Et Jean‐Paul Bret sortit de sa retraite, en même temps que la sulfateuse. Le 12 mai dernier, l’historique maire socialiste de Villeurbanne – trois mandats, de 2001 à 2020 – a convié la presse dans une brasserie pour dire tout le mal qu’il pense de la candidature aux élections législatives de l’insoumis Gabriel Amard et de ceux qui s’y sont ralliées. Il récidive, le 31 mai, dans un pub de l’avenue Henri‐Barbusse où il apporte officiellement son soutien à Katia Buisson, en lice pour le Parti radical de gauche (PRG). « Cet homme, promené un peu partout en France par son beau‐père [Jean‐Luc Mélenchon], n’a pas grand‐chose à faire ici, tonne l’ancien patron de la ville. En nous envoyant ce candidat venu d’ailleurs, on méprise l’histoire de Villeurbanne, ses valeurs et sa vision. Pour moi, ça ne passe pas. »
Sur le papier, l’affaire paraît entendue. Dans la 6e circonscription du Rhône, qui correspond aux frontières de Villeurbanne, Jean‐Luc Mélenchon a recueilli près de 38 % des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle. Emmanuel Macron n’arrive que 12 points derrière. Bref, dans la ville « aux cent ans de socialisme », la gauche unie ne peut qu’emporter le poste de député et refermer la parenthèse macroniste ouverte en 2017 par Bruno Bonnell (qui ne se représente pas). Sauf que