Sur le parvis de l’église Saint‐Joseph, un pot de l’amitié vient ponctuer la messe dominicale. Comme tous les 19 mars, on y fête la Saint‐Joseph. Au sein des petits groupes de fidèles qui se forment, on parle des enfants, du travail, du prêche qu’on vient d’entendre mais aussi de l’actualité. « C’est quand même effroyable, ce qui se passe », glisse au sujet de l’Ukraine un octogénaire qui n’a pas souhaité donner son nom. L’homme a fait la guerre d’Algérie, « alors, forcément, vous imaginez, beaucoup de choses remontent à la surface », souffle‐t‐il.
La campagne présidentielle n’est pas au centre des discussions mais le sujet arrive, tout doucement, dans les esprits. Le prêtre a d’ailleurs organisé une réunion, deux jours plus tard, pour évoquer la place du Christ dans l’élection qui arrive. Une manière « de nous aider à faire notre choix, sans rien nous imposer », glisse Carole, une bénévole.