Des dizaines de tentes recouvertes de bâches alignées sous les marronniers du square Sainte‐Marie‐Perrin. Quatre toilettes sèches pour tout sanitaire. Et des planches posées çà et là pour se rendre d’un bout à l’autre sans s’enliser dans la boue. Dans ce petit parc du 3e arrondissement de Lyon, à tour de rôle, des jeunes viennent s’assurer de leur apparence devant un miroir ébréché posé contre les grilles à proximité de quelques robinets.
Ici vivent entre 100 et 150 personnes. Difficile de savoir combien exactement. Aucune association ne gère réellement ce campement de migrants, installé depuis avril dernier à quelques mètres du siège du Grand Lyon. La majorité se déclarent mineurs et « non accompagnés » d’un adulte mais déboutés par la Métropole chargée d’évaluer leur âge (une mission confiée à l’association Forum réfugiés). Ils ont fini par