Lille vue du ciel : les centres commerciaux, ces mini‐villes champignons

Aushopping Faches Thumesnil 2
Le centre commercial Aushopping de Faches-Thumesnil, le long de l'autroute A1. Image : Google Earth

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Yves Adaken

[4/6] Pendant tout l’été, Mediacités brosse le portrait de Lille et de sa métropole à partir d’images satellite. Du premier centre commercial qui a servi de modèle à toute la France au dernier né qui suscite la polémique, nous vous proposons de survoler plus de 50 ans d’une révolution urbanistique et commerciale.

Douze. La métropole européenne de Lille (MEL) compte douze centres commerciaux sur son territoire. De grandes taches grises et blanches vues du ciel, correspondant à de vastes parkings de 2 000 à 4 000 places et à des structures commerciales de 40 000 à 80 000 mètres carrés (l’équivalent de 6 à 12 terrains de foot). En général, rien de très sophistiqué au niveau architectural : un ou plusieurs bâtiments assez plats et rectangulaires qui abritent l’hypermarché-locomotive, la galerie marchande et, éventuellement autour, des grandes enseignes spécialisées. Le tout situé en bordure d’une ville et à proximité d’une voie rapide, pour faciliter la venue en voiture, mode d’accès privilégié.

Un tel foisonnement de centres commerciaux dits « périphériques » n’a rien d’étonnant dans la région. C’est en effet sur une commune de la MEL, à Englos, que le premier du genre a été inauguré en France, le 27 mars 1969. Son nom ? Englos Les Géants. Tout un programme… Deux ans après avoir ouvert son premier hypermarché Auchan à Roncq, près de la frontière belge, Gérard Mulliez teste là un concept inspiré des malls américains. Il projetait à l’origine de n’acheter qu’une dizaine d’hectares en bordure de l’autoroute Lille‐Dunkerque pour héberger un nouvel hyper. Mais le propriétaire, un agriculteur, a exigé de céder l’ensemble de ses terres, soit une centaine d’hectares. Un achat forcé qu’il a fallu rentabiliser et qui s’est transformé en véritable jackpot.

Ces réserves foncières ont en effet permis d’héberger des enseignes spécialisées. Des enseignes le plus souvent créées… par des membres de la famille Mulliez. C’est ainsi que Decathlon, Flunch …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes