Il leur a fallu dégonder une double porte pour imposer la reprise du dialogue social. Ce mardi matin, une centaine d’agents du conseil départemental de Haute‐Garonne manifestaient dans la cour du bâtiment alors que les élus siégeaient en session départementale pour voter le budget. Faute d’être écoutés par l’exécutif, les agents ont forcé l’accès de la salle de l’assemblée pour faire entrer leurs bannières syndicales et entendre leur ras le bol.
Du fait d’un déficit de plusieurs dizaines de millions d’euros que le gouvernement Barnier promettait d’aggraver en baissant la dotation des collectivités, le Département présidé par Sébastien Vincini a décidé de couper dans la masse salariale. Entre le non‐remplacement de deux départs en retraite sur trois et le non‐renouvellement des contractuels en fin de contrat, autour de 500 postes seraient menacés à court terme. De quoi permettre à la collectivité d’économiser 21 millions d’euros. Selon les syndicats, 160 postes seraient concernés dans le social, 60 dans les collèges et autant à la direction des routes.
Des annonces floues
Pour le reste, le périmètre du « plan social » – comme le dénoncent les syndicats – reste flou, faute de communication claire de la part de l’exécutif départemental. « On n’a jamais eu de transparence sur les effectifs concernés », déplore Marina Lergenmuller, représente du personnel Sud. « Vincini est un menteur. Il change de chiffres tout le temps », dénonce pour sa part le CGTiste Raphaël Croset. « Le DGS Eric Daguerre nous a dit qu’il avait 1 000 contractuels de trop. Il pourrait commencer