À l’Ibis de Gerland, 130 sans‐abri dans l’attente

Depuis le confinement, l’État héberge dans cet hôtel plusieurs dizaines de familles, sans-papiers pour la majorité d’entre elles. Le site doit fermer à la fin du mois de juin, laissant, pour l'heure, nombre d'occupants dans l'expectative.

DSC_0071
A l'hôtel Ibis Budget de Gerland où ont été confinés 130 sans-abri. Photo : Elian Delacote.

« Hôtel fermé ». La pancarte suspendue au portail de l’Ibis de Gerland est trompeuse. Sur le parking, transformé en cour de récréation, quelques jouets abandonnés témoignent de la présence de nombreux enfants dans cet établissement situé en bordure du périphérique lyonnais. Ce dimanche 31 mai, quelques résidents profitent de la douceur printanière à l’ombre du bâtiment. Un peu plus loin, du linge sèche sur la palissade tandis qu’un groupe de femmes improvise un atelier de tresses africaines.

Depuis le 30 mars, deux semaines après le début du confinement, des familles sans‐abri de l’agglomération lyonnaise ont trouvé refuge à l’Ibis de Gerland. L’hôtel est loué par l’État dans le cadre d’un accord avec le groupe Accor. La mesure fait partie de l’effort sans précédent des pouvoirs publics pour héberger les SDF du Grand Lyon face à la pandémie du coronavirus [lire par ailleurs notre enquête : «Sans‐abri de Lyon : la parenthèse du confinement peut‐elle perdurer ? »]. Originaires d’Europe de l’Est, du Maghreb ou encore d’Afrique subsaharienne, ils sont environ 130 à vivre là.

« Vous savez ce qu’on va faire de nous ? », lance une jeune Albanaise, assise depuis plusieurs heures au « salon de coiffure africain ». « Ils vont nous mettre dans un endroit où on pourra se faire à manger », prophétise sa voisine mahoraise, qui espère échapper à la monotonie des plats en barquette livrés tous les jours. Pour l’instant, il est prévu que l’hébergement provisoire redevienne un …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Elian Delacote

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes