcée pour le vélo
Utilisation de matériaux naturels (ex : liège) pour tout nouveau terrain de sport
Un espace comestible (légumes, fruits) dans tous les espaces publics et les projets d’aménagement
Cantines « zéro plastique » au plus tard en décembre 2021
Elargissement de l’espace piétonnier dans les lieux à forte fréquentation piétonne et dans les quartiers
Des aménagements ont ensuite été réalisés autour de la place du commerce, sur le quai de Versailles et le sud de l’Hôtel de ville. Les travaux du secteur Cathédrale sud, quant à eux, sont planifiés pour 2025. Des piétonnisations temporaires sont également mises en place l’été, soit pendant la journée, soit en soirée. Si la Ville se concentre sur le centre‐ville pour cette promesse, il faudrait veiller à ne pas oublier le reste de Nantes.
Bornes de recharge électrique dans tous les parkings, P+R et aires de covoiturage
Création de 340 places de stationnement pour la nouvelle gare
Création de 3 000 places de stationnement dans les parkings‐relais et aires de covoiturage
À Nantes, moins de parkings pour plus de piétons
Coordination du réseau TAN avec les autres réseaux de transport (cars, TER, etc.)
Transformations d’au moins 10 stations de tram / busway en « stations mobilités » (vélos, trottinettes, etc.)
Renforcement des fréquences du réseau TAN (soirs, week‐ends et vacances scolaires)
Baisse de 20% du prix de tous les abonnements Tan
Zéro chaudière fioul d’ici 2030
Amélioration du dispositif « Mon Projet Rénov »
Réhabilitation énergétique à coût zéro pour les ménages modestes
Plan de rénovation énergétique de 5000 logements par an (niveau BBC)
Politique de subventions incitant à la féminisation du sport (tous niveaux)
Equité dans le soutien aux clubs sportifs de haut niveau
Soutien aux initiatives pour valoriser l’histoire et la mémoire du FC Nantes
Soutien financier aux associations sportives valorisant la mixité femme‐homme
Développement de l’animation sportive à destination des pratiques handisport
Création de deux gymnases sur l’Île de Nantes et à Zola
Réaménagement de la piscine Gloriette avec un bassin plein air ouvert sur la Loire
Ouverture d’équipements en accès libre le dimanche pour les familles
Limiter l’usage des souffleurs de feuilles
Concertation avec les acteurs du commerce pour supprimer les terrasses chauffées
Création d’une journée annuelle dans les quartiers pour récupérer les encombrants
Renforcement de la collecte à domicile des encombrants et suppression des points d’apport volontaire d’ici 2023
Pour ce qui est des points d’apport volontaire (PAV), une précision doit être faite. Il existe deux types de PAV, les classiques et les spéciaux biodéchets. Pourtant, après avoir été sollicitée sur cette question, la municipalité évoque la suppression des zones de dépôt d’encombrants, qui sont encore différentes de celles citées précédemment. Une réponse qui laisse perplexe puisque c’est bien la suppression des PAV qui a été promise par Johanna Rolland. Au total, depuis 2020, huit zones de dépôt d’encombrants ont été retirées à Nantes Nord, la Bottière et au Clos Taureau, et dix sont à venir à Nantes Nord et Bellevue. Pourtant, aucune action n’a été menée concernant les PAV, comme indiqué dans la promesse.
Création de locaux de pré‐tri dans les quartiers populaires
Actuellement, la Ville déclare avoir soumis ce dispositif, toujours en fonctionnement, à évaluation pour développer un système plus adapté. Malgré tout, aucuns nouveaux locaux ne sont visibles pour l’instant dans les quartiers populaires. Promesse à suivre.
Application renforcée de la Charte contre les perturbateurs endocriniens
Rappelons qu’en 2019, la Ville de Nantes a signé et adhéré à la charte “Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens”. Cette signature engage la municipalité à interdire l’usage des produits phytosanitaires et biocides, à réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens et à favoriser l’information. Depuis, un plan d’action 2021–2023, élaboré et approuvé, serait appliqué à différentes politiques publiques.
Moratoire sur la 5G jusqu’à la fin du débat public ouvert sur son utilité et ses conséquences sanitaires
Le moratoire promis par Johanna Rolland a bel et bien eu lieu entre 2020 et 2021, il faut l’accorder à la municipalité. Malgré tout, on peut se demander quelle aura été l’utilité de ce dispositif. S’il a été respecté par les opérateurs jusqu’au débat public organisé par la Ville en 2021, le déploiement des antennes 5G a été annoncé directement à sa suite par SFR et Orange.
Coopération renforcée avec les territoires voisins pour la protection de l’eau
En ce qui concerne l’aspect coopératif, Nantes et Le Pellerin ont adhéré à la charte “Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens”. Une démarche de protection de l’eau est donc engagée par la Ville de Nantes, mais la coopération renforcée n’est pas encore au rendez‐vous.
Accessibilité de Nantes Atlantique en transport collectif et pistes cyclables
Le choix a également été fait d’un scénario partagé entre les collectivités et l’État pour mieux relier par les transports en commun l’ensemble du secteur aéroportuaire à Nantes.
Pour ce qui est des voies cyclables reliant l’aéroport à la municipalité, rien n’a été annoncé pour le moment. Et depuis 2020, aucune avancée sur cette partie de la promesse. Une piste à suivre pour pouvoir parler de promesse appliquée.
Maîtrise des nuisances sonores de Nantes‐Atlantique
Fin février 2023, plus de 200 procès‐verbaux ont été établis concernant des violations du couvre‐feu. La Ville rapporte également que les maires de la Métropole demandent à l’État d’aborder le fonds de compensation, de revoir ses critères d’attribution et le calendrier de versement des aides pour l’insonorisation des logements. Aucun plafonnement du trafic aérien n’est envisagé à ce jour pour limiter les nuisances. Une promesse en cours, donc.
Une zone de droit à la déconnexion dans chaque quartier (étude)
Création du CACC (Centre d’action climatique et citoyen) indépendant et auto‐géré
Les militants de la Base d’action sociale occupent les lieux à la place des francs‐maçons du Grand Orient qui devaient s’installer dans cette partie du bâtiment du Creps.
Évaluation de l’impact santé environnement‐climat et social des politiques publiques et des grands projets en amont des décisions
Depuis 2023, la Ville et la Métropole se sont également engagées dans une analyse de l’impact environnemental de toutes les dépenses. L’année suivante, les résultats de cette recherche soulignent que 60% des dépenses de la Ville sont favorables pour la lutte contre le changement climatique. Une évaluation est bien mise en œuvre, la promesse est tenue.
Gratuité des transports en commun les jours de pics de pollution
En avril 2024, Naolib confirme qu’aucune disposition n’a été mise en place dans ce sens par la municipalité. Exemple : le 7 septembre 2023, la préfecture a lancé une procédure d’alerte pour les particules PM10. Ce jour‐là, les transports publics n’étaient pas gratuits.
Une promesse qui se fait attendre, mais qui a encore le temps d’être déployée avant 2026.
Circulation interdite pour les voitures non‐professionnelles les jours de pics de pollution
Mise en place d’une démarche de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) pour anticiper les mutations économiques liées à la transition écologique
Renforcement des aides directes à l’installation d’agriculteurs bio
Appui à la transition des agriculteurs vers le bio
Renforcement des services pour adapter le territoire au changement climatique
Créer 30 hectares de toits et murs végétalisés, publics et privés
En 2023, ce sont 800 mètres carrés supplémentaires de toiture et façades qui sont posés sur le site de La Loco. D’autres chantiers sont prévus durant les deux prochaines années de mandat, avec le complexe sportif de Bellevue par exemple, pour un total de 646 mètres carrés ajoutés d’ici 2026. Malgré ces initiatives de végétalisation de toits et de murs, les 30 hectares annoncés ne seront probablement pas atteints avant la fin du mandat.
Mettre en place un schéma directeur de l’arbre et du végétal à l’échelle métropolitaine
Une décennie après, Nantes est‐elle digne de son titre de « Capitale verte européenne » ?
Coconstruire une Charte de l’arbre en ville et un site internet dédié à l’arbre
Une nouvelle Charte de l’arbre a été adoptée lors du conseil métropolitain d’avril 2024. Elle définit l’arbre comme composant essentiel du paysage urbain.
Pour ce qui est du site internet, pas de site à proprement parlé, mais un onglet sur le site des espaces verts de la Ville avec un outil de dénombrement et de cartographie des arbres et arbustes plantés depuis la saison 2021.
Possibilité donnée aux habitants de déposer une demande d’enlèvement du bitume
Pour cela, les Nantais(es) peuvent faire appel au dispositif municipal “Ma rue est un jardin”. La seule contrepartie : les habitants demandeurs doivent ensuite s’occuper de l’espace débitumé. Pourtant, ce dispositif date de 2017. Si la promesse a bien été respectée, c’était lors du précédent mandat de Johanna Rolland.
