[3/6] Pendant tout l’été, Mediacités brosse le portrait de Lille et de sa métropole à partir d’images satellite. Pour ce troisième épisode, nous vous emmenons faire du sport et visiter les sept golfs de la métropole européenne de Lille (MEL).
Prix exorbitants, cercles très fermés et difficiles à intégrer… Le golf peine à se défaire de son image de sport huppé en France. Une étiquette à laquelle n’échappent pas les clubs de notre métropole, parmi les pionnières de ce sport. Son premier terrain a en effet vu le jour en 1910, avant même la création de la Fédération française de golf (FFGolf). D’autres ont suivi depuis puisqu’on en compte sept aujourd’hui, soit plus que des agglomérations comme Nantes (quatre) ou Lyon (cinq), bien que cette dernière ait 150 000 habitants de plus.
S’ils sont nombreux, les golfs lillois ne jouent pas tous dans la même catégorie. Le golf de Bondues, le plus grand de la métropole avec 110 hectares, en est l’exemple parfait. Ses deux parcours de 18 trous sont presque exclusivement réservés à ses membres. Un joueur « visiteur » n’aura le droit d’y accéder que six fois. Mais devenir membre du club s’accompagne de conditions très strictes. La première : s’acquitter d’un coûteux abonnement annuel allant d’un minimum de 339 euros pour les plus jeunes à 1 930 euros. La deuxième : se faire introduire non pas par un mais par deux parrains. La ville de Bondues, dont le revenu médian par ménage avoisine les 33 000 euros, se situe largement au‐dessus de la médiane nationale, estimée à 21 250 euros. Son golf, presque englouti par les maisons qui l’entourent, fait entièrement partie du paysage urbain.