« Je reconnais l’intégralité des faits. Je souhaite réparer mes dettes et pouvoir me regarder dans une glace ». Silencieuse depuis sa démission en mars 2021 comme devant les enquêteurs, l’ancienne directrice de la Folle Journée de Nantes a d’emblée reconnu les faits. Hier, jeudi 9 mars, Joëlle Kerivin comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nantes pour abus de biens sociaux, abus de confiance et détournements de fonds publics.
Pourquoi ? Parce que « je vivais tout le temps au‐dessus de mes moyens », tente d’expliquer cette ancienne assistante parlementaire, qui a un temps travaillé au service des Ressources humaines de la Métropole de Nantes. En 2020, un an avant que l’affaire n’éclate, son salaire de directrice du festival de musique s’élevait pourtant à 6 800 euros par mois, tandis que son mari, ingénieur informatique, émargeait à 3 000 euros mensuels. Mais elle remboursait chaque mois 1 500 euros de « frais d’études » pour son fils, étudiant à Montréal (Québec), justifie‐t‐elle. Sans compter les 15 000 euros annuels de frais d’inscription dans son école de commerce, « le loyer » de sa maison et « quelques voyages ».
« J’ai perdu pied »
L’ancienne directrice générale de La Folle Journée reconnaît surtout « une forme d’achats compulsifs » de vêtements féminins, alors qu’elle faisait déjà à l’époque d’une « procédure de surendettement », certifie‐t‐elle. « Des tailleurs, des sacs et des brushings », résumera plus tard l’avocat de la ville de Nantes, Me Christophe Boog. « Je dépensais 13 000 …