Organisation des chantiers participatifs de débitumage
Au début de l’année 2023, moins d’un hectare et demi de bitume avait été retiré. Une avancée importante sur le projet a été réalisée en 2023, trois hectares, pour un total de 4,5 hectares renaturalisés entre le début du mandat et avril 2024. Une promesse qui avance.
Débitumer tout en bétonnant… l’ambivalence de Nantes sur la nature en ville
Généraliser la réalisation de jardins partagés dans chaque projet d’aménagement
À la rentrée 2022, la Ville de Nantes a mis à disposition des habitants 40 jardins partagés, répartis à travers les différents quartiers de la ville. Si c’est une avancée certaine en matière d’accès à une nourriture saine et équilibrée, cela ne garantit pas que ces projets vont se généraliser, jusqu’à être majoritairement intégrés dans les aménagements futurs. D’ailleurs, la municipalité le précise : la réalisation n’est pas systématique et dépend de la concertation avec les riverains et les habitants. Ces derniers doivent prendre l’initiative de porter ces projets de jardins partagés, un facteur aléatoire qui contraint la généralisation promise. Bref, cette promesse repose sur la mobilisation des habitants à réellement entretenir ces jardins partagés.
Soutien au développement des AMAP et groupements d’achat de produits alimentaires dans les quartiers prioritaires
Le soutien de la Ville se limite au second aspect de cette promesse. Elle porte sur les groupements d’achat de produits alimentaires dans les quartiers prioritaires. Dans cet objectif, l’association VRAC (Vers un réseau d’achat commun), qui lutte pour la justice alimentaire et sociale et dont la Ville est partenaire, s’est implantée dans 7 des 11 quartiers nantais. Ces épiceries solidaires permettent d’acheter des produits jusqu’à moins 50% du prix coûtant, en fonction de certains critères sociaux.
Mettre à l’étude la répartition de la cuisine centrale sur plusieurs sites
Pour pouvoir atteindre certains de leurs objectifs, Johanna Rolland et son équipe doivent repenser la structure de la cuisine centrale qui prépare quotidiennement les repas des élèves de Nantes. Gestion, proximité, place, la cuisine centrale doit être éclatée. Pour le moment, aucune étude n’a été présentée pour une répartition de la cuisine centrale sur plusieurs sites.
100% de repas « faits maison » dans les cantines scolaires et dans les crèches
Nantes a décidé de s’appuyer sur le référentiel « En cuisine » d’Ecocert, une société qui conseille, forme et certifie les professionnels de l’alimentaire. Il comporte trois niveaux de certification et s’appuie sur quatre champs d’action : plus bio, plus local, plus sain, et plus durable. En prenant cela en compte, la Ville a effectivement entamé son ascension vers le 100%, certaines promesses de campagne en témoignent.
Malgré tout, le score parfait est encore loin. La cuisine centrale prépare une partie des repas, mais le manque d’espace empêche de tout y préparer. L’autre partie arrive donc déjà cuisinée. Une promesse engagée, qui dépend notamment du projet de répartir la cuisine centrale sur plusieurs sites – une autre promesse de campagne.
Installation de nouvelles caméras de surveillance dans les 11 quartiers nantais
Vidéosurveillance : après avoir tardé à s’y mettre, Nantes est l’une des villes qui installe le plus de caméras depuis 2019
Sécurité à Nantes : plus de policiers, plus de caméras et plus de divisions
#TousSurveillés : À Nantes, la vidéosurveillance flirte avec les limites de la légalité
Au moins un point de vente alimentaire en circuit‐court dans chaque quartier
Réalisation d’une étude d’opportunité pour la réalisation d’un métro
Création de 2 000 places de stationnement pour le nouveau CHU
Création d’un compte‐unique mobilité regroupant toutes les solutions de déplacements sur la ville
Développement de covoit’Tan et d’une flotte de véhicules propres en autopartage
Création d’axes réservés au covoiturage et aux transports collectifs sur les pénétrantes
Création de nouvelles lignes de transports collectifs pour relier directement les quartiers et sortir du modèle en étoile
Lancement de la dernière étape de la connexion des lignes 1 et 2
Création de 3 nouvelles lignes de tramway
Tramways, bruit, déchetteries et agriculture au menu du conseil métropolitain de Nantes Métropole
20 millions d’euros pour les nouveaux trams : le petit cadeau de l’État qui satisfait Nantes Métropole
Symboles du « tout pour Nantes », les futures lignes de tram font râler dans la métropole
Ouverture d’un débat sur l’extension de la gratuité aux moins de 26 ans
Gratuité des transports en commun le week‐end
La Métropole de Nantes adopte la gratuité des transports le week‐end
