À Lille, c’est jour de conseil municipal extraordinaire ce vendredi 21 mars. Après vingt‐quatre ans au pouvoir, Martine Aubry passe la main. Il n’y a pas assez de chaises pour asseoir tout le monde dans le grand carré Pierre‐Mauroy de l’Hôtel de Ville. La future ex‐maire est assise au premier rang, entourée de son conjoint Jean‐Louis Brochen à sa gauche et de Damien Castelain, le président de la Métropole européenne de Lille, à sa droite. Il est 16 heures passées d’une minute quand le doyen des élus Jean‐Claude Menault, adjoint à la sécurité, ouvre la séance.
Dans la foule, on croise de tout. Des élus d’autres collectivités et d’anciens politiques sont venus seuls ou à plusieurs. L’écologiste Karima Delli et la socialiste Sarah Kerrich‐Bernard, conseillères régionales, sont présentes. Le sénateur PS Patrick Kanner s’est assis au premier rang. L’ancien leader de la droite Thierry Pauchet, qui avait appelé à voter pour Martine Aubry en 2020 pour « faire barrage aux écolos », a pris place aussi. Et parmi eux, des agents de la ville, badge autour du cou, des habitantes et des habitants.
Quelques‐uns ont laissé des mots chaleureux dans un livre d’or titré « Merci Madame le maire ». « Bonne retraite », « bravo », « bon vent Martine, merci pour tout »… « Vous êtes une VRAIE SOCIALISTE [écrit en majuscules dans le texte], « ma » Jean Jaurès », livre une salariée de la ville pendant vingt‐et‐un ans. « Vous avez fait venir le LOSC à la mairie de Lille, mes enfants vous aiment bien », témoigne une maman.
Trois candidats, puis deux, pour une élection sans suspense
De l’autre côté des portes du carré Pierre‐Mauroy, le président de séance Jean‐Claude Menault indique que les élus vont « maintenant procéder à l’élection du maire ». Il est 16h10. Dans ce conseil où chacun tient son rôle, il n’y a aucune place pour le suspense.
Trois candidatures sont présentées : celle du socialiste Arnaud Deslandes pour la majorité municipale,