Losc : un rachat 100% à crédit pour Lopez ?
« Le nouveau propriétaire du LOSC n’a pas investi un euro de son argent personnel pour racheter le club ». Les nouvelles révélations de l’Équipe, ce samedi, complètent les informations de Mediacités, France3 et Mediapart sur le montage d’une opération qui pose décidément bien des questions. Selon le quotidien sportif, Gérard Lopez a emprunté « l’ensemble des sommes » dont il avait besoin auprès de deux fonds d’investissement américains, via sa société française L. Holding. De quoi lui permettre de racheter les quelque 40 millions d’euros de dettes du club. Reste à savoir comment les rembourser. La méthode envisagée est qualifiée de « couillue, pour ne pas dire risquée » par un avocat d’affaires spécialisé interrogé par l’Équipe. Il s’agit de revendre, avec plus‐values, des joueurs que le club aura fait progresser. Application immédiate : lors du dernier mercato d’hiver, le LOSC a acheté à l’étranger 7 jeunes joueurs jugés prometteurs en tapant dans une enveloppe de 20 millions d’euros réservée à cet effet…
[Mise à jour : Dans un communiqué, le club « s’étonne du contenu de l’article de l’Equipe » et affirme que « l’acquisition du club de même que la reprise des dettes de l’ancien propriétaire et sa famille ont été réalisées par Gerard Lopez sur ses fonds propres, sans autres financements extérieurs »]
Qui pour succéder à Daubresse à Lambersart ?
Brigitte Astruc ne succèdera pas à son mari, Marc‐Philippe Daubresse, à la mairie de Lambersart. Le député‐maire a officiellement mis fin à cette hypothèse dans le magazine municipal paru le 3 février. Il y affirme que son épouse, conseillère municipale, « n’a jamais voulu être candidate au poste de maire en 2020 et ne le sera ni aujourd’hui, ni demain ». Ce scénario était pourtant envisagé en raison de la loi sur le cumul des mandat qui obligera Marc‐Philippe Daubresse à choisir entre ses fauteuils en cas de réélection à l’Assemblée en juin. Mais cette clarification amène La Voix du Nord à s’interroger : « Le climat de défiance actuel vis‐à‐vis des politiques dans le contexte de l’affaire Fillon et les éventuelles accusations de népotisme qui n’auraient pas manqué de surgir ont‐elles incité M. Daubresse à trancher rapidement la question de sa succession ? ». De fait, l’opposition municipale avait déjà commencé à attaquer cette possible « affaire de famille » en pointant également les indemnités que touche Brigitte Astruc en tant qu’attachée parlementaire de son mari. Soit 5720 € par mois, rappelle France 3. Quoi qu’il en soit, la succession est désormais plus qu’ouverte. Dans un second coup de théâtre, le 1er adjoint Christophe Caudron, pourtant dauphin désigné, a annoncé son renoncement « pour des raisons professionnelles ».
EDF monte au créneau de Gravelines
A quelques jours du débat organisé le 9 février par Mediacités sur l’espérance de vie des centrales nucléaires, à la suite de notre enquête sur Gravelines, EDF met en avant les retombées économiques du « grand carénage ». Autrement dit, des travaux engagés pour prolonger d’une vingtaine d’années le fonctionnement de la centrale âgée de 36 ans. « Un jackpot d’un milliard d’euros pour l’économie locale » titre La Voix du Nord. « Aujourd’hui, 20 % de notre budget pour le grand carénage sont déjà dépensés pour l’économie locale, détaille le directeur du site au quotidien régional. Notre volonté est de passer à un tiers en gagnant 1 % par an ». Une communication qui ne doit rien au hasard. « Le chiffrage réalisé par EDF est fortement relayé politiquement par Xavier Bertrand, président du conseil régional, et économiquement par Philippe Vasseur, commissaire spécial à la revitalisation des territoires », relève encore La Voix du Nord.
La régulation des loyers à Lille, « désastreuse », vraiment ?
La mise en place d’un encadrement des loyers à Lille depuis le 1er février a suscité des analyses contradictoires alimentées par le site Meilleurs Agents. Annoncée le 16 décembre, la mesure a provoqué une baisse des prix de l’immobilier en décembre et janvier, faisant de Lille la seule grande ville française à enregistrer une telle tendance sur la période. « La mesure apparaît désastreuse sur un marché lillois déjà difficile », commente Meilleurs Agents dans son dernier baromètre mensuel des prix. Elle « a contribué à décourager les investisseurs d’acquérir un bien dans la ville de Martine Aubry pour le louer », renchérit le Figaro. Ce serait notamment le cas pour les petites surfaces dédiées aux étudiants.
Meilleurs Agents précise toutefois que l’encadrement des loyers a été réalisé plus finement qu’à Paris avec des prix plafonds qui collent mieux à la réalité du marché (27% d’annonces de location hors‐la‐loi à Lille au démarrage du dispositif contre 46% dans la capitale). Interrogé par 20 minutes, Thomas Lefebvre, directeur scientifique du baromètre de Meilleurs Agents, table donc sur un impact à la baisse des prix au final « limité ». Et le spécialiste d’ajouter : « Ceci dit, Lille est la grande ville de France la plus rentable pour les propriétaires, avec des niveaux de loyers élevés par rapport aux prix à l’achat ».
Aucun commentaire pour l'instant