Application des principes de l’économie circulaire
Soutien et valorisation du handisport et du sport adapté
Soutenir les initiatives pour un actionnariat populaire dans le football professionnel
Maintien de places à des tarifs accessibles à La Beaujoire
Modernisation de La Beaujoire en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et des JO 2024
Accompagnement du développement de l’école de football, du centre de formation et de la section féminine du FC Nantes
Création d’un dispositif municipal de sport‐santé (étude)
Ouverture d’un lieu expérimental dédié aux pratiques urbaines (skate, BMX, roller)
Création de 3 équipements sportifs (Doulon, Champ de Manoeuvre et GTurpin (étude))
Restructuration de 4/5 terrains de sport (dont la Roche‐Malakoff et Eraudière)
Rénovation de 5 gymnases (Serpette, Lebel, Longchamp, Breil et Marsauderies)
Création d’un nouvel équipement sportif à Bellevue
Création d’un grand équipement avec piscine olympique sur Pirmil‐les‐Isles
Création d’une nouvelle piscine à Marcel Saupin
Création d’un nouveau bassin couvert à la piscine des Dervallières
Création de 10 « parcours forme » dans les quartiers
Réduction forte de la publicité, de la publicité numérique et lumineuse
Développer des actions pour sensibiliser contre l’usage intensif des écrans
Ouverture dans le Bas Chantenay d’un espace dédié aux luttes climatiques et sociales
Nomination d’un élu à la « Prospective climatique et implication citoyenne »
Plan‐guide pour répondre aux crises à venir, notamment les inondations
Révision du volet « adaptation au changement climatique » du PCAET
Ouvrir à tous la Forêt de la Prairie de Mauves et préserver la Prairie Natura 2000
Transformer le pont Anne‐de‐Bretagne en un pont belvédère/jardin
Transformer la place de la Petite‐Hollande en grande place nature nantaise
Généraliser les actions participatives de végétalisation
Planter 25 000 arbres et arbustes, reconstituer les forêts urbaines
Plan « Pleine terre » pour végétaliser la ville
Préserver les arbres anciens, arbustes et haies
Travaux du périph” de Nantes : un massacre écologique porte de Gesvres
Un îlot de fraîcheur dans chaque crèche, école, centre de loisirs, EHPAD (150 au total)
Création d’une Maison des soins palliatifs pour soutenir les malades et leurs proches
Soins palliatifs : la Ville de Nantes soutient financièrement la Maison de Nicodème
Ouverture des maisons de santé de Bellevue et Nantes Nord en 2021 et 2022
Bout des Landes à Nantes : après la réhabilitation, les renoncements des pouvoirs publics
Une maison de santé mobile et des médiateurs santé dans chaque quartier
Accompagner la création de centres de santé pluri‐professionnels publics ou associatifs
Accompagner l’implantation du futur CHU
Mué en emblème national, le futur CHU de Nantes devient « irrémédiable » selon Jean Castex
Transfert du CHU de Nantes : la convention citoyenne fait part de ses doutes et de son inquiétude
Les opposants au transfert du CHU de Nantes réclament une « pause »
Installer des fontaines à eau potable dans les rues
Créer 100 nouvelles parcelles de jardins familiaux et collectifs
Création d’une coopérative alimentaire (SCIC) pour organiser la distribution en circuit‐court
Créer une délégation municipale et une vice‐présidence à la transition alimentaire
Un menu végétarien quotidien dans les cantines
Repas végétariens dans les cantines : Nantes dans la moyenne des villes françaises
75% de produits bios et locaux dans les cantines avant la fin du mandat
Création d’une salle associative aux Collines du Cens
Organisation d’Assises de la lutte contre les violences faites aux femmes
Création d’une « Maison des Adieux » pour des funérailles laïques et républicaines
Création du poste de Déontologue de la ville
Les dessous du départ de l’ex-déontologue de la Ville et de la Métropole de Nantes
À mi‐mandat, le bilan contrasté de Johanna Rolland sur l’éthique et la transparence
Huit mois après son arrivée, Nantes perd son déontologue
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1% du budget de Nantes Métropole pour la mise à l’abri des personnes à la rue et en grande précarité
Concrètement, ce sont les communes qui solliciteront la Métropole afin d’en bénéficier pour financer leur projets permettant d’apporter une solution d’hébergement aux sans‐abris. Nantes Métropole les financera à hauteur de 85 % du coût total pour une durée maximale de trois ans, renouvelable une fois. Les projets devront néanmoins s’inscrire dans un cadre précis : ils devront comprendre un accueil temporaire dans des locaux à reconstruire ou à rénover, prévoir un accompagnement social individuel vers un logement durable et les personnes hébergées devront pouvoir y demeurer au moins trois mois.
En 2019, l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) estimait que la Métropole comptait environ 300 sans‐abris sur son territoire.
Passer de 1 à 2 repas végétariens par semaine pour tous les enfants
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Lancement de l’ambition « Territoire zéro‐chômeur »
La Ville de Nantes adhère au projet « territoire zéro chômeurs de longue durée »
Gratuité des bibliothèques municipales
Les emprunts dans les bibliothèques nantaises bientôt gratuits
Ordre du jour du Conseil Municipal rendu public et lisible 10 jours avant sa tenue
Elaboration d’une stratégie foncière partagée avec les intercommunalités du 44
Agence foncière : le bras d’honneur de Nantes Métropole au reste de la Loire‐Atlantique
Arborer les couleurs bretonnes sur l’Hôtel de Ville
Création d’un droit d’interpellation citoyenne, une fois par an en Conseil municipal
Création d’une délégation d’élu dédiée à l’animal en ville
Mise en place d’une conférence départementale des intercommunalités, avec l’objectif de zéro artificialisation nette des terres en Loire‐Atlantique à horizon 2030
Réhabilitation de la grue noire
Livraison de la nouvelle Gare de Nantes en 2020
Privilégier le mode de déplacement les moins émetteurs en CO2 pour les déplacements des élus dans la ville
Création d’une commission éthique et transparence au sein du Conseil municipal
À mi‐mandat, le bilan contrasté de Johanna Rolland sur l’éthique et la transparence
Une ZFE au rabais, des instances éthiques désertées et des primes pour les policiers au menu du conseil métropolitain de Nantes
Les commissions d’éthique installées, bientôt un déontologue pour la ville et la métropole de Nantes
A Nantes, Johanna Rolland lance enfin le recrutement de son déontologue
Charte de déontologie des élus nantais : un progrès à l’épreuve des vieux réflexes partisans
Démocratie locale, transparence, moralisation : la feuille de route de Johanna Rolland
Ouverture de « la Libre Usine », nouvel espace de production, création et diffusion
Mise en place des « Journées du Matrimoine » pour valoriser l’œuvre des femmes nantaises
Construction d’une nouvelle maison de quartier à la Halvêque
Création d’une police métropolitaine des transports en commun avec 32 nouveaux agents
Conception et réaménagement de tous les espaces publics en intégrant la dimension « sécurité »
Une remarque qui a immédiatement fait bondir les alliés écolos de la maire PS, prémisses de longs et vifs débats sur la question dans les six années à venir. Au delà de sa formulation initiale, le suivi de cette promesse sera aussi l’occasion de s’intéresser globalement aux mesures prises en matière de sécurité et de prévention de la délinquance : de l’augmentation des effectifs de la police municipale à ceux des caméras de surveillance, en passant par la « création d’un programme de mentorat pour les jeunes primo‐délinquants ».
Comment ça marche ?
Pourquoi les journalistes de Mediacités contrôlent‐ils les promesses de Johanna Rolland ?
Nous nous sommes donc donné pour mission de vérifier si la maire et présidente de la métropole de Nantes va tenir ses engagements. Nous suivrons plus particulièrement ce que nous avons appelé les “promesses phares” de Johanna Rolland, celles qui concernent les dossiers clés de son mandat 2020–2026.
D’où viennent les « promesses » vérifiées par Mediacités ?
Pour que vous puissiez facilement naviguer dans les promesses, nous les avons classées dans 14 thématiques (“Éducation et jeunesse”, “Urbanisme”, etc.). Nous avons préféré utiliser des termes neutres plutôt que les catégories présentes dans le programme de Johanna Rolland (exemple : “Nantes la Justice écologique”).
À quoi correspondent les verdicts de chaque promesse ?
Nous avons défini six verdicts possibles pour chaque promesse de campagne :
Comment puis‐je aider Mediacités à vérifier les promesses ?
C’est là que vous intervenez : pour chaque promesse, vous pouvez nous suggérer de mettre à jour notre verdict. Si vous avez eu vent d’une information (confidentielle ou non) ou que vous pensez que notre verdict n’est plus à jour, cliquez sur une promesse et écrivez‐nous dans le formulaire intitulé “Vous avez une information à nous partager sur cette promesse ?”, au bas du volet latéral. Nous ne pouvons pas vous garantir de répondre à tous vos messages, mais nous faisons la promesse – et elle sera tenue ! – que chacun de vos messages sera lu attentivement.